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Djihad et terrorisme, Minorités, Pays du Levant, Politique
18 June 2017
|

Le commentateur politique irakien Ali Al-Shamari : le régime irakien ne nous a laissé d’autre choix que de soutenir l’EI

Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV

Dans une interview télévisée, le commentateur politique irakien Ali Al-Shamari a défendu l’Etat islamique, affirmant que le régime irakien « anéantit les sunnites » et que la population avait salué l’arrivée de l’EI « qui a levé toute cette injustice ». Interrogé par un journaliste de la neuvième chaîne turque sur les atrocités commises par l’EI, il a répondu : « Si vous voulez parler, parlez de quelque chose que vous comprenez. Ce que vous dites, c’est de la calomnie. » Appelant les Yézidis les « adorateurs de Satan », il a justifié le traitement que leur a réservé l’EI, notant : « Les premiers musulmans faisaient la même chose », « c’est notre religion ». L’interview a été diffusée le 1er juin 2017. Extraits :

Ali Al-Shamari : Il faut impérativement instaurer la charia. Les pays [arabes] qui gouvernent selon un système laïc sont illégitimes. Tel est le point de vue de la loi islamique. […] La situation en Irak est différente de ce qui existe partout ailleurs. Nous sommes confrontés à l’annihilation des sunnites. […]

Journaliste : Ce que vous dites, c’est que l’armée irakienne et les Unités de mobilisation populaire (PMU) veulent tuer les sunnites…

Al-Shamari : Ils nous anéantissent.

Journaliste : Ils veulent exterminer les sunnites ?

Al-Shamari : Oui.

Journaliste : Alors qu’est-ce que vous proposez ?

Al-Shamari : Nous n’avons aucune autre option, hormis… Comme je l’ai dit en plusieurs occasions, notre seule option réside dans ceux qui combattent [le régime irakien]. Que pouvons-nous faire d’autre ?

Journaliste : Donc l’organisation État islamique est la solution ?

Al-Shamari : Il n’y a pas d’autre solution. Qui d’autre se bat de notre côté ? On nous annihile, et vous demandez pourquoi nous soutenons [l’EI] ? Nous nous faisons tuer ! Pouvez-vous me reprocher de vouloir nous défendre, moi et ma famille ? Regardez ce qui nous arrive. Cela se passe sur le terrain. Je l’ai dit plus d’une fois. Ils nous demandent : « Pourquoi ne combattez-vous pas l’Etat islamique ? » Combattre l’État islamique ? Ce serait comme prendre un fusil et le retourner contre nous. Je n’ai pas le choix. Vous ne m’avez pas laissé le choix. Ils veulent me tuer. Ils me menacent et commettent des actions [malfaisantes], et vous me dites de combattre [l’EI] ? [Le régime] est venu me tuer !

Journaliste : Et qu’en est-il de l’EI ?

Al-Shamari : L’EI le combat. […] Nous vivions dans des enclaves. Il y avait plus de béton dans ces barrages routiers que dans le mur de séparation construit entre Israël et les Palestiniens. Saviez-vous que telle était la situation dans tous les quartiers sunnites en Irak ? L’organisation Etat islamique est arrivée avec de la machinerie lourde et dans l’heure qui a suivi, ils ont tout enlevé. Je vivais au centre de Bagdad. À 22h, 23h ou minuit, c’était le couvre-feu. En arrivant, l’EI l’a supprimé. Pendant que je dormais chez moi, à tout moment les forces du gouvernement pouvaient faire une descente dans la région, emmener les jeunes hommes, et vous deviez soudoyer quelqu’un pour sortir de prison. [L’EI] a mis fin à tout cela. Alors qu’attendez-vous de la population ? J’adresse cette question à tout le monde.

Journaliste : Donc l’EI a reçu un bon accueil ?

Al-Shamari : Oui, car il a levé toute cette injustice. […]

Journaliste : Donc l’EI apparaît et dit : « Vous êtes opprimés, vous vous faites tuer. Laissez-nous vous défendre. » Mais à quel prix ? Au prix des terres d’autrui, aux prix des Yézidis, qui ont été massacrés…

Al-Shamari : Vous défendez des adorateurs de Satan ?

Journaliste : Dieu m’en préserve. Quels adorateurs de Satan défendrais-je ? Je défends la liberté et le droit des individus à être libres.

Al-Shamari : Alors, pourquoi défendez-vous des adorateurs de Satan ?

Journaliste : Quels adorateurs de Satan pensez-vous que je défends ?

Al-Shamari : Les Yézidis.

Journaliste : Les Yézidis peuvent adorer ce qu’ils veulent. Qu’est-ce que cela peut bien vous faire ?

Al-Shamari : Laissez-les rendre leur culte. Je ne dis pas que cela me regarde. Mais vous dites que [l’EI] est arrivé et a pris la terre des Yézidis. Qu’est-ce que cela peut bien vous faire ?

Journaliste: Vous justifiez le meurtre des Yézidis. Bien. Oubliez les Yézidis. Laissez l’EI les tuer. Qu’en est-il des autres ?

Al-Shamari : Ecoutez, je n’ai pas dit que l’EI devait les tuer.

Journaliste : Si, vous l’avez dit.

Al-Shamari : Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit…

Journaliste : La réponse est “oui”. Je défends les Yézidis. Je défends leur droit à la liberté, sans que l’EI ne les oblige à choisir entre la mort et l’islam. C’est interdit. Allah a dit : « Nulle contrainte en religion. » Allah a dit également : « Quiconque le veut, qu’il croie, et quiconque le veut, qu’il mécroie. » L’EI, pourtant, dit : « Si vous voulez croire, vous devez me payer ce que je le veux et combattre dans mon armée. Mais si vous ne voulez pas croire, je vous tuerai, vous brûlerai, vous pendrai, vous bombarderai, vous noierai dans l’eau ou vous gazerai. » N’avons-nous pas vu ce que fait l’EI ?

Al-Shamari : Si vous voulez parler, parlez de ce que vous comprenez. Ce que vous dites, c’est de la calomnie. On a donné le choix aux Yézidis, comme aux autres, de se rendre et de payer la jizya, ou de quitter le territoire. Les premiers musulmans n’agissaient-ils pas de la même manière ? C’est ce que notre religion nous ordonne. Ce n’est pas une invention hasardeuse.

Journaliste : Qui est l’EI pour tenir de tels propos ?

Al-Shamari : Qui d’autre devrait dire ces choses ? L’EI a-t-il été envoyé par Omar Ibn Al-Khattab, Abu Bakr ou Othman bin Affan ?

Journaliste : Non. Ils ont été envoyés par Abu Bakr Al-Baghdadi, une figure inconnue, un homme qui n’est apparu qu’une fois dans une mosquée, une montre Omega ou Rolex au poignet.

Al-Shamari : Ce que vous dites est faux. Ne parlez pas de ce que vous ne comprenez pas. Vous prétendez qu’untel est un inconnu, car il vous est peut-être inconnu à vous. Vous dites que [l’EI] a donné [aux Yézidis] le choix entre l’islam et la mort. Eh bien, les premiers musulmans agissaient de même. C’est notre religion. Lorsque les musulmans ont conquis des pays habités par des infidèles, des païens et autres, ne leur ont-ils pas laissé le choix entre la conversion à l’islam, [l’impôt de] la jizya, et le départ ? […]

Journaliste : Les Unités de mobilisation populaires considèrent l’EI comme hérétique.

Al-Shamari: Non ! Elles considèrent tous les sunnites comme des hérétiques. Elles nous appellent des nawasib…

Journaliste : D’accord, mais vous les appelez des « rafidites ».

Al-Shamari : Exact.

Journaliste : Alors tout le monde insulte tout le monde.

Al-Shamari : Exact. Mais selon la jurisprudence de Jaafari, les nawasib sont des hérétiques, donc leur meurtre est sanctionné et leur propriété est licite.

Journaliste : Donc ces Unités se servent ?

Al-Shamari: Oui, y compris au sein des forces militaires.

Journaliste : Donc toute l’armée devrait être combattue comme un ennemi infidèle ?

Al-Shamari : Evidemment.

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