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Afrique du Nord, Djihad et terrorisme, Europe et Occident
7 avril 2015
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Le djihadiste franco-tunisien Al-Tounsi relate son parcours et engage les musulmans à « tuer n’importe qui »

Boubakeur Al-Hakim Alias Abu Muqatil

L’introduction de l’interview parue dans le magazine djihadiste en français Dar al-Islam (publié en ligne le 31 mars) précise que l’entretien a été réalisé « en mémoire de nos frères auteurs de l’attaque du musée de Bardo [le 18 mars à Tunis, ayant fait 22 morts] et en espoir que le djihad contre les apostats et les mécréants de base se développe encore plus sur la terre de Tunisie ». L’entretien a également été publié dans le magazine en anglais Dabiq, sorti en même temps.

L’introduction présente l’interviewé en ces termes : « Il est celui qui a exécuté l’apostat Mouhammad Brahmi, qu’Allâh le maudisse, fondateur du Mouvement Populaire, parti laïc, nationaliste, nassérien, l’une de ces caractéristiques suffisant pour mériter la mort. » Coordinateur général du Mouvement du peuple, l’homme politique Mohamed Brahmi a été assassiné le 25 juillet 2013 à l’Ariana, en Tunisie. Dans une vidéo mise en ligne en décembre 2014, l’assassinat a été revendiqué par Boubaker Al Hakim, dit Abou Mouqatil Al-Tounsi. Dans l’entretien ci-dessous, Al-Tounsi évoque aussi l’assassinat de Chokri Belaïd, secrétaire général et porte-parole du Mouvement tunisien des patriotes démocrates, qui a provoqué des manifestations violentes et une grave crise gouvernementale en Tunisie.

Al-Tounsi a été membre de la cellule dite du 19ème arrondissement (filière irakienne), où il a connu les frères Kouachi. Extraits de l’entretien (les citations en gras ont été ajoutées par MEMRI) :

Al-Tounsi : Nous n’avons rencontré aucune difficulté à assassiner Brahmi.

– Pourquoi as-tu tué Brahmî ?

Au Nom d’Allâh, louange à Allâh, et que la paix et le salut soit sur le Messager d’Allâh, pour ce qui est de la mort de Brahmî, nous avions voulu en cela mettre la terreur dans le pays afin que les frères puissent se mouvoir, que nous puissions faire entrer des armes et pour que nous puissions faire sortir nos frères des prisons.

C’était le but principal dans l’assassinat de Brahmî, il travaillait aussi dans les parlements législatifs, il faisait donc partie des tawâghît [tyrans] du pays.

– As-tu éprouvé des difficultés dans la mise en œuvre de l’opération ?

Par Allâh, louange à Allâh, Allâh (le Très-Haut) nous a facilité les choses, nous n’avions pas éprouvé de difficulté, au point que nous sommes restés quatre heures devant la maison de ce tyran, nous étions en train d’attendre jusqu’à ce qu’il soit sorti de la maison et qu’il monte dans la voiture, je l’ai ainsi tué de dix balles.

Al-Tounsi : L’assassin de Choukri Belaïd a commencé à pratiquer sa religion en prison. Il s’est évadé de prison pendant la révolution en Tunisie et est devenu responsable d’un camp d’entraînement en Libye.

– Peux-tu nous en dire plus sur l’assassinat de l’apostat Choukri Belaïd, fondateur du Parti unifié des patriotes démocrates ?

Son assassinat a été commis par le frère Aboû Sayyâf Kamâl Gafgâzî (qu’Allâh l’accepte comme martyr). Notre frère Lotfî az–Zîn (qu’Allâh l’accepte comme martyr) était avec lui lors de l’opération. Aboû Zakariyâ Ahmed ar-Rouwayssî a été tué récemment lors d’une bataille contre les apostats. Il a été emprisonné en Tunisie pour des délits de droits communs mais, la louange est à Allâh, il a commencé à pratiquer sa religion en prison. Il faisait l’adhân en prison et suivait les cours dispensé par les frères malgré les persécutions des tawâghîts.

Quand la révolution a eu lieu en Tunisie, il a pu s’évader de prison avec ses frères. Quand nous avons établi un camp d’entraînement en Libye, il est devenu un responsable du camp. Il entraînait les frères, car il avait de bonnes connaissances militaires. Ensuite nous avons commencé à faire rentrer des armes en Tunisie, il nous a aidé alors qu’il était condamné à une peine de 15 ans en Tunisie. Il n’a pas hésité, il est venu avec nous, a pris des risques et a fait rentrer ces armes en Tunisie.

Plus tard les frères à Syrte ont fait allégeance à l’Etat Islamique et sont devenus les responsables de ce camp. Il continuait à entraîner les frères et il a été tué faisant face à l’ennemi, sans fuir. Nous demandons à Allâh de l’accepter et de nous rassembler avec lui dans les jardins de l’éternité.

– Pourquoi as-tu décidé d’émigrer en terre du Califat après l’opération contre Brahmi ?

J’ai décidé d’émigrer en terre du Califat car la majorité des frères avec qui je travaillais ont été tués ou emprisonnés et les liens ont été coupés entre nous. En faisant la Hijrah au Châm, j’ai reçu le bienfait d’Allâh d’être témoin du retour du Califat.

Al-Tounsi : Je suis resté sept ans en prison en France. Je suis ensuite rentré en Tunisie et nous avons commencé à lancer le djihad en Tunisie. De Libye, nous faisions passer des armes en Tunisie.

– Quel est ton passé dans le djihad ?

Je me suis mis à la religion en 2002, je suis parti au pays du Châm afin d’étudier la charî’ah. Après l’entrée des américains dans le pays des deux fleuves, je suis parti en Irak, j’y suis resté un mois, nous avons été trahis par des hypocrites, nous avons dû sortir d’Irak et je suis rentré en France. Ensuite nous nous sommes organisés et nous avons joins le « Groupe (Jamâ‘ah) du Tawhîd et du Jihâd » de Chaykh Aboû Mous‘ab Az-Zarqâwî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) à Falloûjah, j’y suis resté pratiquement 7 mois, puis je suis sorti de Falloûjah pour la terre du Châm afin d’accueillir ma famille, j’ai été arrêté et incarcéré 9 mois dans la prison section Palestine, de là on m’a transféré en France.

Là-bas je suis resté 7 ans en prison. Je suis ensuite rentré en Tunisie et nous avons commencé à lancer le Jihâd en Tunisie. Les armes étant très répandues en Libye nous avons décidé d’y établir des camps entraînement Nous pouvions entraîner les frères et en même temps faire passer des armes en Tunisie. Notre frère Kamâl Gafgâzî (qu’Allâh l’accepte comme martyr) a mené la première opération afin de répandre le chaos dans le pays. Cela a été une réussite mais les prétendants au Jihâd ont défendu les institutions de l’ancien gouvernement et ont ruiné nos efforts, qu’Allâh les guide. Nous avons encore essayé avec Brahmi et la même chose est arrivée.

Après ces tentatives j’ai décidé de partir au Châm et de rejoindre l’Etat Islamique.

Al-Tounsi aux laïcs en Tunisie : « Entre nous et vous il n’y a rien d’autre que l’égorgement. »

– Il est bien connu que le Tâghoût Ben Ali était parmi les pires des Tawâghît, pourtant un très grand nombre de Tunisiens ont rejoints le Califat. Comment cela a été possible ? Aussi as-tu un message pour les tawâghît en Tunisie qu’ils soient laïcs ou «islamistes » ?

En ce qui concerne les frères, le grand nombre de frères Tunisiens qui ont rejoint le Califat, ceci est par la grâce d’Allâh. Ce tyran imbécile qu’est Ben Ali ne laissait personne pratiquer sa religion même si cette « pratique » était selon un minhaj égaré. Il faisait la guerre contre tous et les jetait en prison. Ceci a été une bonne chose pour les frères et a permis de répandre le bon minhaj en Tunisie.

Mon message pour les Tawâghît laïques en Tunisie est d’observer ce qui arrive à vos frères mécréants en Irak, au Châm et ailleurs. Votre fin sera par nos mains, par la permission d’Allâh. Entre nous et vous il n’y a rien d’autre que l’égorgement.

Mon message pour les Tawâghît « islamistes » en Tunisie, le temps est venu pour vous de vous repentir à Allâh et de comprendre que vos idées et vos pratiques, parmi lesquelles les élections, n’ont donné aucun résultat si ce n’est la mécréance. L’Etat Islamique, lui, a suivi la voie du Prophète (que la prière et la paix soient sur lui) et a établi un Etat au Châm, en Irak, en Libye, au Yémen, au Nigeria, au Sinaï et ailleurs. Réveillez-vous, craignez Allâh et retournez à votre religion.

Al-Tounsi : « La prison est une grande occasion de prêche vers Allah. »

– As-tu un commentaire sur les attaques du musée de Bardo ?

Cette opération nous a réjouis et a guéri nos cœurs. Nous espérons que les frères vont suivre cet exemple, placer leur confiance en Allâh et massacrer les ennemis d’Allâh. Par ces opérations la terreur entre dans les cœurs des ennemis. Si Allâh le veut, les frères vont suivre leur voie. Il faut qu’ils aient la certitude que des opérations de ce genre ne sont pas impossibles. Les frères ont mené cette opération alors que le musée de Bardo est à côté du parlement Tunisien, l’un des endroits les plus gardés du pays, et malgré cela, la louange est à Allâh, Allâh a facilité aux frères d’y entrer et de tuer ses ennemis.

– Peux-tu nous parler de ton emprisonnement en France ?

Je demande à Allâh de nous protéger de la prison, de l’amputation et de la fracture. Je demande à Allâh de libérer nos frères dans toutes les prisons. La prison est difficile. Il faut faire face à l’humiliation de ces mécréants. Mais c’est aussi une grande occasion pour le prêche vers Allâh, pour expliquer ce minhaj aux jeunes emprisonnés. Enfin la prison est l’école de Yoûssouf (que la paix soit sur lui). En toutes circonstances la louange appartient à Allâh.

Al-Tounsi : « Les armes sont faciles à acquérir dans ces pays. Je leur conseille aussi de ne pas chercher des cibles spécifiques. Tuez n’importe qui. »

– As-tu un message pour les frères en France ?

Je les appelle à se réveiller et à combattre les ennemis d’Allâh pour la cause d’Allâh. Par Allâh, vous devez vous réveiller et les combattre, si vous voyiez ce qu’ils font ici avec leurs avions, comment ils terrifient nos femmes et nos enfants, comment ils s’efforcent jour et nuit de détruire cet Etat et par la permission d’Allâh, ils ne pourront jamais faire cela. Je les incite à suivre la voie des frères qui ont mené des opérations là-bas. Les armes sont faciles à acquérir dans ces pays. Placez votre confiance en Allâh. Je leur conseille aussi de ne pas chercher des cibles spécifiques. Tuez n’importe qui. Tous les mécréants sont des cibles pour nous. Ne te fatigue pas à chercher des cibles spécifiques. Tue n’importe quel mécréant.

Al-Tounsi : « Très bientôt vous verrez la bannière de lâ ilâha illa llâh [shahada – profession de foi de l’islam] flotter sur l’Elysée. »

– As-tu un message pour les mécréants en France ?

Je leur dis, très bientôt vous verrez la bannière de lâ ilâha illa llâh [shahada – profession de foi de l’islam] flotter sur l’Elysée. L’Etat Islamique est très proche aujourd’hui. Il n’y a que la mer entre nous et vous. Par la permission d’Allâh nous venons vers vous. Et, par la permission d’Allâh, vos femmes et vos enfants vont être vendus sur les marchés de l’Etat Islamique. Qu’Allâh te récompense par le bien.

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