Le 29 avril marquera la fin de la période de négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne (AP). Jusqu’à présent, le secrétaire d’Etat américain John Kerry n’est pas parvenu à réaliser une percée. Le gouvernement américain poursuit ses efforts pour formuler un accord-cadre qui permettrait de prolonger les négociations au-delà de la date butoir, malgré les objections de l’AP.
Les personnalités officielles de l’AP et du Fatah, dont les membres du Comité exécutif de l’OLP Hanan Ashrawi et Ahmed Qorei, qualifient le projet américain de vague, d’ouvert aux réserves des deux parties, de favorable à Israël. Pour Ashrawi, « il ne s’agit pas d’un véritable accord si chaque partie peut formuler des réserves. S’il y a des désaccords sur les sujets proposés, cela signifie qu’il n’y a pas d’accord ». Selon Qorei, « la position des Etats-Unis sur certaines des questions fondamentales, y compris les frontières, Jérusalem et les colons, sont vagues, malgré les requêtes palestiniennes pour plus de clarté… La tentative de brouiller la formulation ne servira aucune des parties… » Il accuse Kerry de « préférer les suggestions qui sonnent bien aux oreilles israéliennes plutôt que de s’en remettre aux résolutions de l’ONU ».
Les parties n’ont toujours pas accepté le projet d’accord-cadre. Le président de l’AP Mahmoud Abbas souligne que, même si un accord de paix avec Israël est finalement signé et approuvé par les institutions de l’OLP, il sera soumis à un référendum auprès de tous les Palestiniens à travers le monde. Et d’ajouter qu’il a l’intention de poursuivre les pourparlers: « Nous n’avons pas encore accepté l’accord-cadre, mais nous poursuivrons les négociations… en dépit des objections et des allégations selon lesquelles ce serait une perte de temps insensée. » Mais Mohammed Ishtayeh, l’un des principaux négociateurs, qui a remis sa démission, estime que les négociations sont vouées à l’échec, soulignant: « Nous ne prolongerons pas les négociations d’un jour au-delà du 29 avril ».
A l’occasion de sa visite aux États-Unis et de sa rencontre avec le président Obama, Abbas a maintenu son opposition à la reconnaissance d’Israël comme Etat juif, si bien que les pourparlers sont actuellement dans l’impasse. En outre, rien n’assure qu’Israël libérera une quatrième vague de prisonniers.
Le rapport MEMRI expose les positions politiques contradictoires de l’Autorité palestinienne, notamment la différence entre les déclarations d’Abbas devant un auditoire empathique, constitué essentiellement de Palestiniens et d’Arabes – correspondant aux positions de l’Autorité palestinienne – et les positions plus conciliantes et flexibles qu’il transmet au public israélien et occidental.
Face à un public israélien, Abbas a exprimé son acceptation d’un Etat palestinien démilitarisé et sa volonté de coopération entre les services sécuritaires palestiniens, américains et israéliens, prouvant ainsi son aspiration à la paix. Mais devant le public palestinien, il a émis sa ferme opposition à une capitale palestinienne limitée à certaines zones de Jérusalem-Est, et affirmé qu’aucun Israélien ne resterait dans l’État palestinien et même parlé martyre pour Jérusalem.
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