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Gaza et AP, Politique
10 July 2015
|

Mahmoud Abbas : Le Hamas a entraîné les Palestiniens dans une guerre contre Israël lors de l’été 2014  ; à présent il mène des pourparlers directs avec Israël

Manifestation du Hamas (Source : Almanar.com.lb)

Le 18 juin 2015, le quotidien égyptien Roz Al-Youssef a publié une interview du président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas, dans laquelle ce dernier explique qu’en l’absence de solution politique, l’AP œuvre sur deux plans : faire appel à la Cour pénale internationale (CPI), et réexaminer les accords existants conclus avec Israël. Accusant le Hamas de ne pas respecter les accords passés avec l’AP et d’entraver les tentatives visant à établir un gouvernement d’union nationale, pour reconstruire Gaza et fixer une date pour les élections au sein de l’AP, il a déclaré que celui-ci était également responsable du fait que la guerre entre Israël et Gaza l’été dernier avait duré si longtemps, et des lourdes pertes humaines et matérielles qui en ont résulté pour les Palestiniens.

Affirmant que le Hamas coordonne sa sécurité avec Israël, Abbas a déclaré que celui-ci menait en outre des pourparlers directs avec Israël en vue d’établir un Etat à Gaza, et que les préparatifs de ces pourparlers s’étaient tenus pendant la période où le Président égyptien Mohammad Mursi était encore en fonction. Il a ajouté qu’il n’avait pas l’intention d’appeler à des élections maintenant, parce que cela entraînerait une séparation entre la Cisjordanie et la bande de Gaza. Extraits : [1]

Puisque les négociations n’ont débouché sur rien, nous avons deux options : le réexamen des accords avec Israël et l’appel à la CPI

Q. Que se passe-t-il avec l’appel devant la Cour pénale internationale ?

R : Après être devenus un membre observateur [à savoir un Etat non membre ayant le statut d’observateur] de l’ONU, nous avons été en mesure de rejoindre 522 organisations internationales. Nous avons toujours dit aux Israéliens et aux Américains, très sincèrement, que nous allions demander [à être acceptés] comme membres des organisations internationales. Ils nous ont dit : ‘Soyez patients, [attendez] encore un peu’ et nous avons répondu : ‘Combien de temps ?’ Nous étions disposés à attendre une, deux, trois semaines ou même un mois pour avoir une réponse, mais nous avons refusé catégoriquement d’attendre plus longtemps.

Le 1er avril 2014, date limite fixée pour les négociations entre nous et les Israéliens, qui se sont achevées sans le moindre résultat [après que le Premier ministre israélien] Nétanyahou eut refusé de libérer les prisonniers [palestiniens incarcérés depuis] avant 1993, comme nous en avions convenu – nous leur avons dit, pour la première fois, que le lendemain nous avions prévu de signer des [demandes pour rejoindre] 20 organisations internationales, et nous l’avons fait. […]

La deuxième fois, c’était le 30 décembre 2014, quand nous avons dit aux Américains : ‘Vous n’avez pas réussi à obtenir justice pour nous, et les négociations ont échoué, aussi nous allons faire appel au Conseil de Sécurité des Nations unies’. Les Américains n’ont épargné aucun effort pour faire échouer notre tentative devant le Conseil de Sécurité, et nous n’avons obtenu que huit voix […]. Mais nous n’avons pas renoncé et le lendemain, le 31 décembre, nous avons décidé de faire appel à la Cour pénale internationale.

Q. Comment vous y êtes-vous préparés ?

R : Cela exige un grand effort de notre part… La CPI est censée enquêter sur deux questions pour nous : tout d’abord, les attaques contre la bande de Gaza, et en particulier les plus récentes [de l’été 2014] et, deuxièmement, la question des colonies. Nous sommes actuellement dans la phase finale sur ces deux questions, à savoir l’appel à la CPI et la [question du] réexamen de tous les accords [que nous avons signés] avec la partie israélienne, parce qu’ils ont violé tous les accords signés depuis les Accords d’Oslo. Nous sommes prêts à soumettre notre appel à la CPI à tout moment. […]

Q : Que se passera-t-il après que la solution politique [sera mise en sommeil], sans aucune autre [solution en vue] ?

R : Il est vrai qu’actuellement, il n’y a pas de solution politique, mais nous travaillons sur d’autres questions, comme je l’ai dit, à savoir [l’appel devant] la CPI, et le réexamen de nos accords passés avec les Israéliens, tel que l’accord de Paris, qui est discriminatoire à notre encontre. [Malgré cet accord], les Israéliens retiennent et volent les fonds de l’Autorité [palestinienne]. […]

Sans l’obstination du Hamas au cours de la guerre à Gaza en 2014, plus de 2000 vies palestiniennes auraient pu être sauvées

[…]

Q : Etes-vous intervenu pour [tenter] de stopper la guerre ?

R : Que pouvais-je faire ? J’ai appelé le président [égyptien] Al-Sissi et lui ai dit : « Nous vous demandons de présenter une initiative pour stopper la guerre » et il m’a répondu […] : « Je proposerai une initiative pour vous et pour le bien du peuple palestinien ».

Mais le Hamas a rejeté son initiative, et a poursuivi la guerre en accroissant ses demandes. Lorsque l’initiative [égyptienne] a tout d’abord été présentée, nous n’avions[que] 50 martyrs. […] Cinquante jours après le début de la guerre, nous avions déjà 2200 martyrs, des dizaines de milliers de blessés et 80 000 maisons endommagées, mais le Hamas continuait de répéter : « Nous n’accepterons [de Houdna, trêve] que s’ils construisent un port maritime et un aéroport ». […]

Le Hamas vole la population de Gaza sous couvert de collecte d’impôts, et refuse de tenir des élections 

Q : Le Hamas a commencé à perdre ses alliés, tout comme la Syrie. Qui le finance aujourd’hui ?

R : L’Iran et la Turquie font partie des alliés du Hamas, et il est également financé par plusieurs pays arabes et islamiques, et par les lourds impôts [qu’il prélève]…[…] Nous savons tous que la moitié du budget de l’AP va à Gaza, pour l’éducation, la santé, les secteurs de l’électricité et de l’eau, et chaque mois [ces montants] sont déduits de [notre budget], dans l’intérêt de la bande de Gaza. Malgré cela, le Hamas impose des impôts [aux résidents de Gaza]. En d’autres termes, il [les] vole au prétexte de collecter des impôts, et il leur dit : payez [les impôts] ou quittez [Gaza]. Je vous affirme que, si le Hamas ouvrait les points de passage, personne ne resterait à Gaza, et la preuve en est que, lorsque les passages ont été ouverts après la guerre [avec Israël], des milliers de personnes ont payé des milliers[de dollars] pour quitter la bande de Gaza et sont mortes dans la mer[3] […]

Le Hamas coordonne sa sécurité et tient des pourparlers directs avec Israël

Q : Le Hamas affirme sans cesse qu’il ne reconnaît pas l’Etat juif et qu’il n’entretient aucune coordination avec lui ; il accuse même ceux qui ont des liens avec lui de trahison. Toutefois, certaines informations font état de liens entre le Hamas et l’occupation. Comment expliquez-vous cela ? 

R : Bien évidemment qu’il existe une coordination sécuritaire à la frontière entre le Hamas et l’occupation israélienne. […] Actuellement il y a des pourparlers directs entre le Hamas et les Israéliens concernant la création d’un Etat à Gaza [par le] Hamas, dont les préparatifs ont débuté sous le régime des Frères musulmans [c.-à-d. de Morsi]. Des membres des Frères musulmans m’avaient alors dit : ‘Nous voulons octroyer à notre protégé (à savoir le Hamas) plusieurs kilomètres dans le Sinaï’ et je leur avais dit à l’époque que je ne demanderais jamais un pouce de terre égyptienne en soulignant : ‘la terre égyptienne est à l’Egypte et la terre palestinienne aux Palestiniens’. […]

Lire l’entretien intégral en anglais

Notes:

[1] Daily.rosaelyoussef.com, 18 juin 2015.

[3] Selon des informations, un bateau transportant des centaines de Gazaouis aurait coulé en septembre 2014 au large de Malte. Amad.ps, 18 septembre 2014, Almonitor.com, 19 septembre 2014.

 

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