Le 22 février 2015 sur Rotana Khalijiyya TV (Arabie saoudite), la chercheuse tunisienne Pr Naila Selini a tenu les propos suivants :
« La première chose que j’ai faite au cours de ma carrière universitaire a été d’ouvrir le Coran et d’écarter toutes les interprétations et les conclusions entourant notre texte sacré coranique. C’est alors que je me suis embarquée dans mon aventure et que j’ai commencé à découvrir la condition véritable des femmes dans le Coran. Aujourd’hui, je peux dire que la condition des femmes dans le Coran n’est pas la même que dans la jurisprudence islamique. C’est Allah qui nous a créés, vous, moi, notre nation et toutes les nations, et il est le créateur des mots (du Coran) également. Allah n’a pas attendu qu’un de ses serviteurs vienne interpréter son message pour son compte.
Aujourd’hui, notre condition, à nous les femmes, est pire qu’elle ne l’était en 2004 ou en 2005. Ceci en raison des absurdités proférées jour après jour par les prédicateurs et par ceux qui considèrent la jurisprudence comme une philosophie. Chaque jour, de nouveaux cheikhs émettent de nouvelles fatwas dans leurs mosquées.
La nation musulmane ne pourra pas s’élever et l’Occident ne changera pas d’attitude envers nous si nous ne menons pas de révolution religieuse. Nous devons révolutionner nos textes religieux, en sachant que cela nous rapprochera d’Allah, dont nous nous sommes éloignés, par le culte de ce que ces gens disent au sujet de notre texte sacré. »