Search

Primary Menu

Skip to content
  • Accueil
  • Contact
  • Dernières actualités
  • Inscription à la newsletter
  • Mentions légales
  • Newsletter
  • Newsletter
  • Qui sommes-nous ?
Newsletter Contribuer Connexion
Archives
5 June 2011
|

Un progressiste koweïtien : Le programme scolaire de nos écoles est source d’extrémisme et déconnecte les élèves de la réalité

Dans un article paru le 4 avril 2011 dans le quotidien koweïtien Al-Jarida, le chroniqueur progressiste saoudien Ibtihal Abdel Aziz Al-Khatib critique sévèrement les programmes des écoles koweïtiennes, qualifiés de source d’extrémisme et de communautarisme, et leur reproche en outre de déconnecter les élèves de la réalité.

“D’où viennent le communautarisme, l’extrémisme et la fermeture d’esprit ?”

Ces temps-ci, tout le monde est à la recherche de la racine du problème, se demandant d’où il vient. D’où viennent le communautarisme, l’extrémisme et la fermeture d’esprit ? Comment, et à quel moment, la superstition a-t-elle pris le dessus ? Quelle est la raison de notre rapide régression vers le Moyen-Âge, l’obscurantisme, vers l’époque où l’on menait des combats communautaires, se protégeant au moyen d’amulettes et traitant les superstitions comme s’il s’agissait de faits ? Quiconque a des enfants qui fréquentent l’école primaire découvrira nécessairement l’une des sources les plus dangereuses du problème. Il aura la vie dure, devra garder le contrôle de lui-même face aux mensonges évidents ou aux informations qui ne passent pas l’épreuve de la réalité, pas même face à des petits enfants.

Malheureusement, les manuels scolaires en abondent. J’ai dû par exemple apprendre à ma fille, qui est en Troisième, qu’un homme s’habille comme un homme parce qu’Allah le Tout-puissant l’a doté d’un “type corporel unique lui permettant de faire tout ce qu’il faut pour prouver sa virilité et en assumer les conséquences”. Sur la base du même manuel, j’ai encore dû lui expliquer que les visites de ma grand-mère aux tombeaux des Saints, conformes à sa foi, consistaient à faire de ces tombes des ‘idoles’ et que l’idolâtrie est une ‘foi infidèle’.

“j’ai dû qualifier d’hérétique la foi des autres”

Et, bien sûr, pas moyen d’éviter de raconter à ma fille que le Créateur de l’univers est connu pour “sa grande cruauté et sa vengeance de l’ennemi”, ou de débattre avec elle des “différents types de tourments du tombeau et de l’Enfer”. Ensuite, j’ai dû qualifier d’hérétique la foi des autres et lui dire que “prier sur le tombeau [des Saints]… est une forme d’hérésie”.

A ma plus jeune fille, qui vient à peine d’entrer dans le monde de la jeunesse, j’ai dû raconter, conformément à son programme, l’histoire de la visite du Prophète Mahomet à sa femme Hafsa: Elle lui demande la permission de rendre visite à sa famille, permission accordée ; il fait ensuite venir Maria, la servante copte de Hafsa, pour avoir des rapports intimes avec elle dans la demeure même de Hafsa, qui se fâche [quand elle a découvert les faits]. Plus tard, la nouvelle se propage parmi les femmes du Prophète, et il s’abstenu de rapports avec ces dernières, jusqu’au verset: ‘Ô Prophète ! Pourquoi interdire ce qu’Allah t’a permis [Coran 66:1] ?’ Ce récit sur les servantes et le contact physique avec elles est raconté à de jeunes enfants qui ne connaissent rien du contexte historique de l’esclavage de l’époque.

“Ma fille apprend qu’un mari a le droit de battre sa femme, mais sans faire de marques sur son corps”

Dans le programme de Première, un chapitre entier est consacré aux démons, afin que les jeunes soient informés de leurs plans, des détails de leurs vies et de la manière dont ils s’attachent aux gens. Quant au [sujet] de prédilection de ma fille, le mariage… Elle apprend qu’un mari a le droit de battre sa femme, mais sans faire de marques sur son corps, et qu’une femme divorcée doit rester dans la maison de son mari pendant d’Ida [période de trois mois durant laquelle il a le droit de revenir sur sa décision de la répudier] et se faire belle pour lui afin qu’il change d’avis et la reprenne.

“Mon dernier souci vient du premier chapitre du manuel d’arabe de CE2. Le chapitre est intitulé “Voulez-vous quelque chose ?” Il raconte l’histoire d’un “homme simple qui n’a jamais étudié la charia”. Un jour, après avoir entendu un beau hadith sur le Prophète Mahomet, il est ému et souhaite étudier la charia en profondeur. Jusque-là, tout va bien.

Mais voilà qu’au milieu de l’histoire, l’homme tombe gravement malade, nécessitant les soins chirurgicaux d’un homme n’ayant pas prié avec la soumission [requise]. Maintenant, ayez en tête que ce chapitre s’adresse à des enfants de huit ans. “Soudain, après l’opération, le patient inconscient s’assoit et appelle: ‘Ô docteur !’ Le docteur répond: ‘Veux-tu quelque chose ?’ ” L’homme lui répète le hadith [l’ayant motivé à étudier la charia], puis expire.

[L’histoire conclut]: “Le docteur fut surpris que cet homme s’assoie alors qu’il était encore inconscient, et lui raconte ce hadith.” Et, bien sûr, le médecin a ensuite assisté à des cours de charia à la mosquée, pour finalement devenir prédicateur.

Je n’ai pas seulement un problème avec l’admiration manifestée à l’égard du médecin devenu prédicateur. La tragédie, c’est le côté film d’horreur d’un homme sur la table d’opération… qui finit par trépasser sous les yeux de son médecin, lequel ne trouve rien de mieux à lui dire, alors qu’il est inconscient quand il lui parle, que: “Voulez-vous quelque chose ?”

“ouvrez les manuels scolaires de vos enfants et protégez ces derniers de leur contenu”

[Et bien oui,] je veux quelque chose. Je veux que mes enfants reçoivent un enseignement qui les aidera dans le monde, qui n’ait pas de compassion pour la sottise et ne se solidarise pas des propos arriérés. Je veux pour eux la stabilité mentale, non la crainte ou l’appréhension face à la mort et la souffrance. Je souhaite qu’on leur enseigne l’aspect philosophique et humain qui rend [la religion] attractive – non des contes qui vendent des illusions mêlées à de la peur.

Voilà ce que je veux. Chers lecteurs, ouvrez les manuels scolaires de vos enfants et protégez ces derniers de leur contenu.

Post navigation

Previous PostSur la télévision libyenne, Roland Dumas et Jacques Vergès accusent Sarkozy et l’OTAN de crime contre l’humanitéNext PostLa militante égyptienne pour les droits de la femme Iqbal Baraka : le niqab est une “ruse employée par des voleurs et des voyous pour mener à bien d’autres crimes” ; Erdogan porte un “masque”

Dépêches à la une

  • Le présentateur algérien Zaki Alilat : la France est notre ennemie ; nous devons couper le cordon ombilical – Le sociologue Ahmed Rouadjia répond qu’il aime la France
  • Sermon du vendredi à la mosquée Al-Aqsa : le président français Macron n’a pas présenté ses excuses pour son affront à l’islam – hommage aux musulmans qui ont boycotté les produits français
  • L’ancien ministre des Affaires étrangères Farès Bouez : l’équipe de Biden est dominée par les Juifs – Benjamin Franklin avait mis en garde les Américains contre les Juifs qui dévoreraient leurs enfants
  • Le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif réagit à la révélation par MEMRI de son usage du terme “youpin” en persan : “MEMRI est tombé encore plus bas…”
  • Dans une école islamique d’Islamabad, une enseignante décapite l’effigie du président Emmanuel Macron devant ses élèves
  • En 2012, MEMRI alertait l’opinion au sujet d’Abdelhakim Sefrioui et du Collectif du cheikh Yassine
Plus de Dépêches à la une→

Dernières publications

  • Iran : pressions pour la levée des sanctions par les Etats-Unis et la reconnaissance de son statut nucléaire
  • Le présentateur algérien Zaki Alilat : la France est notre ennemie ; nous devons couper le cordon ombilical – Le sociologue Ahmed Rouadjia répond qu’il aime la France
  • Jibrail Rajoub, du Fatah : maintenant que cet âne de Trump est parti, Netanyahu ne peut plus diriger le monde – Nous assistons à un deuxième Holocauste en Palestine.
  • Le professeur de théologie Asaad Al-Sahmarani: le projet de Maison abrahamique d’Abou Dabi est une forme de guerre douce – il ne peut y avoir de dialogue interreligieux avec les Juifs, qualifiés de singes, porcs et vipères dans les Écritures
  • L’ayatollah Mohammad Saidi dans un sermon du vendredi à Qom : si juifs et chrétiens ne se soumettent pas aux ordres divins, les musulmans devront les combattre et les forcer à payer l’impôt de la Jizya

Informations

  • Qui sommes-nous ?
  • Mentions légales
  • Contact

Rubriques

  • Regards de la semaine
  • Projets
  • Régions
  • Archives

Visitez aussi

  • MEMRI en anglais
  • Memri TV
  • The Memri Blog
  • Jihad and Terrorism Threat Monitor (JTTM)
  • Observatoire de l’antisémitisme
  • Démocratisation de la région MENA
  • Observatoire de l’Asie du Sud

Nous suivre

  • Facebook
  • Twitter
Copyright © | 2001 - 2014 | Middle East Media Research Institute