Des législateurs iraniens ont adopté un projet de loi obligeant le gouvernement à exiger une indemnisation pour les « dommages causés par les États-Unis » sur six décennies. Le député Hassan Kamran a déclaré que les Iraniens en appelleraient au droit international pour contrer les mesures américaines anti-iraniennes. Plus de 50 milliards de dollars iraniens sont toujours détenus dans les banques américaines sous prétexte d’un soutien iranien au terrorisme, a-t-il ajouté. Le reportage a été diffusé sur la chaîne télévisée Al-Manar du Hezbollah le 17 mai 2016. Extraits :
Journaliste : Un nouveau projet de loi exige que le gouvernement iranien demande une indemnisation pour les dommages que les États-Unis ont causés à l’Iran pendant six décennies, depuis les années 1950. Le projet de loi demande que le gouvernement obtienne une indemnisation pour les dommages causés par la politique américaine hostile et anti-iranienne.
Mehrdad Lahouti, député iranien : Les États-Unis doivent nous indemniser pour les dommages causés lorsqu’ils ont soutenu le coup d’Etat contre Mossadegh en 1953, pour les 17 000 martyrs iraniens tués dans des attentats, et pour plus de 200 000 martyrs tués dans la guerre [avec l’Irak], qui a été imposée à l’Iran. Ils ont tous été tués en conséquence du soutien de l’Amérique aux attaques contre l’Iran.
Journaliste : Le parlement iranien, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, examine les moyens d’engager des poursuites judiciaires devant les tribunaux internationaux, suite à la confiscation par Washington de deux milliards de dollars iraniens, sous prétexte que cet argent servirait à indemniser les victimes d’attaques, pour lesquelles Washington a accusé Téhéran de complicité.
Hassan Kamran : Nous répondrons aux mesures américaines en nature. En outre, nous poursuivrons Washington pour sa conduite. Nous nous tournerons vers le droit international, afin de contrer les mesures américaines à notre encontre.
Journaliste : Plus de 50 milliards de dollars iraniens sont toujours détenus dans les banques américaines, sous prétexte que Téhéran soutiendrait ce que Washington appelle une « activité terroriste », et en raison du soutien iranien aux mouvements de résistance dans la région.