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Djihad et terrorisme, Pays du Levant
12 December 2018
|

Un ancien membre de l’EI en Syrie : Nous servions de boucliers humains

Au cours d’une interview diffusée sur Al-Hurra TV (États-Unis) le 16 novembre 2018, un ancien membre de l’Etat islamique, de Saraqib (Syrie), a exprimé le regret d’avoir combattu pour l’Etat islamique. L’homme, nommé « Ehab », a déclaré qu’ils l’auraient tué s’il n’avait pas combattu pour eux et qu’il était resté avec eux jusqu’à sa fuite. Il a ajouté que l’EI était arrivé à Saraqib après le départ de l’Armée syrienne libre, et qu’ils avaient arrêté des hommes accusés de collaborer avec l’ennemi. Il a relaté la décapitation par l’EI d’un berger dont le troupeau paissait sur le territoire revendiqué par l’EI. Ehab a raconté qu’après avoir été arrêté et torturé, il a été rattaché à un groupe de combattants de l’Etat islamique qui l’utilisait comme bouclier humain et menaçait de le tuer s’il ne tirait pas comme indiqué. Il a ajouté qu’il s’est battu pour eux pendant 22 jours sans rémunération et que ses rations quotidiennes se résumaient à une demi-miche de pain et une petite bouteille d’eau qu’il ne buvait pas, de peur d’être drogué. « Qui ai-je tué ? À qui ai-je fait du mal ? Je l’ignore. Je prie qu’Allah me pardonne si j’ai blessé ou tué quelqu’un », a-t-il affirmé. Extraits :

Ehab : Je regrette vraiment être devenu membre de l’Etat islamique, mais je n’avais pas le choix. C’était soit combattre pour l’EI, soit mourir. J’ai dû rester avec eux jusqu’à ce que se présente l’occasion de m’échapper. Qui ai-je tué ? Qui ai-je fait prisonnier ? À qui ai-je fait du mal ? Je l’ignore. Je prie toujours qu’Allah me pardonne si j’ai blessé ou tué quelqu’un. Je ne voulais pas le faire. Je prie pour le pardon d’Allah. […]

Lorsque l’Armée syrienne libre [ASL] a fui [Saraqib], l’Etat islamique est entré. Du jour au lendemain, tout a complètement changé. […]

Ils ont placé des gardes sur les routes, des engins explosifs, et ont entrepris d’arrêter des jeunes hommes capables de porter les armes, des gens ayant servi dans l’Armée syrienne ou d’autres pouvant porter des armes. Ils entraient chez quelqu’un et l’accusaient de collaborer avec le régime ou d’être membre de l’ASL. Ils disaient qu’ils étaient venus l’arrêter. C’est ainsi qu’ils arrêtaient les jeunes hommes. Ils sont venus chez moi et m’ont arrêté. Ils m’ont accusé de collaborer avec le régime. […] Je suis parti avec eux et les 2-3 premiers jours, ils m’ont beaucoup torturé.

Journaliste : Que faisaient-ils ?

Ehab : Ils frappaient, fouettaient et menaçaient d’exécution. Ils nous emmenaient dehors et abattaient quelqu’un sous nos yeux. Il y avait un berger dont les moutons paissaient dans des zones appartenant au régime. Ils l’ont accusé de se trouver dans des zones contrôlées par le régime. Le berger a dit qu’il n’avait pas le choix pour continuer à gagner sa vie. Il a dit : « Si vous voulez que je m’arrête, ce sera la fin de mon troupeau. » Ils l’ont conduit à l’émir et le berger a parlé honnêtement : « Je collabore avec le régime parce que le régime protège mon gagne-pain. » Ils l’ont forcé à se mettre à genoux, ils ont dit « Allah Akbar », lui ont mis un couteau sous la gorge et l’ont abattu. Ils l’ont décapité et l’ont jeté devant nous pour nous terrifier. Nous étions effectivement terrifiés. […]

Ils ont instillé la peur dans nos cœurs et nous ont obligés à nous soumettre. Ils ont dit : « Dans 2-3 jours, vous allez partir en guerre avec nous. » C’est ce que nous avons fait. Ils nous ont rattachés à un groupe composé de quatre hommes venus du Golfe, et de trois autres avec lesquels nous n’avions pas le droit de parler. Je n’ai pas entendu leur langue. C’étaient probablement des étrangers, je ne sais pas. Ils nous ont placés à l’avant, comme boucliers humains. […]

J’ai combattu avec eux pendant 22 jours ; ils ne m’ont pas payé. Ils nous donnaient à manger, mais chaque jour, chacun de nous ne recevait qu’une demi-miche de pain. Ils nous donnaient aussi une petite bouteille d’eau, mais je n’en ai pas bu.

Journaliste : Pourquoi ?

Ehab : Nous avions peur qu’ils y ajoutent des drogues pour perturber notre mémoire. Nous avons entendu dire que c’est ce qu’ils avaient fait avec d’autres avant nous.

Journaliste : Pouvez-vous nous dire comment ils vous traitaient ?

Ehab : Ils nous traitaient avec une grande cruauté. Quand nous combattions, ils se tenaient derrière nous. Nous nous sommes battus parce qu’ils nous menaçaient. Ils disaient que si quelqu’un ne tirait pas à l’endroit indiqué, ils lui tireraient une balle dans le dos. Nous avons obéi, sans même savoir contre qui nous nous battions.

Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV

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