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Regards de la semaine, Russie
18 January 2016
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Ajouter le russe aux langues prioritaires de MEMRI

Président Vladimir Putin et le Ministre de la défense Sergey Shoygu (Source : E-news.su)

Par Alberto M. Fernandez et Yigal Carmon*

La Russie a été une grande puissance pendant des siècles, et tout au long de son histoire, elle a souvent regardé vers le Sud et vers l’Est, en direction du monde musulman et du Moyen-Orient. Des guerres contre l’Empire ottoman au soutien aux chrétiens orthodoxes maltraités, à la Révolution communiste et au soutien soviétique aux régimes socialistes arabes et nasseriste, le rôle de la Russie a été déterminant.[1]

L’intervention militaire russe en Syrie a créé un nouveau défi géopolitique, tant pour Israël que pour les Etats-Unis. Le Secrétaire à la Défense américain Ashton Carter l’a décrit comme “de l’huile versée sur le feu de la guerre civile syrienne”.[2] Ce défi concerne non seulement la Syrie, l’Iran et le Hezbollah – qui font tous partie de l’axe de la résistance – mais aussi l’Irak. (…)

Cette intervention militaire pourrait relancer une nouvelle forme de Guerre froide entre les Etats-Unis et la Russie, ce qui est déjà le cas côté russe, à en juger par la stratégie et la propagande du pays. Si les alliés sunnites des Etats-Unis, comme l’Arabie saoudite, la Turquie ou les Etats du Golfe faisaient le pas d’équiper les rebelles syriens de missiles portatifs pouvant être utilisés contre un avion syrien ou russe, la Guerre froide pourrait éclater dans la région. Israël, sans être directement impliqué dans la crise syrienne, reste un allié des Etats-Unis, et serait donc concerné, d’une manière ou d’une autre.

Des milliers de volontaires russes de la région du Caucase combattent d’ores et déjà dans les rangs de différents groupes djihadistes au Moyen-Orient, en particulier l’Etat islamique (EI) et Jabhat Al-Nusra. L’EI cherche aussi à radicaliser d’autres Russes, par des vidéos de propagande diffusées dans cette langue.[4]

Au cours des dernières années, la Russie s’est affirmée  comme un nouveau rival des Etats-Unis sur la scène internationale, défiant la présence et la politique américaine par sa propagande et ses moyens militaires et soutenant les ennemis des Etats-Unis. Ceci s’est produit en Europe (en Ukraine notamment), en Amérique latine, dans le monde arabe et musulman et ailleurs. Ces efforts sont soutenus par une vaste tentative visant à endoctriner l’opinion à la haine des Etats-Unis, sans précédent depuis la chute de l’Union soviétique.[5]

La majeure partie du public américain n’est pas consciente de cela, et même ceux qui le sont sous-estiment la nature du problème. Il est absolument nécessaire d’appliquer le modèle MEMRI à l’égard de la Russie : surveiller les médias, les traduire, les analyser et diffuser le résultat de cette veille. Ceci est particulièrement important du fait que la Russie cherche, comme l’a observé le président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants, Ed Royce, à “transformer l’information en arme” au service de ses objectifs de politique étrangère.[6]

Combler le fossé de la langue

Aucune politique censée dans un pays démocratique ne peut reposer sur un vide de l’information. Certes, les gouvernements démocratiques ont leurs propres sources d’information confidentielles, et il y a des experts reconnus de la Russie. Mais afin de générer un soutien public étendu à une politique donnée, il convient de combler le vide informatif en visant au moins quatre publics essentiels : les médias, les universitaires les parlementaires et le public dans son ensemble. C’est seulement lorsque ces publics-cibles au sein des sociétés démocratiques bénéficient d’un fondement solide d’information que des politiques peuvent être établies et mises en oeuvre avec succès.

Les sources accessibles de tous, telles que les journaux, médias et réseaux sociaux, constituent les éléments de base à la formulation d’une politique. De larges secteurs de l’opinion publique, ou des catégories plus étroites comme l’université ou le Parlement, peuvent souvent se heurter à un vacuum de l’information sur des sujets spécifiques.

Au cours des 18 dernières années, MEMRI a cherché à combler ce vide à l’égard du monde arabe et musulman, en fournissant un contenu provenant de sources accessibles de tous, utile, aux publics anglophones et occidentaux, sur la réalité du Moyen-Orient. Ce contenu a servi à définir la politique et à enrichir le débat public sur les questions importantes telles que le terrorisme, la montée de l’extrémisme islamiste, et le combat de nombreux réformistes musulmans pour se faire entendre.

Suivre le discours public et officiel en Russie concernant l’Occident, et le Moyen-Orient, est à présent nécessaire car apportant un complément important et opportun de l’information à ce qui se dit en arabe, en persan et en turc. MEMRI est un concept : se concentrer sur une source de conflit grandissante, la révéler et l’analyser par le biais de ce qui se dit en son sein, afin de comprendre la réalité fondamentale de tout développement politique. La Russie et les voix en russe méritent certainement notre attention.

*Alberto M. Fernandez est vice-président de MEMRI ; Yigal Carmon est président de MEMRI

Lire l’original en anglais

Notes :

[1] “Russia Enters the Middle East,” Walter Laqueur, Foreign Affairs, Janvier 1969.

[2] TheHill.com, 30 septembre 2015.

[3] MEMRI TV Clip No. 4700, Fatah Official Abbas Zaki: The U.S. Is the Enemy, the Head of the Serpent Russia Today TV, 31 décembre 2014.

[4] MEMRI JTTM report New ISIS Video In Russian Urges Muslims To Carry Out Lone Wolf Attacks Against Infidels, 25 novembre 2015.

[5] MEMRI TV Clip No. 3304, Former Member of Russian Joint Chiefs of Staff Col.-Gen. Leonid Ivashov: Russia Is Ready to Use Military Power to Defend Iran and Syria; Attack on Syria or Iran Is Indirect Attack on Russia; US in Libya Like Hitler in Poland. Russia Today TV, 1er février 2012.

[6] Foreignaffairs.house.gov/press-release/chairman-royce-aei-discusses-need-us-confront-weaponization-information, 8 janvier 2016.

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