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Djihad et terrorisme, Pays du Levant
19 March 2017
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Des responsables médiatiques de l’EI dans un documentaire d’Al-Arabiya : certains djihadistes ont été entraînés pour être envoyés à l’étranger, notamment en France

Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV

Un documentaire intitulé « Studio de l’horreur », a été diffusé sur la chaîne télévisée Al-Arabiya le 9 février 2017. Il examine de près les mécanismes médiatiques de l’Etat islamique, donne la parole aux responsables des médias de l’EI, évoque les méthodes de tournage et les effets utilisés dans les vidéos d’exécutions. Selon l’un des interviewés, « lorsque vous entrez dans le bureau de médias de l’EI, vous avez l’impression d’entrer dans une énorme société de production internationale », ayant à sa disposition un budget de 2-2,5 millions de dollars. Extraits :

Narrateur : Pour comprendre comment fonctionnent les médias de l’EI, il faut aller à la source et rencontrer les responsables de la production de ces films. Leur témoignage a été vérifié et nous avons des preuves de leur implication [dans ces productions]. Seule une poignée de personnes a accepté de parler. Certaines d’entre elles ressentent des remords, mais ce sont encore des djihadistes à part entière.

Abou Mussab Al-Urduni : Je m’appelle Abou Mussab Al-Urduni (« le jordanien »). J’ai rejoint l’Etat islamique d’Irak et du Levant il y a quatre ans. […]

J’ai été nommé commandant d’un camp d’entraînement à Racca. Nous avons créé une force spéciale et formé des moudjahidines de différents pays : de France, de Tunisie, d’Algérie et du Maroc, ainsi que de Syrie. Nous recrutions les meilleurs diplômés parmi les Syriens et les étrangers pour la force spéciale. Les combattants acquéraient une grande expertise dans les armes lourdes, la guerre urbaine, les tactiques d’embuscade et les assassinats. Certains étaient formés pour être envoyés à l’étranger, pour effectuer des opérations en Tunisie, en Arabie saoudite ou en France, par exemple. […]

Ici, les membres de la force spéciale prennent leurs couteaux, pour massacrer les membres du régime de Nusayri. La plupart des membres de la force spéciale sont des étrangers.

Narrateur : Quand l’Etat islamique a repris Racca en janvier 2014, Ziyad n’était qu’un activiste islamique parmi d’autres. Il a été placé en prison pendant un mois, puis ses amis l’ont convaincu de rejoindre le bureau des médias de l’EI.

Ziyad : J’étais présent à l’une des batailles contre la 17e division syrienne. […]

Il y avait plus de cinq cameramen. Les combattants étaient déployés, de cette manière, et les cameramen avançaient avec eux. En plus des cinq ou six cameramen professionnels, une trentaine de caméras étaient fixées sur la tête des combattants. Il y a avait également des caméras attachées aux fusils AK-47. […]

Lorsque vous entrez dans le bureau des médias de l’EI, vous avez l’impression de vous introduire dans une immense société de production internationale. Il y a des plateaux d’enregistrement, des plateaux radio et des plateaux de tournage. À Racca, nous avions le personnel d’élite des médias de l’Etat islamique. Je crois que c’e fut le premier bureau de médias de l’Etat islamique. Il y avait environ 120 caméras en tous genres là-bas. […]

Narrateur : Cet homme, qui s’appelait Tareq, fait partie de ceux qui ont construit la machine de médias de l’EI, lorsque l’organisation est arrivée en Syrie, début 2013. Il est né à Alep, la deuxième plus grande ville de Syrie, et a travaillé avec l’EI pendant un an, d’abord comme caméraman puis comme ingénieur technique.

Tareq : L’émir des médias était irakien. Il voulait juste éduquer les hommes. Nous avons aidé à mettre en place sept ou huit bureaux de presse. Les responsables des médias étaient irakiens et il y avait aussi deux Français. Vu leur manière de distribuer les ordres, il semble que les hauts responsables aient été chargés des médias. Ils étaient membres du cercle intime d’Al-Baghdadi. Ils étaient toujours avec Al-Baghdadi. Ils prenaient des mesures de sécurité très strictes. Les émirs ne communiquaient avec nous que directemment. Pour ce qui est de l’argent ou de tout ce dont nous avions besoin, nous avions carte blanche. N’importe quelle caméra ou ordinateur portatif que nous voulions nous parvenait facilement de Turquie. Ils n’étaient soumis à aucune inspection. Quand j’étais là-bas, les dépenses mensuelles du bureau des médias ne dépassaient pas les 100 000 $. Maintenant, après la déclaration du Califat, les dépenses ont énormément augmenté. Un ami du bureau des médias m’a dit que les dépenses du bureau médiatique de Racca à lui seul sont estimées à 2 à 2,5 millions de dollars. […]

Narrateur : Le 13 février 2015, six mois après la création du soi-disant « Califat », l’EI a mis en ligne une vidéo intitulée « Apaiser le cœur des croyants ».

Muath Safi Youssef Al-Kasasbeh : Je suis le Premier Lieutenant Muath Safi Youssef Al-Kasasbeh…

Narrateur : Comme pour toutes les vidéos d’exécution de l’EI, les aveux de la victime étaient mis en scène. Les images étaient de haute qualité : des programmes 3D étaient utilisés pour montrer des flammes numériques. Mais le reste du film a choqué le monde. Dans un silence total, le pilote jordanien se promenait dans un quartier de Racca détruit par des bombardements aériens, tandis que des soldats de la force spéciale regardaient. Ces hommes ont été formés par l’émir Abou Mussab Al-Urduni, qui était présent là-bas ce jour-là.

Abou Mussab Al-Urduni : L’équipe des médias était composée de cinq hommes et de quatre caméras. Ils ont dit aux combattants de la force spéciale où se positionner. Les combattants portaient des masques et des treillis de haute qualité pendant le tournage. Le pilote jordanien ignorait, jusqu’au dernier moment, qu’il allait être brûlé, jusqu’à ce que l’essence soit versée sur lui, et qu’il soit introduit dans cette cage. Al-Adnani a participé à l’immolation d’Al-Kasasbeh, afin d’envoyer un puissant message.

Ici, l’EI a fait écrire qu’il était l’émir de l’une des unités, mais en fait, il était l’émir de l’Etat islamique au Levant. C’était Al-Adnani qui instruisait les équipes des médias de produire des films de massacres, de meurtres, d’immolations ou de noyades. Telle était la stratégie d’Al-Adnani et de l’Etat islamique : envoyer des messages de terreur et de défi à ceux qui tentaient de le combattre.

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