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Afrique du Nord, Minorités, Voix progressistes
17 January 2016
|

Amel Grami, maître de conférences en Tunisie : L’homosexualité fait partie de notre héritage

Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV

Dans une interview sur la chaîne télévisée tunisienne Al-Wataniya, Pr Amel Grami affirme qu’aux origines de l’islam, « la société était plus consciente de sa diversité et plus pluraliste, alors qu’aujourd’hui, nous sommes plus rigides et intolérants envers autrui ».

Selon Grami, Professeur d’études arabes à l’Université de la Manouba, en Tunisie, « de nombreux juges parlaient ouvertement de leur passion pour les garçons, et disaient qu’ils avaient leur propre garçon, qu’ils rencontraient dans l’intimité, etc. De nombreux décisionnaires avaient de telles relations. »

L’interview a été diffusée le 20 décembre 2015. Extraits :

Journaliste : Lorsque vous lisez des livres fondamentaux… Pourquoi ne pas traiter [les homosexuels] comme des déséquilibrés mentaux ou physiologiques…

Pr Amel Grami : Vous n’êtes pas sans savoir que ces notions ne font pas partie de notre héritage. Ces personnes ne sont pas considérées comme atteintes d’une maladie. Nos ancêtres abordaient ces groupes avec un esprit plus ouvert que nous. Lorsque vous lisez nos livres fondamentaux, vous appréciez cette attitude souple, cette acceptation d’autrui, du différent. Il y avait un homme efféminé dans la maison du Prophète Mahomet, et il ne l’a pas brûlé, ne l’a pas décapité, ni ne lui a porté atteinte. C’est valable pour l’époque des Compagnons du Prophète. Il y a des histoires de la période des Omeyyades, où des hommes efféminés et de jeunes garçons tenaient une place importante dans les rassemblements, et exprimaient leurs opinions.

Si vous lisez Kitab al-Aghani, vous trouverez des histoires sur les hommes efféminés les plus célèbres, qui composaient des poèmes, des histoires et des anecdotes pleines d’esprit. Ils étaient intelligents et n’étaient pas considérés [comme  anormaux].

Journaliste : Dans les années 1990, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que [l’homosexualité] n’était pas une maladie.

Pr Amel Grami : Oui. Cela [découle des] découvertes scientifiques et de nos connaissances. Je dis aux gens qui prétendent que nous importons des notions occidentales, pour les larguer sur nos sociétés : retrouverez votre propre héritage ? Lisez vos propres textes. Vous constaterez que beaucoup de juges parlaient ouvertement de leur passion pour les garçons, et disaient qu’ils avaient leur propre garçon, qu’ils rencontraient dans l’intimité, etc. Nombre de décisionnaires avaient de telles relations.

Ce que j’essaie de dire, c’est que la capacité de la société à accepter ceux qui sont différents, que ce soit par leur orientation sexuelle, leur ethnie, leur religion, etc. était plus grande qu’aujourd’hui, et que la société était plus consciente de sa diversité et plus pluraliste, tandis qu’aujourd’hui, nous sommes plus rigides et intolérants envers autrui.

Au bout du compte, tous les exemples que vous apportez… Pourquoi un vrai croyant devrait-il se sentir provoqué par la vision d’une femme non voilée ? Pourquoi devrait-il vivre comme une provocation le fait qu’une femme ait des opinions qui diffèrent des siennes ? Pourquoi voir une provocation dans le fait qu’elle parle de relations sexuelles, ou de viol conjugal ? Ses propres convictions sont-elles si fragiles ? Est-il si incapable de tolérer a différence ? Nous devons écouter ces populations, au lieu de parler d’elles. C’est là toute la différence. En parlant à ces gens, vous reconnaissez leur droit à s’exprimer, et vous reconnaissez leur différence.

Ce que j’essaie de dire, c’est qu’au bout du compte, nous avons monopolisé le droit de parler au nom de ceux qui sont différents. Nous parlons des gens dont les choix sexuels diffèrent des nôtres, ou des vieux célibataires.

Nous nous approprions le droit de parler au nom de ces célibataires, de promulguer des lois sur des questions comme les mariages non officiels, etc.

Journaliste : Que faisons-nous en fait ?

Pr Amel Grami : Nous ne donnons pas aux autres la latitude leur permettant de formuler leur propre message et de justifier leurs choix. Nous les privons du droit de parler en leur propre nom et nous prétendons représenter l’autre. Par « l’autre », j’entends tous ceux qui sont différents, pas seulement des homosexuels. Je parle de tous les types de gens qui sont différents, les Noirs, les Amazighs, etc.

Nous prétendons parler au nom de tous les autres, alors qu’en fait, nous leur imposons à tous notre tutelle.

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