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Europe et Occident, Pays du Levant, Politique, Russie
29 December 2016
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Tentatives russes d’exclure les Etats-Unis et l’Europe d’une solution politique en Syrie et de créer un cadre qui contourne Genève I

Les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de l'Iran et de la Turquie lors d'une conférence de presse conjointe le 20 décembre 2016 (Photo : alhayat.com)

Par N. Mozes et Dr. M. Terdiman *

Le 20 décembre 216, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense russe, iranien et turc se sont rencontrés à Moscou pour discuter de solutions potentielles à la crise syrienne. Après la réunion, les ministres ont annoncé qu’ils avaient approuvé la Déclaration de Moscou, que le ministre de la Défense russe Sergey Shoygu a décrite comme une feuille de route conçue par des experts russes pour résoudre la crise.[1] Cette décision survient parallèlement à une autre initiative récemment proposée par la Russie, afin que le régime syrien et l’opposition mènent des négociations dans la capitale du Kazakhstan, Astana.

Ces initiatives reflètent la volonté russe de trouver une solution politique à la crise syrienne qui soit conforme au point de vue de la Russie. Encouragée par sa victoire militaire à Alep et par l’échec de la communauté internationale, et en particulier des Etats-Unis, à agir pendant l’attaque brutale du régime syrien contre la ville, la Russie vise à établir un nouveau cadre politique et un nouveau mandat, qui contourneront ou remplaceront la base actuelle du processus politique : le communiqué de Genève I de 2012.[2] Afin de légitimer son initiative et de contraindre l’opposition militaire et politique syrienne à se joindre au processus, la Russie tente d’obtenir le soutien des principaux sponsors de l’opposition. Après avoir obtenu l’approbation de la Turquie à ses initiatives, la Russie a invité l’Arabie saoudite à rejoindre le processus, [3] écartant dans le même temps les Etats-Unis et l’Union européenne.

Le fait que la Russie cherche à modifier le mandat et le cadre du processus politique est confirmé par les déclarations de représentants du régime syrien et de l’opposition, ainsi que par des articles publiés dans la presse gouvernementale syrienne.

Le ministre des Affaires étrangères russe : Le cadre que nous défendons est le plus efficace

La Déclaration de Moscou et les déclarations du ministre des Affaires étrangères Sergey Lavrov lors de la conférence de presse conjointe qui a suivi la réunion ont clairement montré l’intention de la Russie de créer un cadre alternatif aux pourparlers entre le régime et l’opposition en Syrie. La Russie tente également de s’imposer comme le principal sponsor de ce processus – conjointement avec l’autre allié du régime syrien, l’Iran, et avec la Turquie – et d’écarter l’ONU, les Etats-Unis et l’UE, qui constituaient un contrepoids à cette approche.

Ainsi, la Déclaration de Moscou néglige totalement le communiqué de Genève I et considère la Résolution 224 du Conseil de sécurité de décembre 2015, qui découlait de l’initiative russe, comme la base exclusive du processus politique.[4] La déclaration inclut :

  • La reconnaissance de la souveraineté et de la contiguïté de la Syrie en tant que pays démocratique et laïc ;
  • La compréhension qu’il n’y a pas de solution militaire à la crise ;
  • La reconnaissance de l’importance des Nations unies dans les efforts pour résoudre la crise conformément à la Résolution 2254 du Conseil de sécurité ;
  • La volonté de la part de la Russie, de l’Iran et de la Turquie d’agir comme des garants de tout accord négocié par le régime syrien et l’opposition qui entamera un processus politique, conformément à la Résolution 2254 du Conseil de sécurité.

La déclaration exprime également la détermination des trois pays de combattre l’Etat islamique et Jabhat Al-Nusra [dénommée à présent Jabhat Fath Al-Sham], et de les séparer des autres factions d’opposition armée.[5]

Lors de la conférence de presse, Lavrov a également souligné la vision russe des objectifs du processus politique. La Russie, l’Iran et la Turquie sont d’accord, a-t-il affirmé, pour convenir que l’objectif principal n’est pas d’obtenir un changement de régime, mais de mettre fin aux souffrances des civils innocents, en résolvant les problèmes humanitaires et en menant un combat sans compromis contre le terrorisme.

Tout en soulignant l’importance du rôle de l’ONU, Lavrov, qui a rejeté l’appel lancé la veille par l’Envoyé spécial des Nations unies en Syrie, Staffan de Mistura, pour mener des pourparlers entre les parties syriennes à Genève en février 2017, a ajouté que les efforts de l’ONU avaient échoué, et que « le cadre que vous voyez aujourd’hui [à savoir, la Déclaration de Moscou] est le plus effectif ». Il a déclaré que le Groupe de soutien international à la Syrie, qui a obtenu des accords pour résoudre la crise, [6] avait été « incapable d’appliquer les décisions prises et d’établir un appareil de contrôle pour leur mise en œuvre ». [7]

De même, le ministre de la Défense russe Shoygu a déclaré : « Toutes les tentatives précédentes d’instaurer un dialogue avec les acteurs locaux de la part des Etats-Unis et de leurs partenaires ont échoué. Aucun d’eux n’a eu d’influence réelle sur les événements sur le terrain. » [8]

* N. Mozes et Dr M. Terdiman chercheurs à MEMRI.

Lire le rapport dans son intégralité en anglais

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