Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV
Le chercheur et auteur palestinien Youssef Jad Al-Haq a récemment rejeté la solution des deux Etats et appelé à la résistance organisée afin de libérer la Palestine « de la rivière [du Jourdain] à la mer [Méditerranée] ». Extrapolant sur le taux de natalité de la nation arabe, il a affirmé : « Si un million d’entre nous meurent, mais que nous parvenons à libérer la Palestine… Eh bien, cela me convient. » C’était sur la chaîne télévisée Syria News, le 16 août 2016.
Extraits :
Youssef Jad Al-Haq : Selon moi, il ne peut y avoir qu’un seul Etat, pas deux. Si j’acceptais la solution à deux Etats, je reconnaîtrais que [les Juifs] peuvent avoir leur propre Etat. Comment serait-ce possible ? Qu’est-il advenu de nos appels à libérer la Palestine « de la rivière à la mer » ?
Journaliste : Quelle est l’autre option ?
Youssef Jad Al-Haq : C’est une imposture et une tromperie.
Journaliste : Mais quelle est l’autre option ? Si les Palestiniens continuent, pendant des milliers d’années, [à revendiquer la Palestine] « de la rivière à la mer », où est la solution ?
Youssef Jad Al-Haq : La solution est de se battre. Qui peut prétendre valoir mieux que les martyrs ? Monsieur, si nous avions un million de martyrs par an, je vous garantis que…
Journaliste : Cela ne requiert-il pas une résistance armée ? Où est la résistance aujourd’hui ?
Youssef Jad Al-Haq : C’est là mon appel. Les nouvelles naissances au sein de la nation arabe vous compenseront de 5 millions de bébés annuellement. Notre taux de naissance est de 2,5 %. Il est inégalé dans le monde. Combien font 2,5 % de 300 millions ? Six ou sept millions. Donc, si un ou deux millions d’entre nous meurent, mais que nous parvenons à libérer la Palestine… Eh bien, cela me convient.
Certains diront que ce sont des mots dans le vide, mais c’est faux. Il y a des calculs. Les calculs des pays, des populations et des nations le disent. En sacrifiant la moitié de leur population, les Vietnamiens ont-ils dit qu’ils ne voulaient pas libérer leurs pays car des gens pourraient mourir ? Non ! Ils ont décidé de le libérer, peu importe qui serait tué et qui survivrait. Nous ne devons pas faire de tels calculs. Nous, Palestiniens, n’avons qu’une chose à faire : résister de la rivière à la mer. Nous ne devons pas accepter la solution des deux Etats avec le droit au retour ou des négociations.