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Péninsule arabique, Politique, Religion
18 November 2019
|

L’ancien ministre koweïtien de l’Information Sami Abdullatif Al-Nesf : Cessons d’imputer au colonialisme britannique la désunion des Arabes

Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV

Sami Abdullatif Al-Nesf, ancien ministre koweïtien de l’Information, a déclaré dans une interview diffusée le 23 octobre 2019 sur la chaîne Internet Diwan Al-Mullah (Koweït) que les Arabes avaient obtenu Mossoul, le Sud-Soudan et d’autres territoires grâce aux Anglais, dans le cadre des accords Sykes-Picot, et qu’ils devaient cesser d’accuser le colonialisme britannique d’avoir empêché l’unité arabe. Il a affirmé que ce sont les Arabes eux-mêmes qui n’ont pas été capables de s’unir et qu’ils devraient cesser de blâmer la Déclaration Balfour pour la création d’Israël, qui, selon lui, s’est produite à la suite de la Seconde Guerre mondiale et des actions de Hajj Amin Al-Husseini, Grand Mufti de Jérusalem de 1917 à 1947. Extraits :

Sami Abdullatif Al-Nesf : Les Anglais [ont signé] les accords Sykes-Picot. Les Arabes n’ont rien perdu dans les accords Sykes-Picot. Au contraire, ils ont gagné Mossoul. Les Arabes ont reçu les 90 000 kilomètres carrés de Mossoul des Anglais. Ils n’y avaient pas droit. Il y avait eu un accord de cessez-le-feu entre l’armée anglaise et l’armée turque, et les Anglais se sont installés à Mossoul et l’ont annexé. Nous n’attribuons jamais aux Anglais le mérite d’avoir intégré Mossoul au monde arabe. Ils nous ont obtenu le Sud-Soudan dans son intégralité. Même lorsqu’ils régnaient sur l’Égypte, ils ont annexé l’Ouganda à la Couronne égyptienne, ainsi que le Soudan et d’autres régions. Les Anglais ont annexé au monde arabe des zones que nous avons négligées par la suite, comme le Sud-Soudan, qui a fait sécession de nos jours et non à l’époque des Britanniques. La superficie du Sud-Soudan est de 620 000 kilomètres carrés. On prétend que les Britanniques auraient empêché l’unité arabe, mais est-ce que les Arabes se sont unis quand les Britanniques sont partis, ou se sont-ils séparés en 22 pays ? Maintenant, nous craignons pour l’Irak parce que le Kurdistan et le Sud pourraient faire sécession.

Journaliste : Nous craignons aussi pour le Liban….

Sami Abdullatif Al-Nesf : Même le Liban. Tous nos pays. La Syrie… Alors pourquoi blâmer les Britanniques et dire qu’ils ont empêché notre unité ? Même la Déclaration Balfour aurait pu être dissoute dans les annales de l’histoire… Mais nous l’avons sanctifiée…

Journaliste : On en a fait toute une histoire.

Sami Abdullatif Al-Nesf : La déclaration elle-même n’a pas créé d’État [juif]. On pourrait dire que la déclaration a représenté 10 % de la responsabilité [de la création d’Israël]. Hitler seul – que les Arabes sanctifient et dont vous pouvez voir la photo partout – portait 30 à 40 % de la responsabilité de la création d’Israël, parce qu’il a fait de ce qui était une question politique une question humanitaire.

Journaliste : Exact.

Sami Abdullatif Al-Nesf : Je dirais que Hajj Amin Al-Husseini, qui a commis toutes ces erreurs, porte 40 % [de la responsabilité de la création d’Israël], car ses décisions…

Journaliste : Pourquoi [les Arabes] sanctifient-ils Amin Al-Husseini ? Si vous considérez ses antécédents, vous voyez…

Sami Abdullatif Al-Nesf : Un homme très douteux.

Journaliste : Douteux !

Sami Abdullatif Al-Nesf : Il a aussi eu tort. Il a été élu mais n’a jamais eu à rendre des comptes. Pendant 30 ans – de 1917 à 1947 – il n’a pas pris une seule bonne décision. Toutes ses décisions étaient mauvaises. Ne devions-nous pas en payer le prix ? Evidemment qu’on le devait. Imaginez que je vous ai choisi pour négocier en mon nom, mais que vous n’étiez pas qualifié, suis-je censé en payer le prix ? Oui, je le suis. Nous ne devrions pas exagérer en blâmant les Britanniques. [Les gens] parlent du colonialisme britannique même après 1945. En 1945, après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de Clement Attlee, qui a écrit le livre My Last Victory [Ma dernière victoire], a décidé que le colonialisme était inutile et ils ont entrepris de mettre fin à la colonisation. Ainsi, tout ce qui a été dit après 1945 sur tel ou tel héros patriotique, qui a combattu le colonialisme et a libéré des pays… Tout cela n’a aucun sens. Lorsque les Émirats arabes unis, ainsi que le Qatar et Bahreïn, sont devenus indépendants, et lorsque le Shah [d’Iran] était encore puissant… Certains de ces États du Golfe ont essayé de retarder le retrait britannique, car ils craignaient le Shah. Mais la Grande-Bretagne a refusé. Elle a tenu à se retirer. Une grande partie de ce qu’on a raconté sur la Grande-Bretagne n’est pas vrai – comme dans 90 % des cas dans notre histoire. Peut-être qu’un jour, nous pourrons nous asseoir ensemble et discuter au cas par cas, et vous verrez que c’est tout le contraire de la vérité.

Journaliste : Pendant de nombreuses années, nous avons étudié certains politiciens qui ont été influencés par la Révolution arabe, sans nous soucier des antécédents des gens qui ont écrit sur la révolution et tout le reste… Nous avons glorifié certaines personnes seulement pour découvrir qu’elles n’avaient rien à contribuer….

Sami Abdullatif Al-Nesf : Ils ont tous réécrit l’histoire. L’un d’eux était [Hassanein] Heikal, le plus grand falsificateur de l’histoire. Heikal a transformé la défaite honteuse de 1956 en victoire. Il a même trouvé une justification à la [défaite] en 1967. Il justifiait tout ce qui pouvait nuire à l’Égypte et au monde arabe. Aujourd’hui encore, nous avons le même genre d’écrivains falsificateurs.

Journaliste : Rien n’a changé.

Sami Abdullatif Al-Nesf : Rien n’a changé.

Journaliste : Aujourd’hui encore, le public est à l’écoute des menteurs qui réécrivent l’histoire, l’histoire du Koweït et l’histoire des Arabes.

Sami Abdullatif Al-Nesf : Et certains Arabes les sanctifient même…

Journaliste : Tout à fait, malheureusement. Ceci est dû au niveau général d’ignorance. […] Ce qui se passe aujourd’hui est peut-être plus dangereux que [les accords] Sykes-Picot. Aujourd’hui, les pays de la région…

Sami Abdullatif Al-Nesf : Plus dangereux que Sykes-Picot ?

Journaliste : Oui, beaucoup plus dangereux. A l’époque de Sykes-Picot, l’Empire ottoman était l’« Homme malade de l’Europe ». Aujourd’hui, notre région, avec ses pays et ses ressources, constituent l’« Homme malade du monde ».

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