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Péninsule arabique, Politique
15 November 2016
|

Le monde arabe réagit avec un optimisme prudent et l’espoir d’une coopération future à la victoire présidentielle de Trump – 2e partie

Caricature dans un quotidien qatari : « La vraie fin du monde » ne sera pas la conséquence d’un « météore qui frappe la terre », de « l’éruption d’un super-volcan » ou du « retour à l’âge de glace », mais de la « victoire de Trump aux élections présidentielles américaines » (Al-Quds Al-Arabi, Londres, 11 novembre 2016)

Le rédacteur en  chef d’un quotidien syrien : l’élection de Trump est accueillie avec joie en Syrie

En Syrie, la victoire de Trump a été accueillie avec joie et optimisme, en raison de ses positions sur le terrorisme, mais surtout de la défaite de Clinton qui, en tant que Secrétaire d’Etat lorsque la crise syrienne a éclaté en 2011, était fermement opposée à la répression violente du régime envers la révolution.

Le conseiller politique et militaire du président Bachar Al-Assad, Bouthaina Shaaban, a exprimé des réserves dans une interview sur NPR : « La Syrie n’intervient pas dans les résultats des élections ou dans [l’identité] des vainqueurs. Ce qui intéresse les Syriens est la politique du nouveau président. Si la politique est conforme aux aspirations de Damas, alors la Syrie sera ouverte à toute collaboration avec les Etats-Unis et d’autres nations qui respectent la souveraineté nationale et préservent les intérêts des peuples, au lieu d’intervenir dans leurs affaires. L’ingérence américaine dans les affaires des autres pays n’a mené qu’au désastre. Les Etats-Unis doivent mener une politique de coopération avec les [autres] pays, au lieu d’une politique de supériorité et de diktats. » [7]

Toutefois, le député syrien Mohammed Kheir Al-Akam, l’un des représentants du régime dans les pourparlers avec l’opposition, s’est montré plus tranché : « Une victoire de Trump est préférable à une victoire de Clinton. [Si elle avait gagné], la situation dans la région serait bien pire, et les Etats du Golfe auraient été les grands gagnants. »[8] Waddah Abd Rabo, rédacteur en chef du quotidien syrien Al-Watan, proche du régime, s’est réjoui de la victoire de Trump, affirmant que toutes ses opinions sont « bénéfiques pour la Syrie ». Dans un article intitulé « Trump – crise pour les élites mondiales ; joie pour la Syrie », il écrit que la rue américaine « a choisi l’extrémisme plutôt que la manipulation et l’honnêteté au lieu des mensonges et de la tromperie ». Il affirme que la victoire du Brexit au Royaume Uni et de Trump aux Etats-Unis a clairement montré que les deux peuples « sont plus conscients [qu’auparavant] des tromperies, des mensonges et des guerres destructrices de leurs politiciens, de leur dépendance à l’égard de l’argent [des pays] du Golfe, de leur servilité vis-à-vis des émirats [du Golfe] arriérés et réactionnaires, et leur indifférence devant la diffusion de l’islam wahhabite dans les mosquées et les quartiers de leurs propres pays –  et du fait qu’ils ont permis à [la famille royale saoudienne] Al-Saoud et à d’autres d’armer et de financer les organisations terroristes. »

Expliquant pourquoi il se réjouissait de la victoire de Trump, il a écrit : « Le président élu américain [Trump] n’a aucune aspiration concernant la Syrie et le reste de la région et ne croit pas que les projets des pays du Golfe de détruire la Syrie soient bénéfiques. Comme la plupart des Syriens, il cherche à éradiquer l’Etat islamique et les autres groupes terroristes extrémistes, et il pourrait tendre la main à la Russie et à la Syrie, afin qu’ensemble, ils mettent fin à l’un des crimes les plus horribles de ce siècle, perpétré par la précédente administration américaine, avec ses alliés saoudiens, qataris et turcs. Il pourrait aussi protéger les frontières de son propre pays et relancer son économie en déliquescence. Ces positions bénéficieront toutes à la Syrie. Par conséquent, il est impossible de ne pas voir la joie sur le visage de la plupart des Syriens, dont beaucoup ont passé toute la nuit à regarder le décompte des voix, tandis que d’autres se sont réveillés avec les résultats qu’ils avaient escomptés sans s’y attendre. » Abd Rabo a ajouté : « Aucune chance que Trump accède au pouvoir et y demeure sans modifier catégoriquement la politique étrangère de son pays… » [9]

Une figure haut-placée de l’opposition syrienne : Nous espérons coopérer avec Trump pour mettre fin au massacre du peuple syrien

Dans le même temps, l’opposition syrienne a elle aussi félicité Trump pour sa victoire et exprimé l’espoir de coopérer avec lui afin de mettre fin à la tragédie du peuple syrien. Le coordinateur général du Haut Comité des négociations (HCN), Riyad Hijab, a envoyé une lettre à Trump dans laquelle il le félicitait en son nom et en celui du HCN, et « au nom de millions de Syriens qui aspirent à la liberté et à la démocratie ». Il a écrit que « c’est une occasion historique que nous devons saisir afin de renforcer l’amitié entre les peuples syrien et américain… Nous, en Syrie, souhaitons approfondir les liens et la coordination avec vous afin d’apporter la paix dans notre région et de trouver des solutions justes et efficaces à la menace du terrorisme qui menace la région, sous toutes ses formes et à travers toutes ses organisations, notamment l’Etat terroriste que le régime [syrien] emploie contre le peuple syrien – [peuple] qui se bat pour se débarrasser d’une dictature répugnante et jouir de la liberté et de la démocratie, comme toutes les autres nations du monde libre… Nous espérons coopérer avec vous afin de mettre fin aux massacre des Syriens et de trouver, aux côtés [des Etats-Unis] et des autres alliés de la Syrie, les moyens les meilleurs et les plus efficaces pour défendre les citoyens [syriens], les libérer de leurs souffrances et apporter la paix et la sécurité dans notre région. »[10]

Des quotidiens qataris : « La victoire de Trump est très préoccupante pour les gouvernants et dirigeants arabes »

Les pays du Golfe ont exprimé un optimisme et un espoir prudent que la politique de Trump sur les questions d’intérêt régional, notamment concernant l’Iran et la Syrie, soit différente de celle de son prédécesseur. Les dirigeants du Golfe ont envoyé à Trump des messages de félicitations, exprimant leur souhait de voir leurs relations avec les Etats-Unis se renforcer.

Toutefois, selon le quotidien londonien Al-Quds Al-Arabi, appartenant au Qatar, qui soutenait ouvertement Clinton, « loin du protocole [diplomatique], la victoire de Trump est très préoccupante pour les dirigeants arabes. Ceux-ci sont face à une nouvelle Amérique dirigée par Trump, et craignent qu’il modifie l’ordre régional en vigueur depuis des décennies ». Le quotidien a ajouté que les dirigeants du Golfe « voulaient un président américain qui comprenne leurs craintes, après huit ans de manque de confiance dû à Obama, avec lequel ils n’avaient pas les relations personnelles qu’ils apprécient grandement ».[11]

L’éditorial du quotidien daté du 11 novembre 2016 exprimait les appréhensions des pays du Golfe. Il soulignait que les premiers à se réjouir de la victoire de Trump et à le féliciter furent le président russe Vladimir Poutine, le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou, le président égyptien Abd Al-Fattah Al-Sissi et le régime syrien de Bachar Al-Assad, tandis que les pays du Golfe ont exprimé une « appréhension considérable » après cette victoire. Et d’ajouter : « L’un des aspects controversés de la campagne électorale de Trump est sa position envers les Etats arabes du Golfe, et ses déclarations selon lesquelles les Etats-Unis ne les défendraient pas gratuitement mais exigeraient un prix pour cette protection. Cela ressemble à du chantage… Le fait qu’il a émis des déclarations similaires concernant les alliés [de l’Amérique] dans l’OTAN peut quelque peu réconforter les Arabes, toutefois cette déclaration doit néanmoins alerter [les Arabes] sur la manière dont il les considère vraiment : comme des faibles ayant besoin de soudoyer quelqu’un pour qu’il les protège ! »

« Certains pourraient dire que Trump le président sera tout à fait différent de Trump le candidat qui voulait recueillir des voix et que les Etats-Unis sont un Etat [régi par ses] institutions. Ce sont des arguments raisonnables, mais Trump est connu comme un personnage autoritaire, et à la différence d’Obama, son parti détient la majorité au Congrès. Si l’on ajoute à cela le fait que la Cour suprême sera sous son influence, [on ne peut échapper à la conclusion que] la distance entre ses slogans et ses actes ne sera sans doute pas si grande. Par conséquent, certaines des craintes exprimées par les Arabes et les musulmans pourront malheureusement se révéler fondées. » [12]

Dans un éditorial, le quotidien qatari Al-Raya a appelé Trump à prendre au sérieux les appréhensions des pays du Golfe concernant la politique américaine dans la région et à la repenser afin de la rendre plus conforme au statut régional et international de ces pays : « Le passé de relations solides entre les pays du Golfe arabe et les Etats-Unis, qui ont évolué vers un partenariat stratégique, signifie que le nouveau président américain doit prendre au sérieux les préoccupations exprimées dans le Golfe concernant la politique américaine, en particulier la position américaine concernant les problèmes de la région – le bizarre JASTA [Justice Against Sponsors of Terrorism Act], l’intervention iranienne dans les affaires régionales, Israël et le problème palestinien et la situation au Yémen, en Irak et en Syrie, car ces questions influent sur les relations entre les Etats-Unis et les pays du Golfe.

La victoire présidentielle de Trump, et le début d’une nouvelle ère présidentielle aux Etats-Unis, offrent une parfaite opportunité pour l’administration américaine de réexaminer ses positions sur les questions du Golfe et du monde arabe. Par conséquent, les Etats-Unis, qui font face à une ère nouvelle, doivent comprendre que la situation internationale et régionale a totalement changé, et que le Conseil de Coopération du Golfe ne restera plus à l’écart des crises régionales et internationales qui l’affectent. Cela est particulièrement vrai après que [les pays du Golfe] sont devenus d’importants partenaires régionaux et internationaux, qui ne peuvent plus être écartés ou méprisés, comme par le passé. »

« Par conséquent, les pays du Golfe, y compris le Qatar qui a félicité le nouveau président américain pour sa victoire, aspirent ouvertement à un avenir glorieux pour leurs relations avec les Etats-Unis, car ils comprennent leur importance. Ils espèrent que le Golfe et les Etats-Unis agiront de concert pour surmonter les craintes qui affectent leurs relations et qu’ils renforceront leur partenariat stratégique sur la base de nouveaux principes répondant aux demandes du Golfe. Cela dépendra de la résolution des problèmes en suspens, qui constitue la chose la plus importante demandée à la nouvelle administration américaine. » [13]

Caricature dans un quotidien qatari : Trump à la Maison Blanche (Al-Sharq, Qatar, 10 novembre 2016)

Lire l’article dans son intégralité en anglais

Notes : 

[7] Al-Watan (Syrie), 10 novembre 2016.

[8] Al-Watan (Syrie), 10 novembre 2016.

[9] Al-Watan (Syrie), 10 novembre 2016.

[10]  Twitter.com/hijab_riad, 9 novembre 2016.

[11] Al-Quds Al-Arabi (Londres), 10 novembre 2016.

[12] Al-Quds Al-Arabi (Londres), 11 novembre 2016.

[13] Al-Raya (Qatar), 10 novembre 2016.

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