Par Y. Mansharof et E. Kharrazi*
Au cours des deux derniers mois, les porte-parole de l’administration américaine ont publié des déclarations niant ou s’interrogeant sur l’intervention iranienne au Yémen et l’exportation par l’Iran de sa Révolution islamique dans le pays. Le 23 mars 2015, la porte-parole adjointe du Département d’Etat, Marie Harf, a déclaré : « Nous sommes évidemment au courant des informations sur les différentes formes d’aide que l’Iran a apportées aux Houthis, mais n’avons pas constaté de preuve établissant que l’Iran exercerait son contrôle sur les activités au Yémen ».[1]
Plus tôt, le 23 janvier 2015, le Secrétaire de presse de la Maison Blanche, Josh Earnest, avait affirmé : « Sur le fondement de ce que nous savons actuellement, il n’est pas évident que l’Iran exerce une forme de commandement sur les rebelles houthis. Nous sommes tout à fait au courant des informations faisant état de liens entre ce groupe rebelle et les Iraniens, et en sommes préoccupés ».[2]
Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a déclaré à la commission du Budget du Sénat en février, en réponse à la question de savoir si le gouvernement yéménite était tombé suite au soutien de l’Iran aux Houthis : « Je sais en effet que les Iraniens ont été surpris par les événements qui se sont déroulés et qu’ils souhaitent un dialogue national ».[3]
Le rapport intégral en anglais présente des déclarations et informations publiées par les porte-parole iraniens, montrant la totale implication de l’Iran dans de nombreux aspects de la rébellion houthie au Yémen : l’exportation par l’Iran de sa Révolution islamique au Yémen ; la connexion entre le mouvement houthi et les Forces Qods du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) de l’Iran ; l’aide militaire iranienne et le soutien politique et économique aux Houthis, en sus de déclarations anti-saoudiennes et anti-américaines.
Lire le rapport intégral en anglais