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Pays du Levant, Voix progressistes
4 April 2014
|

Le militant de l’opposition syrienne Kamal Al-Labwani défend la paix avec Israël

Dans une interview diffusée le 9 mars 2014 sur la chaîne d’informations syrienne Orient TV, le militant de l’opposition Kamal Al-Labwani déclare: Israël est un « pays vulnérable… entouré d’un océan d’hostilité arabe » et « il est dans notre intérêt aujourd’hui de nous engager dans un processus de paix ». Extraits:

Pour voir le clip vidéo sur MEMRI TV cliquer ici

Kamal Al-Labwani : Israël est un Etat qui a été créé dans un certain contexte historique, suite à la Seconde Guerre mondiale. Il veut survivre. C’est un pays vulnérable, avec un problème sécuritaire qui met son existence en péril. Il est entouré d’un océan d’hostilité arabe. Il a peur pour son avenir ; c’est pourquoi il est devenu un Etat militarisé. Il rêve de paix et de stabilité.

Journaliste: Le régime d’Al-Assad était-il vraiment hostile à Israël ?

Kamal Al-Labwani : Non, le régime d’Al-Assad était utilisé par Israël pour opprimer le peuple syrien. L’idée était que si la dictature syrienne disparaissait, le peuple syrien prendrait d’assaut Jérusalem avec des épées. Aujourd’hui, après quarante années d’échecs et de défaites en série, nous disons à Israël: d’accord, nous sommes prêts à renoncer à l’option militaire contre vous, et à normaliser nos relations, en échange du Plateau du Golan. Ce n’est pas comme si j’étais cité dans la presse.

Je parle de la Résolution 242 de l’ONU, soutenue par la Ligue arabe […].

Le peuple syrien dit: Nous sommes exactement comme les Palestiniens, les Jordaniens ou les Egyptiens. Nous avons renoncé à l’option de la guerre, comme tous les peuples qui ont fait la paix avec Israël. Nous disons que nous renonçons à l’option de la guerre, et la seule chose que nous voulons d’Israël est qu’il cesse de couvrir le régime d’Assad, et mette fin à l’interdiction de fournir des armes à l’opposition. Israël peut le faire. Quelques mots avec les États-Unis, et la révolution continuera. Voilà pour le point de vue politique.

D’un point de vue culturel et moral, nous devons établir un système culturel différent, fondé non pas sur la haine, mais sur la coopération et la recherche d’un terrain d’entente – non seulement avec les autres nationalités, mais aussi avec les communautés de la région. Nous devons opérer un changement de mentalités.

[…]

Aujourd’hui, c’est notre immense armée arabe syrienne qui nous attaque. Le Hezbollah nous attaque, tandis qu’Israël soigne les blessés. L’équation a changé aujourd’hui. Qui est notre ami, et qui est notre ennemi ? Les événements ont totalement changé la façon de voir les choses.

Qui est notre ennemi ? Notre ennemi est-il le Libanais qui nous combat, ou l’Israélien qui vit à Jérusalem ? C’est juste une question. Notre « frère » irakien qui nous a massacrés à Yabroud – est-il notre ami ou notre ennemi ? Est-il vraiment un frère pour nous ? Beaucoup de nouvelles questions se posent. Il ne sert à rien de penser de façon dogmatique.

[…]

Nous croyons que les chiites viennent nous massacrer, bien que le peuple iranien s’y oppose. Il ne peut y avoir de stabilité et de paix dans la région si nous conservons cette mentalité dogmatique et hostile. Nous devons comprendre que des deux côtés du conflit [en Syrie], il existe la même mentalité hostile et d’exclusion. A moins de changer les conceptions des gens et de créer des rapprochements historiques, aucun de nous ne pourra survivre – ni nous, ni les alaouites, ni les chiites, ni les Kurdes, ni les Turcs.

Nous avons détruit un régime despotique, sans le remplacer par un autre meilleur. Le crime et la corruption règnent dans les zones libérées, et la Coalition nationale syrienne est pire que le Parlement syrien. Nous devons reconnaître que quelque chose ne va pas dans notre mentalité.

[…]

Je m’oppose à la mentalité dogmatique qui classe tous les chiites, tous les juifs, et d’autres encore dans la catégorie de nos ennemis éternels. Depuis la bataille de Khaybar et jusqu’à la création d’Israël, nous vivions avec les juifs, et il n’y avait pas de guerre. Le problème a commencé avec l’entité qu’ils ont établie suite à la Seconde Guerre mondiale. Ce problème peut être résolu d’une autre manière, pas ainsi. La preuve en est que les pays arabes ont fait la paix [avec Israël]. Nous ne serions pas les premiers. Nous serions les derniers.

Mais Israël a véritablement peur pour sa sécurité. Si nous comprenons cela et permettons à Israël de se sentir en sécurité dans son environnement sunnite – après tout, c’est une terre arabe sunnite dont Israël s’est emparé – et si nous donnons davantage un sentiment de bienvenu à Israël, il peut encore renoncer à sa mentalité hostile qui cause la destruction.

[…]

Journaliste: Est-ce vraiment dans l’intérêt d’Israël de voir le peuple syrien vivre dans la prospérité et la démocratie ? Israël pense à long terme. Il doit savoir qu’après une période de reconstruction, le peuple syrien reviendra à sa cause principale.

Kamal Al-Labwani : Vous persistez à penser que la raison d’être d’Israël est de tuer les Arabes.

Journaliste: Israël a des objectifs expansionnistes.

Kamal Al-Labwani : Ce n’est pas vrai. Le peuple d’Israël a fui la persécution dans l’Holocauste nazi, et veut vivre en paix.

Journaliste: Mais cette paix est à nos frais. Vous parlez avec tant de sympathie pour Israël… Israël a occupé des terres qui ne lui appartiennent pas.

Kamal Al-Labwani : C’est vrai. Mais l’Allemagne aussi. Nous aussi, nous nous sommes entretués. Nous aussi, nous nous sommes entretués. Lorsque nous avons conquis Homs, nous avons expulsé sa population. Ce que les Libanais font…

Journaliste: Est-ce qu’un crime en justifie un autre ?

Kamal Al-Labwani : Ainsi va la vie, ainsi va l’histoire. C’est un peuple qui a fui la persécution et l’Holocauste, et qui est venu dans cette région. Ils ont été exploités par le colonialisme, ce qui les a empêchés d’aller ailleurs. Nous n’avons pas abordé la question de façon rationnelle. Permettez-moi de vous dire qu’il est dans notre intérêt aujourd’hui de nous engager dans un processus de paix. Au lieu de laisser les Palestiniens déplacés continuer à souffrir…

Journaliste: Même si le peuple [juif] a été déplacé et a souffert, ils ont trouvé leur paix et tranquillité en conquérant la terre des autres…

Kamal Al-Labwani : C’est vrai, mais les Arabes avaient également conquis cette terre. Ainsi va l’histoire. Les peuples ne restent jamais en place. Les Arméniens sont venus, les Circassiens sont venus, les Turcs sont partis, et les Turcs ottomans sont venus, et à présent les Safavides viennent… « La terre appartient à Allah, et Il la donne à qui Il veut parmi Ses serviteurs. » Personne n’a de droit historique sur un lopin de terre. Le droit historique est un concept nazi, raciste, français, allemand, qui a causé des problèmes à travers le monde.

« Il donne la terre à qui Il veut parmi Ses serviteurs. » Après 40 ans, il y a prescription. Une personne qui est née en Israël, dont les parents sont venus et ont fait tout cela – la tiendrez-vous responsable des actes de ses ancêtres ? Il y a bien longtemps, les sunnites et les chiites étaient en conflit, et au bout du compte Hussein a été tué. Suis-je censé en payer le prix aujourd’hui ? Est-ce logique ?

[…]

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