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Afrique du Nord, Djihad et terrorisme, Pays du Levant
31 January 2014
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Le quotidien tunisien Al-Shurouq s’insurge contre le djihad sexuel

Fin 2012, un tweet attribué au religieux saoudien Muhammad Al-Arifi, membre de l’Association des religieux musulmans, circulait sur le net. Dans ce tweet (ci-dessous), il autorise les jeunes musulmanes à se rendre en Syrie pour satisfaire les besoins sexuels des moudjahidines combattant le régime syrien. Ce tweet a été compris par un grand nombre comme étant un décret religieux (fatwa).

Al-Arifi a nié à plusieurs reprises avoir publié ce tweet, ajoutant que « le djihad sexuel » s’apparente à de la prostitution. Authentique ou pas, ce tweet a suscité un vif débat dans les médias arabes sur le phénomène appelé « djihad al-nikah » ou « djihad al- monakaha » – littéralement, djihad par des relations sexuelles – par lequel les filles se rendent sur les fronts du djihad pour fournir des services sexuels aux combattants, dans le but de contribuer à l’effort de guerre et de s’assurer une récompense divine.

Le tweet a également déclenché un tollé en Tunisie, en septembre dernier, lorsque le ministre tunisien de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou avait déclaré que des jeunes filles tunisiennes s’étaient rendues en Syrie pour pratiquer le djihad sexuel et en étaient revenues enceintes après « avoir eu des rapports avec 30, 40 ou même 100 hommes. » Après sa déclaration, d’autres responsables tunisiens ont dénoncé le phénomène. Le grand Mufti Hamda Saïd a notamment affirmé que le djihad sexuel est « étranger à l’islam et nous n’en avons jamais entendu parler, même à l’ère du Prophète Mahomet quand il s’est engagé pour le djihad. » Selon le ministère des Affaires de la femme et de la famille, le djihad sexuel « s’oppose aux valeurs religieuses et éthiques sur lesquelles est fondée la société tunisienne, ainsi qu’aux conventions internationales des droits de l’Homme dont la Tunisie est signataire ». Le ministère a également annoncé qu’il lancerait des « campagnes d’information » pour expliquer aux jeunes femmes et à leurs familles les dangers inhérents à ces pratiques, afin d’éviter qu’elles ne deviennent un phénomène social ». La ministre des Affaires de la femme et de la famille, Sihem Badi, a déclaré que son bureau élaborait un plan d’assistance des « victimes du djihad sexuel ». Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Muhammad Ali Al’Araoui, a indiqué que le ministère s’attelait à empêcher les jeunes femmes de se rendre en Syrie à des fins de djihad sexuel.

En revanche, d’autres hauts fonctionnaires du régime tunisien, dont le Premier ministre et un conseiller du ministère des Affaires religieuses, nient l’existence même du djihad sexuel, alléguant que la fatwa d’Al-Arifi a été créée de toutes pièces par les services de renseignement syriens afin de noircir l’image des révolutions tunisienne et syrienne. Dans la même veine, pour quelques salafistes tunisiens, il s’agit d’une invention syrienne visant à fausser l’image des adversaires du régime.

Les réactions houleuses dans les médias tunisiens vont de la négation de l’existence du phénomène à l’imputation de la responsabilité du fléau au gouvernement. Parmi ceux qui refusent d’y croire se trouve le journaliste Adel Al-Sam’ali, qui reprend l’affirmation selon laquelle l’histoire de la fatwa a été inventée par les services de renseignement syriens, estimant que les chaînes pro-syriennes ont fait circuler de faux témoignages de jeunes femmes affirmant avoir participé au djihad sexuel.

Au premier rang de ceux qui maintiennent que le phénomène est bien réel et l’imputent au gouvernement se trouve le quotidien tunisien Al-Shurouq, premier journal indépendant tunisien, à l’en croire, associé au régime de l’ancien président Zin Al-‘Abidin Ben Ali avant la révolution. Dans plusieurs rapports et articles, Al-Shurouq s’étend sur la gravité du phénomène, qu’il qualifie de « catastrophe », et cite des dignitaires religieux selon lesquels l’idéologie wahhabite est la source du phénomène. Le quotidien accuse le régime, qui permet la propagation de cette branche de l’islam, d’être à l’origine du fléau.

Le tollé suscité en Tunisie a pour toile de fond les vives tensions entre laïcs et islamistes. Les articles portant sur le djihad sexuel sont teintés de critiques du gouvernement Ennahda et de nostalgie pour le régime de l’ancien président Al-Habib Bourguiba, fondateur de l’Etat laïc, qui voyait le statut de la femme et de la famille comme le fondement d’une mutation sociale.

Pour lire l’article intégral en anglais, cliquer ici

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