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Politique, Russie
14 February 2017
|

Le ministre des Affaires étrangères russe Lavrov évoque les succès de la diplomatie russe en 2016 et “le heurt entre pragmatisme et messianisme en politique étrangère”

Sergey Lavrov (Source : Mid.ru)

Lors d’une conférence de presse tenue le 17 janvier 2017, le ministre des Affaires étrangères russe Sergey Lavrov a répondu aux questions des médias, après avoir résumé les succès de la diplomatie russe en 2016. Lavrov a notamment affirmé qu’en 2016, le monde avait assisté à un affrontement entre pragmatisme et « messianisme » en politique étrangère. Lavrov a défini le messianisme comme « l’aspiration à diffuser des valeurs dans le monde », à se conformer à une interprétation qui a évolué et s’est développée dans plusieurs pays en Occident. Les valeurs occidentales actuelles, a observé Lavrov, n’ont pas grand chose à voir avec celles que « les grands-parents des Européens d’aujourd’hui avaient épousées, mais [sont] modernisées ». Il a souligné que ces valeurs “post-chrétiennes” incluaient la « permissivité et l’universalité des approches libérales de la vie de l’individu », lesquelles seraient « indécentes ».

Contrairement à l’Occident, le choix de Moscou est celui du pragmatisme, estime-t-il, fondé sur les intérêts supérieurs de la Russie. Ces intérêts consistent à garantir que le bien-être des citoyens russes s’améliore, et que l’économie et le secteur social du pays se développent régulièrement « dans une atmosphère de sécurité ». Extraits : [1]

L’affrontement entre pragmatisme et messianisme en politique étrangère – Lavrov : « Notre choix est le pragmatisme fondé sur les intérêts de la Fédération russe »

… Nous observons que les efforts communs pour combattre le terrorisme, le crime organisé, le trafic de stupéfiants et de nombreuses autres menaces deviennent un problème systémique qui est aggravé par les différences fondamentales entre la tendance objective à la création d’un monde polycentrique, d’une part, et les actions de ceux qui tentent de se raccrocher au concept dépassé d’unipolarité, d’autre part. Je fais référence à la domination, pas tant de la part de l’Etat que de celle d’un groupe d’Etats dotés de leur propre système de valeurs. Nous nous heurtons de plus en plus à un conflit qui a pris de l’ampleur au cours des quelques années passées, et qui s’est affirmé sous une forme très pure à l’étape actuelle. Je fais référence à la division entre ce qui sous-tend la politique étrangère d’un pays particulier – le pragmatisme, les intérêts nationaux bien saisis – et le messianisme, l’aspiration à diffuser des valeurs dans le monde, et qui plus est, selon l’interprétation qui a évolué et s’est développée au sein de ce groupe d’Etats.

Si nous parlons des valeurs occidentales et européennes, constamment mises en avant comme un exemple pour nous, elles ne sont probablement pas les valeurs que les grands-parents des Européens d’aujourd’hui ont épousées, mais quelque chose de nouveau et de modernisé, une mêlée générale, dirais-je. Ce sont des valeurs qui peuvent être qualifiées de post-chrétiennes. Elles sont radicalement et fondamentalement en contradiction avec les valeurs transmises de génération en génération pendant des siècles dans notre pays, que nous aimerions chérir et transmettre à nos enfants et petits-enfants. Lorsque, au cours des batailles de politique étrangère, nous et de nombreux autres sommes confrontés à la demande d’accepter ces nouvelles valeurs occidentales post-chrétiennes,  y compris la permissivité et l’universalité des approches libérales dans la vie de l’individu, je pense que c’est indécent au niveau humain. Mais en termes de diplomatie professionnelle, c’est une erreur colossale et une surestimation totalement inacceptable de votre propre influence sur les relations internationales.

Un combat se joue entre ces deux tendances. L’addiction messianique à la propagation de valeurs (il y avait l’exportation de la démocratie, et à présent nous pouvons voir une tentative d’exporter des valeurs) est opposée au souhait grandissant de la part d’hommes politiques sérieux de se focaliser sur l’affirmation pragmatique de leurs propres intérêts, la tentative de comprendre les intérêts légitimes des autres pays et la recherche de zones de convergence des approches sur certaines questions, qu’il s’agisse du terrorisme ou du développement économique, sans nuire à leurs propres intérêts, etc. Comme vous voyez, je pense que l’affrontement entre pragmatisme et messianisme en politique étrangère ajoute une nouvelle dimension aux contradictions observées au cours des dernières années.

Le choix de la Fédération russe est bien connu. Nous n’avons pas l’intention, bien entendu, d’exporter quoi que ce soit. Il y avait jadis une pratique d’exportation de la révolution dans l’histoire de notre pays. Nous avons cessé de le faire, mais un mauvais exemple est parfois contagieux. Je le répète, l’exportation de la démocratie et des valeurs continue de semer des problèmes dans les relations internationales. C’est précisément l’exportation des valeurs et l’exigence de n’accepter que le point de vue européen qui ont déclenché la crise en Ukraine. L’exportation de la démocratie et des valeurs a conduit à ce qu’on a appelé le Printemps arabe, et nous en récoltons à présent les conséquences. Le « Printemps arabe », à son tour, a déclenché l’afflux de migrants en Europe. Ainsi, les transactions d’import-export, malheureusement, se produisent et ne bénéficient pas du tout à la sécurité.

Notre choix est celui du pragmatisme fondé sur les intérêts essentiels de la Fédération russe. Ces intérêts sont simples. Ils demeurent inchangés et consistent à garantir que notre pays se porte bien, que le bien-être de notre population s’améliore et que notre économie et notre secteur social se développent régulièrement dans une atmosphère de sécurité et dans les meilleures circonstances externes possibles. C’est ce à quoi tendent nos efforts. Ici, il n’y a guère de place pour une vision ou des mécanismes idéalisés. Nous cherchons à faire converger nos intérêts avec ceux de quiconque est disposé à œuvrer pour une économie mondiale défendant les intérêts de tous les pays et de toutes les populations sans exception. Nous recherchons des approches communes avec ceux qui ont compris qu’il n’y a pas d’alternative à des efforts conjoints contre le terrorisme et les autres défis modernes, avec ceux qui sont prêts à coopérer avec nous sur un pied d’égalité et pour le bien commun, en tenant compte des intérêts de tous et en équilibrant nos intérêts. Nous adhérons à ces positions dans notre travail au sein de l’ONU, du BRICS, du G20, de la CIS, de l’OCS, de l’OTSC, de l’EAEU et des autres structures multilatérales. Et nous adhérons aux mêmes positions pour bâtir des relations avec nos partenaires et alliés dans différentes régions du monde, que ce soit des pays individuels ou des associations interétatiques ou autres formes d’associations. Nous sommes disposés à créer des relations avec les Etats-Unis, l’Union européenne et l’OTAN, fondées sur les principes d’égalité, la prise en compte des intérêts de chacun, le respect mutuel et, je le répète, sans importer de valeurs ou tenter de nous imposer de valeurs, surtout à présent que – comme les dernières guerres de l’information l’indiquent – ces valeurs ou pseudo-valeurs ont déjà été gravement discréditées…

Lire la suite du rapport en anglais

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