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Gaza et AP, Pays du Levant, Politique
16 July 2015
|

Négociations Israël-Hamas : une houdna en échange de la levée du blocus

Gaza City (Flickr/CC/Koldo)

 Tout en se préparant au prochain conflit avec Israël, notamment en fabriquant des missiles et en creusant des tunnels pour mener des attaques à la frontière, les dirigeants du Hamas mènent des négociations globales avec Israël, par le biais d’intermédiaires européens et arabes, pour parvenir à une houdna [trêve] qui durera plusieurs années, en échange de la levée par Israël du blocus de la bande de Gaza. Il semble que le Hamas ait été contraint d’accepter une période de calme afin d’alléger les souffrances des habitants et de reconstruire la bande, après la guerre de l’été dernier, et en vue de rétablir sa puissance militaire. Il utilise la houdna comme couverture, comme l’avait fait le Hezbollah après la guerre au Liban en 2006.

L’Égypte a servi de médiatrice dans les contacts entre Israël et le Hamas après la guerre de l’été 2014, qui a conduit à la signature, en août cette année, d’un accord de tahdiya [brève interruption des combats]. Toutefois, les négociations en vue de parvenir à la tahdiya elle-même ont été interrompues en raison de la crise entre l’Égypte et le Hamas, suite à l’attentat terroriste du 2 septembre 2014 contre des troupes égyptiennes dans le Sinaï. A cette époque, l’Égypte avait accusé le Hamas d’avoir joué un rôle dans cet attentat, n’ayant pas empêché les extrémistes salafistes de traverser la frontière pour pénétrer dans le Sinaï depuis la bande de Gaza. En conséquence, l’Égypte avait accru sa pression sur le Hamas – fermant le passage de Rafah pour des périodes plus longues, détruisant les tunnels entre la bande de Gaza et le Sinaï et élargissant la zone-tampon – accroissant ainsi les difficultés pour le Hamas et les résidents de Gaza.

En outre, les difficultés à mettre en œuvre l’accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas ont empêché la reconstruction de la bande de Gaza et retardé toute amélioration de la situation économique. Le gouvernement palestinien n’a pas opéré à Gaza, principalement parce que le Hamas ne lui a pas donné de liberté d’action. Le Hamas a rejeté la demande de l’Autorité palestinienne de transférer le contrôle des points de passage aux représentants d’Abbas à Gaza, tandis que l’AP de son côté refusait de verser les salaires des responsables du Hamas à Gaza. En conséquence, les deux mouvements n’ont pas réussi à trouver d’accord pour résoudre ces questions. Dans ce contexte, seule l’augmentation du volume des marchandises autorisées par Israël à Gaza via ses frontières allégeait la souffrance des résidents de Gaza.

De même, le retrait provisoire de l’Égypte des négociations entre le Hamas et Israël et l’impasse dans le processus de réconciliation entre le Hamas et le Fatah, qui empêche ce dernier d’exercer son influence à Gaza, ont créé un vide. Cette vacuité a été comblée par des représentants des pays européens, du Qatar et de la Turquie, lesquels ont entamé une médiation entre Israël et le Hamas. Un haut représentant du Hamas, Halil Al-Haya, a écrit : « Des efforts sont menés sur la scène internationale pour empêcher une escalade entre Israël et le Hamas, au regard de l’indifférence égyptienne concernant la question de la tahdiya ».

Les négociations indirectes entre le Hamas et Israël n’ont rien de nouveau. Elles avaient déjà eu lieu au cours des deuxième et troisième guerres de Gaza [opérations « Pilier de Défense » et « Bordure protectrice »] et de l’affaire Shalit. Ce qui est nouveau est la disposition du Hamas à discuter d’une houdna qui durerait entre 3 et 10 ans. Cet état de fait constitue une nouvelle érosion de la position du Hamas, qui rejetait auparavant une houdna à long terme, mais également de la position israélienne, qui refuse de mener des négociations avec des terroristes. Néanmoins, cette mesure pourrait amener la tranquillité pendant des années dans le sud d’Israël.

Pour éviter de reconnaître les négociations avec Israël, le Hamas parle de pourparlers non officiels, qu’il qualifie de « bavardages », et rappelle l’Accord de Hudaibiya, devenu le symbole d’un accord provisoire pouvant être violé lorsque les conditions le permettent. Une telle rhétorique amène à se demander si l’accord de trêve à venir pourrait apporter de nombreuses années de tranquillité, ou s’il s’agit d’une simple accalmie, destinée à faciliter les préparatifs du Hamas en vue de la prochaine série de conflit.

Lire l’article dans son intégralité en anglais

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