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Droits des femmes, Pays du Levant, Voix progressistes
19 December 2016
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Un éditorialiste libanais : les pays arabes semblent engagés dans une guerre perpetuelle contre les femmes

Dans un article sarcastique paru sur le site libéral Elaph, le journaliste libanais Hazem Saghiya critique l’attitude du monde arabe à l’égard des femmes, estimant que les révolutions du Printemps arabe ne se sont pas intéressées à l’amélioration de leur statut. Des déclarations scandaleusement misogynes de députés arabes, ainsi que des cas de discrimination flagrante à l’égard des femmes, reflètent la situation désastreuse pour les femmes dans le monde arabe. Il ajoute que lorsque les femmes quittent la maison et trouvent un emploi, les hommes se sentent menacés et réagissent par des dicours violemment misogynes. Extraits [1] :

Un observateur pourrait avoir le sentiment qu’en plus des nombreuses guerres civiles qui se déchaînent dans les pays arabes, ceux-ci sont également engagés dans une guerre perpétuelle contre les femmes. Beaucoup d’hommes parmi nous – [aussi bien] dans les échelons les plus élevés que dans les strates les plus basses de la société – se sentent impuissants, ne sachant que faire de ces créatures [les femmes] dont le nombre semble excessif.

Un député libanais appelé Elie Marouni, qui ne s’est pas bien rendu compte que les femmes jouaient un rôle [dans la société], a compris un beau jour que c’était le cas, et il devrait en être remercié. Mais le rôle qu’il leur a assigné se résume au fait que « certaines femmes donnent à un violeur une raison de les violer ».

Le député égyptien Ilhami Agina, qui possède une imagination et une [capacité de] fantasmer dont est dénué son collègue libanais, s’est opposé à un projet de loi criminalisant l’excision. [Selon lui], la montée [du taux] d’impuissance chez les hommes nous oblige à réprimer le désir sexuel chez les femmes ! Agina nous a grâcieusement offert l’occasion d’examiner ces statistiques aussi inhabituelles qu’étonnantes : entre 70 et 90 % des femmes égyptiennes ont subi des excisions.

Le même jour… [ma] collègue, [la journaliste] Roula Amin, a posté un « appel urgent » sur Facebook pour demander l’application de la décision d’un tribunal jordanien [lui accordant la garde de sa fille. Elle a écrit] : « Mon ex-mari Mohammed Ajlouni a pris ma fille Dina de sept ans pour une visite de routine et ne me l’a pas rendue comme mandaté par la décision du tribunal, et la police affirme qu’elle ne peut rien faire pour m’aider. » C’est l’élan général de solidarité [suscité par le post d’Amin], et l’importante pression exercée par les médias de toutes sortes, qui ont finalement rendu Dina à sa mère.

Ce sont là trois titres mis en exergue par les médias et les réseaux sociaux, tous liés d’une manière ou d’une autre au sort des femmes arabes. Pourtant, plusieurs milliers [de femmes] vivent des tragédies dans des banlieues éloignées et des chambres verrouillées, sans que personne ne parle de ce qui se passe [derrière ces murs].

Que faire d’une femme éternellement tenue d’être [traitée] comme une esclave, une marchandise ou une poupée ? Les régimes [arabes], qu’ils soient conservateurs ou révolutionnaires, s’efforcent de maintenir ce statut. Les révolutions du printemps arabe, à l’exception partielle de celle en Tunisie, ne se sont nullement intéressées à la situation [des femmes], ni à un éventuel changement [de leur statut]. Les régimes militaires ont décidé d’en faire un soldat à exhiber le « Jour de la Révolution ». Les islamistes révolutionnaires l’ont considérée pour leur part comme un objet à contrôler et à punir au nom des Ecritures. Dans le même temps, la vieille tradition consistant à [publier des articles] célébrant quelque mondaine ou femme d’affaires a perduré, de sorte que leurs photos dans les magazines féminins et les magazines de société prouvent [au monde] que nous [Arabes] avons fait du chemin en direction de l’égalité des sexes !

Mais le fait est que les femmes sont exclues du discours public, et qu’on ne se souvient d’elles brutalement [que] lorsqu’on a besoin de prouver [la véracité] de complots occidentaux ou [l’existence d’]un orientalisme déformant. Dans tous les cas, [le discours sur les femmes] est limité à une poignée d’hommes et de femmes féministes et à quelques législateurs et militants d’organisations de la société civile, dont les nobles [intentions] et l’enthousiasme excèdent l’influence [réelle]. Il en va de même de la pression occidentale exercée sur nos gouvernements, car nos gouvernements trompent l’Occident en embellissant [les faits et en poursuivant] la farce jusqu’à ce que [l’avion] de l’officiel occidental quitte l’aéroport et que tout redevienne comme avant.

Tout cela arrive alors que la virilité connaît une crise profonde, non seulement dans [nos sociétés], mais à travers le monde. Il suffit de rappeler que les sociétés et les économies modernes ont rendu inutile la force physique, ainsi que les valeurs qui étaient longtemps associées à la virilité et qui sont [désormais] obsolètes. Lorsque le système éducatif, le marché du travail et les médias s’efforcent d’intégrer les femmes et les encouragent à sortir de chez elles, cela jette de l’huile sur le feu de la fureur masculine déjà ardente.

Ajoutez à cela le déclin actuel des lumières et de la modernité, comme en témoigne la montée au pouvoir d’hommes comme Donald Trump et Silvio Berlusconi avant lui, et nous découvrons que le « mâle macho » utilise la rhétorique et les comportements les plus méprisables pour protéger [l’ordre] du vieux monde et son statut privilégié.

Cependant, alors que les Britanniques, et pas seulement eux, envisagent d’inclure l’hostilité et la haine envers les femmes à la catégorie des crimes de haine, nous, dans cette partie du monde, ne trouvons aucun appui pour nous aider à affronter la barbarie croissante : ni les normes morales, ni les politiques, ni les lois n’ont le moindre effet. Quant aux députés de la nation arabe, élus pour adopter des lois et limiter le pouvoir brutal qu’exerce l’exécutif sur nous, [permettez-moi de dire] que Marouni et Agina ne sont [même] pas les pires du lot.

Dans cette situation, une seule chose nous fait perdre le sommeil : que devons-nous faire de ce fardeau appelé “femmes” ?

Lire la version en anglais

Note :

[1] Elaph.com, le 13 septembre 2016.

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