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Iran, Politique
22 mai 2016
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Après le JCPOA, le CGRI met les bâtons dans les roues à l’intégration de l’Iran à l’économie occidentale

Ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême iranien

Par A. Savyon et Y. Carmon*

Introduction

Comme en Egypte et au Pakistan, l’économie en Iran est contrôlée par l’élite militaire ; en Iran, il s’agit du Corps des Gardiens de la Révolution iranienne (CGRI), pivot du régime de Khamenei. Le CGRI détient militairement le contrôle des appareils du régime révolutionnaire islamique, et contrôle l’économie du pays. Pour une liste partielle des actifs financiers du CGRI, voir The Wall Street Journal, 19 mai 2016.[1] Ce contrôle de l’économie confère au CGRI un pouvoir politique, bien qu’il ne soit pas un organe politique élu, et bien qu’il lui soit interdit de mener une activité politique, sur ordre du fondateur du régime de la Révolution islamique, l’ayatollah Ruhollah Khomeini.

Le CGRI est inclus dans la liste du Trésor américain des “Entités et personnes iraniennes” sanctionnées pour “activités de prolifération et soutien au terrorisme” [2]. En conséquence, tout engagement économique occidental avec l’Iran se heurte à l’obstacle, direct ou indirect, du CGRI – ce qui interdit aux banques et institutions occidentales de s’engager économiquement avec l’Iran.

Khamenei lui-même, qui avait reconnu la gravité de la situation après l’accord du JCPOA en juillet 2015, a demandé que l’accord ne soit pas considéré comme la solution aux problèmes économiques de l’Iran, ayant compris que la réintégration de l’Iran dans l’économie internationale nécessiterait des changements structurels, et principalement de retirer au CGRI le contrôle de l’économie. En conséquence, Khamenei prône un développement économique qui ne repose pas sur la coopération et les investissements liés à l’Occident, mais soit plutôt fondé sur ce qu’il appelle “l’économie de résistance”, qui désigne le fait de laisser au CGRI le contrôle de l’économie nationale.

Le camp idéologique iranien considère l’approche économique du gouvernement de Rohani comme une trahison de la Révolution islamique. Il considère aussi les partisans du JCPOA comme des agents des Etats-Unis, qui oeuvrent à détruire les fondements du régime, y compris son principal appareil révolutionnaire, le CGRI.

Pour plus d’éléments sur le combat entre les deux camps au sujet du rôle et du statut du CGRI, voir MEMRI Inquiry and Analysis No. 1097, en Annexe au présent document.

Le dirigeant du camp pragmatique, Hashemi Rafsanjani, qui représente le secteur privé libre au sein de l’économie iranienne, demande depuis des années, avec le président Rohani, que le secteur privé iranien soit placé au centre de l’économie du pays et qu’il inspire les réformes économiques. Rafsanjani et Rohani voudraient permettre à l’Iran de cueillir les fruits du JCPOA sous forme d’investissements étrangers libres en Iran, et transformer ainsi le CGRI en un organe transparent et imposable, qui ne bénéficierait pas d’un statut préférentiel et n’aurait plus de monopole sur aucun secteur de l’économie.

Lors de la conférence du 4 janvier 2015, intitulée “L’économie iranienne”, Rohani a déclaré : “Notre économie est plus politique que strictement financière, et chaque fois qu’une organisation ou une autre [allusion au CGRI] se voit exiger de payer des impôts, elle sème la pagaille. Mais ce gouvernement ne les craint pas et poursuit son travail. L’économie ne peut se développer [si le CGRI conserve son] monopole. L’économie doit être sauvée du monopole [du CGRI] et devenir concurrentielle. Tous les appareils doivent déclarer de manière transparente leur activité économique, et le peuple tout entier doit être informé de ces faits et chiffres. Comment pouvons-nous progresser économiquement lorsqu’il y a de la corruption ? Nous devons combattre la corruption”.[3]

Le conflit en cours entre les deux camps sur la structure de l’économie iranienne est en fait une lutte politique existentielle pour le contrôle du pays.

L’application des demandes susmentionnées placerait le CGRI hors de l’arène politique, et donnerait au camp pragmatique une nouvelle victoire sur le camp idéologique.

Dans un article publié le 16 mai 2016 sur le site Internet du Conseil atlantique, Barbara Slavin, directrice de l’Initiative pour l’avenir de l’Iran au Centre pour l’Asie du Sud du Conseil atlantique, a clarifié les demandes occidentales pour que “l’Iran nettoie son secteur bancaire, place le CGRI hors de l’économie et cesse de financer des groupes figurant sur la liste des organisations terroristes du Département d’Etat américain”. Face à ces demandes, destinées à aider le camp pragmatique et à transformer l’Iran en profondeur, Slavin a proposé plusieurs manières par lesquelles l’administration américaine pourrait contourner ces demandes, en soutenant le camp idéologique et en maintenant la domination du Guide suprême Khamenei et de son camp.

Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a lui aussi tenté, dans ses pourparlers avec les banques européennes, de les persuader de contourner les demandes et la loi américaines, mais sans succès.[4]

* A. Savyon est directrice du département d’études des médias iraniens ; Y. Carmon est président de MEMRI. 

Lire la version originale en anglais

 

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