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Afrique du Nord, Voix progressistes
1 March 2016
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Abdelfattah Mourou, cofondateur du parti tunisien islamique Ennahda : Nous ferions mieux d’accepter l’accord Sykes-Picot ; notre but est de vivre, pas de mourir

Dans une interview diffusée le 12 février 2016 sur la chaîne télévisée Hiwar, basée au Royaune-uni et affiliée aux Frères musulmans, le vice-président du parlement tunisien Abdelfattah Mourou, cofondateur du parti Ennahda, déclare que les Arabes et les musulmans feraient mieux d’accepter l’accord Picot-Sykes, au lieu de regarder leurs pays « voler en éclats ».

Il conteste la notion islamiste de martyre en ces termes : « Notre objectif n’est pas de mourir. Notre objectif est de vivre. » Il déclare que les principes de Hassan Al-Banna, datant de 1964, ne peuvent gérer le quotidien en 2016. Il critique l’approche conflictuelle des Frères musulmans égyptiens et la tentative d’ « éduquer » le peuple. « Les gens ne sont les élèves de personne », estime-t-il. Extraits :

Abdelfattah Mourou : Dans les mosquées, nous prêchons l’honneur, la confiance et l’honnêteté, et [rappelons] les devoirs de chacun envers ses parents, mais nous n’orientons pas les gens pour les placer face à leurs responsabilités. Dans certains cas, nous les prenons même de haut. Nous les jugeons selon leurs visages, leurs barbes, leurs vêtements, et le nombre de leurs prosternations durant la prière.

Nous devons juger les gens d’après leur comportement patriotique et ce qu’ils font pour leur pays et leur peuple.

Mon souci aujourd’hui, c’est l’entreprise nationale. Je refuse de laisser mon pays se mêler de ce que je mange, bois ou porte, et d’en laisser d’autres me dicter tous mes besoins…

Journaliste : Cela ne signifie-t-il pas que vous reconnaissez l’accord Sykes-Picot et les frontières actuelles ?

Abdelfattah Mourou : Pourquoi ne pas l’accepter ? Cela vaut mieux que de regarder votre pays voler en éclats devant vos propres yeux. Ne voyez-vous pas ce qui se passe en Syrie ? En Irak ? Au Yémen ?

Journaliste : Oui, si nous l’acceptons… Mais que se passerait-il s’il y avait un [nouvel] accord Sykes-Picot, qui diviserait ce qui a déjà été divisé ? Alors, chacun d’entre nous ne s’occuperait-il que de sa petite part ?

Abdelfattah Mourou : Aujourd’hui, conserver notre pays est notre arme contre la partition. Certains veulent diviser la Syrie en diverses confessions et races. Vous ne pouvez les affronter que par la citoyenneté et le patriotisme national. Notre seule manière d’affronter ceux qui divisent l’Irak entre sunnites, chiites, Kurdes et Arabes est d’accepter notre pays avec ses frontières. C’est essentiel. Lorsque le Prophète Mahomet a quitté la Mecque pour se rendre à Médine, il a considéré Médine comme sa [nouvelle] patrie. Même après avoir conquis la Mecque, quand les résidents de la Mecque l’invitèrent à revenir, il préféra le pays qu’il avait lui-même créé.

[…]

Journaliste : Vous dites que la légitimité [de Morsi], qui a remporté 70 % des votes aux élections, dépend toutefois de ce qu’il aura réalisé. Voilà qui est contraire aux normes de la démocratie.

Abdelfattah Mourou : Gagner des élections ne signifie pas que vous pouvez établir un monopole. Il faut coopérer avec autrui pour accomplir des choses. Il s’agit d’une entreprise nationale égyptienne, ou d’une entreprise nationale tunisienne, dans laquelle les Coptes jouent un rôle, les musulmans jouent un rôle, les unitariens jouent un rôle, les athées jouent un rôle. C’est également leur entreprise. Nous ne pouvons toujours être responsables de chaque changement dans notre pays, et donner l’impression aux gens que nous les « éduquons ». Les gens ne sont les élèves de personne. Tout comme ils ont rejeté la tutelle de Moubarak, ils rejettent celle des islamistes. Je n’accuse pas les islamistes d’essayer de devenir les gardiens du peuple. Je les préviens seulement de ne pas traiter les gens avec cette mentalité.

Journaliste : Qu’en est-il de la notion de sacrifice au nom de votre entreprise ? Qu’en est-il de l’idée de verser votre sang ? D’être emprisonné ? De l’idée de succès par des tribulations ? Ce sont quelques notions élémentaires intrinsèques aux mouvements islamiques.

Abdelfattah Mourou : Monsieur, je ne souhaite pas me faire tuer ! Je ne souhaite pas que mon sang soit versé, et je ne souhaite pas être emprisonné ! Si cela m’est imposé contre ma volonté, je résisterai de mon mieux. Mais notre but n’est pas de mourir ! Notre but est de vivre !

Journaliste : Hamza, le maître des martyrs, n’a-t-il pas prononcé une parole de vérité devant un chef qui l’opprimait ?

Abdelfattah Mourou : Et à cause de cela, nous serions censés envoyer les jeunes de notre nation à la mort aujourd’hui ? C’est une interprétation erronée de ce texte. Notre objectif est de défendre notre existence. Aujourd’hui, nous avons plusieurs moyens à notre disposition pour défendre notre existence. Je crois que si ce conflit se poursuit, il nous détruira, nous et nos rivaux.

[…]

Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV

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