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Politique, Russie
30 July 2017
|

Les stratèges de la campagne de Poutine s’efforcent de définir une « vision de l’avenir »

Sergey Kiriyenko, responsable de la campagne pour la candidature non déclarée de Poutine (Source : kp.ru)

Vladimir Poutine continue d’entretenir le mystère et a refusé d’annoncer son intention de présenter sa candidature à un nouveau mandat lors des élections présidentielles de 2018. Yelena Mukhametshina et Olga Churakova rapportent toutefois dans Vedomosti que la réticence de Poutine n’est qu’apparente. Les conseillers, experts et spécialistes en sondages du président sont occupés à définir les thèmes qui pourront lui permettre d’élaborer une vision globale de l’avenir à proposer aux électeurs. De nombreuses idées circulent, dont certaines reprennent les thèmes actuels de répression de la richesse ostentatoire. Mais les conseillers affrontent deux problèmes majeurs : comment proposer le retour des beaux jours quand il règne une atmosphère générale de morosité, et quelle sera la raison d’être d’un nouveau mandat de Poutine ? Traduction de l’analyse de Mukhametshina et Churakova [1] : 

Le Kremlin n’est pas encore parvenu à inventer la vision de l’avenir avec laquelle Poutine pourrait se présenter aux élections de 2018. Vedomosti a été informé qu’il y oeuvrait loaborieusement, par une source proche de l’administration présidentielle et par un ancien officiel de l’administration fédérale. D’autres sources proches de l’administration affirment que le travail se déroule avec des « turbulences » et « difficultés ». Deux d’entre elles précisent que plus de dix réunions ont été tenues sur le sujet. Selon l’ancien officiel, plusieurs directeurs de campagne de Poutine se sont succédés. Tout d’abord, le présentateur de télévision Valery Fadeyev a été désigné, puis Konstantin Kostin – directeur de la Fondation pour le développement de la société civile (FDSC), et ensuite Aleksandr Oslon – directeur de la Fondation pour l’opinion publique. Trois sources proches de l’administration ont confirmé que Fadeyev et Kostin avaient travaillé sur ce projet, et trois autres ont confirmé que Fadeyev et Oslon y travaillaient actuellement.

« La vision de l’avenir est un programme qui englobe l’économie, la sphère sociale et les réformes politiques. Il y a des difficultés dues au fait que Fadeyev est parti pour travailler à la ‘chambre civique’ et que Kostin a failli à la tâche – il a proposé de nouvelles idées et en a recyclé d’autres. Oslon mène des sondages sur le sujet », affirme une source proche de l’administration. Selon celle-ci, un nouveau directeur de campagne a déjà été trouvé, mais le groupe ne participe pas à des réunions publiques – ils se rencontrent séparément. Fadeyev a refusé de s’exprimer sur le sujet, et Oslon a affirmé ne pas pouvoir en parler…

Fadeyev, Kostin et Oslon continuent de travailler sur le sujet ; ils ont immédiatement déclaré vouloir travailler sur le contenu et ce serait l’Institut spécialisé des recherches sociales, affilié au Kremlin, qui tenterait de combiner toutes les idées, affirme une autre source proche de l’administration. “Je ne dirais pas qu’il y a une personne responsable des contenus. [Le premier directeur adjoint de l’administration Sergey] Kiriyenko est chargé de la campagne dans son ensemble.” Il ajoute que le développement de ce concept peut être sans fin : le monde change ; les circonstances évoluent : lorsque tout a commencé, il y avait “l’hostile Obama”, puis Trump est apparu. Le contenu interne des documents change lui aussi. A un certain moment, tout cela devra s’arrêter afin d’élaborer un programme.

« La vision de l’avenir est le principal thème de la campagne ; elle précise les objectifs de la politique du nouveau mandat [présidentiel] pour différents groupes sociaux et pour la société dans son ensemble, comme l’explique l’ancien fonctionnaire : ‘A présent nous avons la triade Justice, Respect, Confiance qui décrit certains des principes de développement fondés sur des valeurs. Mais cela ne remplacera pas une vision de l’avenir, même s’il y a eu plusieurs tentatives en ce sens’. (…) Il y aurait une dizaine de groupes qui travailleraient sur une image de l’avenir, dont le Centre de recherche stratégique d’Alexei Kudrin, Aleksandr Auzan – doyen du département d’Economie de l’université étatique de Moscou, Herman Gref – président de Sberbank : tous les programmes sont présentés à Kiriyenko – et en fin de compte, ils vont extraire ce qui sera nécessaire des différents programmes et les réuniront en un seul ». « Il existe de nombreuses idées et elles sont tellement différentes qu’il est difficile de les concilier – à savoir que le travail se poursuit d’une manière complexe, pas tant parce qu’il n’y aurait pas de bonnes idées que parce qu’il y en a trop. »

Selon l’une des sources proches de l’administration, la vision de l’avenir de Poutine devrait être prête fin septembre, tout devant être prêt pour le début de la campagne en décembre. Notre source au sein de l’administration présidentielle souligne que la campagne n’a pas encore débuté et que par conséquent, toute question concernant les problèmes de définition de l’image de l’avenirsony dénuées de sens.

La situation actuelle est perçue comme une impasse par différents groupes, y compris l’administration du Kremlin, affirme l’analyste politique Gleb Pavlovsky : « Le problème est de savoir comment échapper au sentiment déprimant que tout s’achève, et très mal par-dessus le marché. Des indicateurs comme le taux de satisfaction du président ne prouvent rien, ils mesurent une situation avec zéro option ; cela revient à mesurer la notation de boîtes de conserves de tomates dans un magasin qui ne vend que des boîtes de conserves de tomates. » La mauvaise compréhension du caractère de la crise a engendré l’idée de trouver une vision de l’avenir pouvant être présentée comme une belle image, poursuit cet expert. « Ils cherchent une intrigue pour le débat télévisé avant l’élection. Il ne s’agit pas de l’avenir, mais d’inventer une raison pour Poutine de se présenter pour un quatrième mandat, alors qu’il achève celui-ci de manière si amère. » Le plus probable est qu’ils vont trouver quelque chose de banal comme le facteur « peur » ou un cadeau de Poutine aux électeurs, estime Pavlovsky : « Aucun problème dans le pays n’a besoin de Poutine pour être solutionné. La campagne électorale oeuvre à protéger son cercle restreint. »

Lien vers le rapport en anglais

Note :

[1] Vedomosti.ru, 16 juillet 2017.

 

 

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