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Iran, Politique
31 March 2019
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Révélations d’un ancien haut-responsable : Contrefaçon et blanchiment d’argent de la banque centrale d’Irak en collaboration avec l’Iran

Billets contrefaits (Photo : Alarabiya.net)

Le 11 mars 2019, le site de presse saoudien Alarabiya.net, connu pour ses opinions anti-iraniennes, a publié un article citant l’ancien haut-responsable des Hashd Al-Shabi [Unités de mobilisation populaire] et de l’organisation Badr, affirmant que des fonctionnaires du système financier irakien, sous la direction du gouverneur de la Banque centrale irakienne, Ali Al-Alaq, travaillaient au service du Corps des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran (CGRI) et participaient à la contrefaçon et au blanchiment d’argent pour son compte et celui du Hezbollah au Liban.

L’ancien officiel des Hashd Al-Shabi et de l’organisation Badr a affirmé au site, dans une interview anonyme, qu’Al-Alaq avait rencontré à de nombreuses reprises Abou Mahdi Al-Muhandis, chef-adjoint des Hashd Al-Shabi et bras droit du commandant du CGRI Qassem Soleimani. Il a ajouté que « des personnes mises sur liste noire par les Etats-Unis », parmi lesquelles le commandant des Brigades de l’Imam Ali, Shibl Al-Zaydi, se rendaient fréquemment à l’aéroport international de Beyrouth pour transférer des fonds au CGRI et au Hezbollah.

Selon l’article, l’Iran contournerait les sanctions américaines de plusieurs manières, l’une d’elles consistant à contrefaire des dinars irakiens en Iran et à les faire passer par des pèlerins irakiens en Irak, pour ensuite les changer en dollars américains qui seront introduits en contrebande au Liban par l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, et de là transférés aux forces du CGRI et au Hezbollah. Une autre méthode implique la banque centrale d’Irak, qui vend des devises étrangères aux banques sous propriété iranienne à un taux de change inférieur à celui du marché, et les banques chiites réalisent des profits utilisés pour financer l’activité du CGRI.

Notons qu’au cours des derniers mois, l’Iran a verrouillé son contrôle du système bancaire irakien, pour contourner les sanctions américaines.[1] Dans le cadre de ces efforts, le président iranien Hassan Rohani s’est rendu en Irak au début du mois, les 11-13 mars 2019, et a signé plusieurs mémorandums d’entente concernant le commerce, le pétrole et les transports.

« Une mafia monétaire irakienne agit conformément aux directives du CGRI, dirigeant la plus grande opération de blanchiment d’argent de l’histoire de l’Irak. » L’ancien commandant des Hashd Al-Shabi et de l’organisation Badr a fait cet important aveu, lors d’un entretien téléphonique avec Alarabiya.net, au cours duquel il a dévoilé les secrets de nombreuses opérations de contrefaçon et de contrebande d’argent, via la frontière Irak-Iran vers le Hezbollah, l’aéroport de Beyrouth et le CGRI à Téhéran.

Il a commencé : « Des personnalités irakiennes influentes profitent du système financier irakien, en raison de pressions qu’elles subissent des factions armées dans le pays, pour fournir à l’Iran des dollars américains de manière détournée, tout en contournant les sanctions américaines… »

La principale méthode consiste à inonder le marché irakien de dinars contrefaits, afin d’acheter des dollars, avec le soutien du gouverneur de la banque centrale irakienne Ali Al-Alaq, qui fait partie des personnes les plus proches de l’ancien Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki. [C’est Al-Maliki] qui a personnellement insisté pour qu’[Al-Alaq] soit nommé gouverneur de la banque centrale, en dépit de nombreuses réserves. La fausse monnaie traverse clandestinement la frontière en évitant les points de contrôle. Elle est introduite en Irak par des Iraniens qui se rendent en pèlerinage sur les sites sacrés de Karbala et d’Al-Najaf.

Selon l’officiel des Hashd Al-Shabi, Al-Alaq, le gouverneur de la banque centrale aurait maintes fois rencontré Abou Mahdi Al-Muhandis, chef-adjoint des Hashd Al-Shabi, connu pour être l’homme de Qassem Soleimani… pour faciliter le transfert de dollars aux organisations terroristes – le Hezbollah au Liban ou le CGRI. Il a souligné que [les employés] des institutions financières en Irak craignaient ces gens, qui [sont membres] d’organisations désignées comme terroristes. En raison des menaces [des supporters du Hezbollah et du CGRI en Irak], ils se conforment aux directives iraniennes et apportent leur soutien au blanchiment d’argent, même aux dépens de l’économie irakienne et au prix de la destruction de la devise locale.

Le site Alarabiya.net a tenté à de nombreuses reprises, sans succès, de parler à Ali Al-Alaq sur son téléphone portable, après avoir été informé par le département de l’information de la banque centrale qu’il se trouvait à l’étranger. Nous avons également tenté de contacter le chef de l’Administration des opérations financières à la banque centrale, sans succès là encore.

L’officiel des Hashd a encore révélé que des « individus mis sur liste noire par les Etats-Unis » parvenaient à entrer dans l’aéroport de Beyrouth, avec le soutien d’officiels du Hezbollah, y compris le secrétaire-général des Brigades de l’Imam Ali, Shibl Al-Zaydi, mandataire du commandant de la Force Qods, Qassem Soleimani. Selon ces informations, Shibl Al-Zaydi se rendrait régulièrement à Beyrouth, et a rencontré le chef des affaires irakiennes du Hezbollah, Mohammad Kotharani, dans le cadre de son rôle consistant à transférer des fonds au Hezbollah.

De nombreuses appréhensions existent concernant l’administration par Al-Alaq de la banque centrale irakienne, notamment concernant les transactions en devises étrangères.[2] Des sources bien informées ont révélé à Alarabiya.net que la banque centrale vendait des dollars aux banques civiles « chiites islamiques » appartenant à des éléments iraniens, à un taux inférieur à celui du marché. Ainsi, [les banques civiles] réalisent des profits considérables, utilisés pour fournir un flux de liquidités régulier au CGRI et au Hezbollah au Liban…

Selon ces sources, une autre méthode utilisée [par l’Iran] pour conserver des devises étrangères est que le régime iranien ne paie pas à l’Irak les frais de visa d’entrée pour les pèlerins iraniens. Le montant des frais est compensé par la dette de l’Irak envers l’Iran pour le gaz naturel et l’électricité qu’il importe [d’Iran].[3]

Alarabiya.net a obtenu les informations sur les fonds contrefaits saisis à l’aéroport [international] d’Al-Najaf [en Irak] au cours des quatre derniers mois. Ainsi, le 18 février 2019, 28 000 dollars et 225 000 dinars irakiens en fausse monnaie ont été trouvés en possession d’un voyageur irakien en provenance de Beyrouth ; le 3 février 2019, 39 millions de faux dinars irakiens ont été confisqués ; le 27 décembre 2018, 66 000 dollars ont été confisqués, et le 10 octobre 2018, 448 000 dollars en faux billets ont été trouvés en possession d’un voyageur irakien… [4] [5]

Lien vers le rapport en anglais

Notes :

[1] Voir MEMRI en français, L’Iran prend le contrôle du système bancaire irakien avec l’accord du Premier ministre irakien, 12 mars 2019.

[2] Les ventes aux enchères de devises étrangères, organisées par la banque centrale irakienne au moins une fois par semaine, permettent aux banques et aux hommes d’affaires d’acquérir des devises étrangères. Les ventes aux enchères sont largement utilisées comme méthode de fuite de capitaux utilisée par des politiciens corrompus et comme méthode de blanchiment d’argent pour aider l’Iran à obtenir des dollars.

[3] Notons que durant sa visite en Irak, le président iranien Rohani a annoncé que les deux parties auraient convenu de supprimer les frais de visa d’entrée entre les deux pays. President.ir, 11 mars 2019.

[4] Alarabiya.net, 11 mars 2019.

[5] Special Dispatch No. 7970

 

 

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