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Djihad et terrorisme, Pays du Levant
20 January 2015
|

Le député jordanien Bassam Al-Manasir : Notre adhésion à la coalition anti-Etat islamique était injustifiée

Bassam Al-Manasir, alshahidonline.net

Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV

Dans une interview télévisée, le député jordanien Bassam Al-Manasir affirme que la Jordanie n’aurait pas dû rejoindre la coalition américaine contre l’Etat islamique [EI], mais aurait dû rester neutre. L’interview a été diffusée sur Al-Ghad Al-Arabi TV le 25 décembre 2014.

Al-Manasir déclare également que la Jordanie n’a pas été récompensée de son accord de paix avec Israël et évoque la marginalisation de la cause palestinienne dans le monde arabe et islamique.

Extraits :

Bassam Al-Manasir : Depuis que la révolution syrienne a éclaté, les pays de la région et les superpuissances internationales sont divisées en deux camps – du côté du régime ou de l’opposition. La Jordanie, pourtant, est restée neutre.

[…]

Récemment, la politique étrangère de la Jordanie a connu une dangereuse évolution : elle a rejoint la coalition internationale de lutte contre l’Etat islamique en Syrie et en Irak. À mon avis, ce n’est pas justifié, parce que nous n’avons pas été attaqués [par l’EI]. Il nous est inutile de rejoindre ce camp. Nous devons maintenir notre politique équilibrée.

[…]

La coalition internationale menée par les Etats-Unis est capable d’éliminer l’EI à Ein Al-Arab, qui n’est qu’un petit village ou une petite ville. Mais ils ne veulent pas le faire parce qu’ils souhaitent entraîner la Turquie dans la mêlée.

[…]

Personne n’a consulté le parlement jordanien sur la question de rejoindre la coalition ou non. Vous avez vu ce qui s’est passé dans d’autres parlements – en France, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Turquie, et dans la plupart des pays qui ont rejoint la coalition. Je parle de pays européens, pas de pays arabes. Parmi les pays arabes, un seul a un parlement hormis Bahreïn. Les autres pays arabes qui ont rejoint la coalition n’ont pas de parlement, et dans ceux qui en ont un, il n’a pas été consulté. Je crois que c’était une erreur, car une résolution d’une telle ampleur, d’une telle importance historique, aurait dû être adoptée avec une participation plus large.

[…]

Je pense que c’était une erreur. Nous aurions pu éviter de rejoindre la coalition.

Journaliste : Pourquoi ?

Bassam Al-Manasir : Tout d’abord, nous ne devons pas procéder à des frappes préventives contre l’EI. L’EI est partout, mais il a besoin d’une certaine atmosphère pour évoluer. Jusqu’à présent, les conditions en Jordanie n’ont pas été propices à l’EI. Il ne représente pas de menace, mais son idéologie existe en Jordanie. J’ai moi-même vu des gens dans les villes de Zarqa ou de Maan brandir des drapeaux de l’EI, même s’ils n’en sont pas membres. Il s’agit d’un mouvement de protestation antigouvernemental contre le chômage, la pauvreté, le coût de la vie et l’esquive des questions essentielles. Parfois, le gouvernement pousse les gens dans le giron de l’EI. Il crée une atmosphère propice à cette idéologie extrémiste en [évitant d’aborder] les questions du coût de la vie, de la pauvreté et des conditions économiques difficiles. Par conséquent, le citoyen prend des mesures antigouvernementales. Je crois que c’est le paradoxe. J’espère, en toute franchise, qu’il existe un plan pour une réforme économique rapide, qui permettra d’éviter l’ « Etat-islamisation » du peuple jordanien.

Journaliste : Alors vous croyez que l’EI ne constitue qu’une menace externe et que la Jordanie n’a nul besoin de rejoindre la coalition anti-EI ?

Bassam Al-Manasir : L’EI est un nid de frelons, et nul besoin de secouer le nid.

[…]

Israël n’a jamais respecté aucun traité de paix – ni avec la Jordanie, ni avec l’Egypte. Israël respecte les accords tant qu’ils servent ses intérêts.

[…]

Notre problème en Jordanie, c’est que nous considérons cet accord comme faisant partie des Écritures saintes, alors qu’en fait, il restreint les Jordaniens et donne libre cours aux Israéliens. Plus d’une fois, nous avons affirmé que cet accord pourrait être une arme aux mains de la Jordanie, et que la Jordanie ne doit pas être la partie faible. Lorsque vous abolissez un statut de guerre entre vous et un autre pays, vous devriez être récompensés pour cela. Cependant, je regrette de dire que nous n’avons pas récolté la récompense. Israël a bénéficié de l’accord, et nous sommes devenus sa patrouille frontalière.

[…]

Journaliste : La cause palestinienne est-elle toujours la priorité arabe numéro 1 ?

Bassam Al-Manasir : Non

Journaliste : Pourquoi cela ?

Bassam Al-Manasir : Malheureusement, elle a subi un grand déclin. Cela fait partie d’un plan à long terme. Comme vous le savez, nos sentiments panarabes nous ont amenés à suivre les événements en Palestine. C’était la première cause arabe et musulmane. Mais après la signature de l’accord de paix, la cause palestinienne s’est transformée en « conflit israélo-palestinien », puis en « conflit Gaza-Israël », et après cela, elle est devenue le « conflit Hamas-Israël ». Au bout du compte, elle pourrait se transformer en conflit entre une famille de Gaza et Israël. Cela illustre à quel point nous avons réduit l’échelle de la cause palestinienne, et avons manqué à notre rôle historique. Nous sommes devenus Mère Teresa – nous fournissons de l’aide et de l’équipement aux hôpitaux. Vous pouvez voir le récent affaiblissement du rôle de l’Egypte sur cette question. Parfois, ils prennent même part à l’agression israélienne, et accordent leur bénédiction à l’étranglement de nos proches à Gaza.

[…]

C’est, en fait, le « printemps israélien », et c’est une occasion pour Israël d’éliminer la cause palestinienne.

[…]

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