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Iran, Pays du Levant, Politique
17 March 2019
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Visite à Bagdad de Rohani : Abdel Rahman Al-Rashed met en garde l’Irak de ne pas devenir un vassal de l’Iran

Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) iranien donne une branche d’olivier à “l’Irak”, tout en le menaçant d’un pistolet sous la table (Al-Sharq Al-Awsat, Londres, 12 mars 2019)

Dans le contexte de la récente visite du président de l’Iran Hassan Rohani à Bagdad, le journaliste saoudien Abd Al-Rahman Al-Rashed, président du comité de rédaction des chaînes de télévision Al-Arabiya et Al-Hadath, a écrit que l’Iran exerçait d’intenses pressions sur l’Irak pour qu’il devienne son mandataire. L’Iran, affirme-t-il, tente d’utiliser l’Irak comme bouclier contre les effets des sanctions américaines, et attend de l’Irak qu’il finance ses milices et renonce à ses propres intérêts en faveur de l’Iran. Toutefois, l’Irak n’a aucune raison de payer le prix des troubles en Iran, notamment du fait que l’Iran les a suscités en refusant de renoncer à son programme nucléaire et à sa politique extrémiste, consistant à semer le chaos dans d’autres pays. Al-Rashed avertit l’Irak de ne pas devenir un vassal de l’Iran comme le Liban, sous peine de perdre tout ce qu’il a acquis depuis qu’il a retrouvé la stabilité. Extraits :[1]

La visite du président de l’Iran Hassan Rohani à Bagdad – la première depuis son entrée en fonctions il y a six ans – entrait dans le cadre des pressions intenses exercées par le régime iranien sur l’Irak, dans une tentative de se mettre à l’abri des sanctions américaines dans ce pays. Mais l’Irak n’est pas une bouée de sauvetage [pour l’Iran], c’est un grand pays qui fait partie du tissu géographique-historique-religieux de la région, aux côtés de l’Arabie saoudite et de l’Iran. Dans le contexte du conflit politique régional et mondial qui s’intensifie, l’Irak, en particulier, est au centre [entre l’Iran et l’Arabie saoudite]. Au vu de ces pressions et menaces [iraniennes], devons-nous craindre de voir l’Irak devenir un vassal de l’Iran ?

L’Iran a réussi à pénétrer la scène irakienne après la chute de Saddam Hussein. Il a même pris part à la suppression de la présence américaine [de ce pays] en soutenant les groupes armés sunnite et chiites. L’Iran veut transformer l’Irak en une nouvelle république bananière sous son [contrôle], comme le Liban, et en source de recrutement de militants combattant pour son compte dans le monde entier, à l’instar des combattants placés sous le commandement de Qassem Soleimani en Syrie. Il veut que l’Irak finance le Hezbollah libanais pour cela, ainsi que le gouvernement d’Assad en Syrie, avec des milliards de dollars. Il veut que l’Irak ressemble au Liban, pays faible sans gouvernement fort, contrôlé par des milices subordonnées à [l’Iran], tout comme Asaeb [Ahl] Al-Haq et les autres milices irakiennes de ce genre.

Mais l’Irak est un grand pays qui a des intérêts et des aspirations différents des intérêts et des conceptions de la théocratie fanatique iranienne. L’Iran est un pays assiégé, alors que l’Irak est ouvert au monde et se trouve actuellement dans les meilleures conditions qu’il a connues depuis 1990… Il connaît un développement constant, qui fera de lui le pays le plus riche de la région, plus adapté au rôle d’un maître libre et indépendant qu’à celui de serviteur d’un autre pays.

Le Premier ministre [irakien] Adil Abdul-Mahdi connaît mieux que nous [Saoudiens] les affaires de l’Irak, et il est très au fait des options qui s’offrent à lui. Il sait que lorsque son hôte, Rohani, affirme à Téhéran [le 11 mars 2019] : « Nous avons soutenu le peuple irakien dans des moments difficiles », il attend d’Abdul-Mahdi qu’il renonce aux intérêts de son pays. L’Iran ne serait pas soumis à un siège s’il avait accepté de renoncer à son programme nucléaire et cessé d’exporter le chaos, les révolutions et les interventions militaires [dans d’autres pays]. Pourquoi les Irakiens paieraient-ils le prix de la politique extrémiste de l’Iran ?

L’Iran se trouve actuellement soumis à un siège plus strict que jamais. Ses pétroliers flottent, laissés à l’abandon dans l’océan, et il ne peut pas vendre ses tapis, ses pistaches et ses légumes pour des dollars. Même la Russie et la Chine – les deux pays sur lesquels il comptait en se préparant à affronter les Américains – l’ont abandonné et ont rompu leurs relations commerciales avec lui. L’Iran n’a pas besoin de mener ces batailles. Son régime a choisi s’assumer ce rôle malveillant dans la région, et mérite donc d’affronter cette situation et de faire face au [genre de] siège auquel Saddam Hussein était autrefois confronté.

Les Irakiens doivent comprendre qu’il s’agit d’une guerre mondiale, et qu’ils peuvent perdre tout ce qu’ils ont gagné depuis que la situation [en Irak] s’est stabilisée et que Bagdad a repris le contrôle [du pays]. [Muhammad] Zarif, [Qassem] Soleimani et tous les [autres] officiels iraniens qui se sont rendus à Bagdad veulent transformer [l’Irak] en mandataire de l’Iran. Le Liban nous sert de leçon à tous. Depuis les années 1980, il se bat et souffre à la place de l’Iran, et si [l’Irak devient un vassal de l’Iran], il ne s’en sortira pas mieux que le Liban, réduit en lambeaux. [2]

Lien vers le rapport en anglais

Notes :

[1] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), 12 mars 2019.

[2] Special Dispatch No. 7938

 

 

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