Dix-sept pays, dont les Etats-Unis, la Russie, l’Iran, la Turquie et l’Arabie saoudite ont participé à la Conférence de Vienne du 30 octobre 2015 destinée à trouver une solution à la crise en Syrie. Elle a débouché sur la publication d’une déclaration commune. Suite à la conférence, la presse officielle du régime syrien, ainsi que la presse libanaise pro-syrienne, ont publié des comptes-rendus et des articles présentant leur point de vue sur ce qui est ressorti lors des négociations et les désaccords qui ont surgi.
Selon ces articles, la Russie et les États-Unis ont présenté des positions similaires, et le secrétaire d’Etat américain John Kerry a agi en tant que médiateur au lieu de prendre le parti des ministres des Affaires étrangères saoudien et turc, ses alliés présumés, les faisant même taire plus d’une fois. Et d’ajouter que Kerry s’est efforcé d’ « arrondir les angles », de combler les différences entre les parties, et a empêché toute discussion sur la destitution d’Assad et une éventuelle action militaire dans ce but.
D’après les articles, les représentants saoudiens et turcs étaient frustrés des négociations et de la position de Kerry ; à l’inverse, les Iraniens semblaient satisfaits, et le représentant iranien était “l’acteur dominant” de la conférence.
Selon eux, la principale pomme de discorde était la question de l’avenir d’Assad. Des échanges amers ont eu lieu entre les représentants saoudiens et iraniens sur ce sujet. Le ministre des Affaires étrangères iranien a entravé toute tentative de fixer un calendrier pour la destitution d’Assad et a même piqué au vif son homologue saoudien,en faisant remarquer qu’Assad, contrairement au roi saoudien, avait été élu par son peuple.