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8 décembre 2010
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Muhammad Al-Awfi, ancien chef d’Al-Qaïda dans la péninsule Arabique, appelle les membres d’Al-Qaïda au Yémen à se repentir et à rentrer en Arabie saoudite

Ci-dessous des extraits d’une interview de Muhammad Al-Awfi, ancien chef d’Al-Qaïda dans la péninsule Arabique, diffusée sur Al-Ekhbariya TV (Arabie saoudite) le 1er décembre 2010.

Voir les extraits vidéo sous-titrés en anglais sur MEMRI TV:
http://www.memritv.org/clip/en/2708.htm

Muhammad Al-Awfi: Les Saoudiens sont les cibles préférées des pays de la région, parce qu’ils sont différents des extrémistes des autres pays, de par leur courage. Les Saoudiens sont perçus comme désirant recevoir ce qu’Allah a à offrir. Ils sont perçus comme étant dotés d’une foi pure, et c’est ce qui conduit à leur exploitation. On les endoctrine politiquement à des fins ultérieures. Les Saoudiens se perçoivent comme luttant pour obtenir ce qu’Allah a à offrir, et ne se rendent pas compte qu’ils se trouvent sur une pente raide mise en place par les agences de renseignements ou d’autres forces internationales. C’est ainsi que les Saoudiens sont exploités.

Voyez la vaillance, le courage et la foi pure des Saoudiens ; elles diffèrent de ceux des gens des autres pays. Les jeunes moudjahidine des autres pays sont dépourvus de cette dévotion faite de foi pure et ils présentent des égarements. C’est ce qui fait que l’on exploite les Saoudiens. Si vous considérez les différents fronts, [vous constaterez] que la plupart des commandants et l’élite qui exécutent les opérations sont Saoudiens. […]

Ceux qui fabriquent des ceintures d’explosifs obtiennent tout [ce qu’il leur faut] de l’armée, grâce à des éléments infiltrés d’Al-Qaïda. Ils les entraînent jusqu’à exécution de leurs plans. Permettez-moi d’avertir les frères Othman Al-Ghamidi, Turki Al-Asiri et Abu Al-Baraa Al-Hazm, ainsi que les autres frères saoudiens et yéménites: c’est la guerre civile au Yémen.

Il faut qu’ils sachent que je ne suis pas rentré en Arabie saoudite pour cause de défaite. Les médias racontent que j’ai été vaincu. Je suis rentré parce que j’ai compris certaines choses. Je sais que l’âme humaine va soit au Paradis, soit en Enfer. Or c’était devenu une évidence pour moi que j’étais cause de combats civils. C’est pourquoi j’ai décidé de rentrer [en Arabie saoudite], même si c’était pour me retrouver en prison. Il valait mieux cela qu’être la cause de combats civils et souiller mes mains de sang, pour ensuite le regretter. Mais grâce à la clémence d’Allah, c’est le contraire qui est arrivé: j’ai été reçu avec des honneurs et du respect et l’on m’a autorisé à retrouver ma famille.

En ce qui concerne les combats civils, les frères devraient tendre vers les chefs d’autrefois, tel Al-Khattab. J’ai personnellement demandé à Al-Khattab: « Pourquoi n’avez-vous pas rejoint le Parti [islamique] d’Afghanistan ? » J’étais alors connu sous le nom d’Abu Kutayba. Khattab m’a répondu: « Abu Kutayba, à cause des combats civils. J’ai quitté l’Afghanistan à cause des combats civils et me suis rendu au Tadjikistan, où je suis resté deux ans. » Puis j’ai demandé à Abu Al-Walid Al-Ghamidi et à Yaaqub Al-Ghamidi (qu’ils reposent en paix): « Pourquoi ne pas mener le djihad dans le Golfe ? » La réponse fut: « Abu Kutayba, cela provoquerait une terrible guerre civile ». C’est Abu Al-Walid, qui connaît le véritable sens du leadership, qui a prononcé ces mots.

A l’époque où nous opérions en Tchétchénie, Khattab a déclaré: « Il y a deux choses dont vous ne devez pas me parler: vous ne devez pas accuser autrui d’hérésie [takfir] ni [me parler] de considérations terrestres comme le mariage. » Pendant tout le temps que nous passé là-bas, jusqu’à notre départ, la voie du takfir nous était étrangère. Khattab estimait qu’il est interdit par l’islam de recourir à l’épée [en Arabie saoudite]. Les chefs de cette envergure n’ont plus cours aujourd’hui.

Comment se fait-il que nos frères au Yémen ne suivent pas l’exemple de ces chefs ? Au lieu de cela, ils commettent des attentats ici, oeuvrent à l’expulsion des polythéistes de la péninsule Arabique et attaquent les dirigeants, comme le prince Muhammad Bin Nayef. C’est une erreur, mais ils ne s’en rendent pas compte parce qu’ils suivent des sites Internet qui leur racontent que ces pays sont infidèles. Ces sites envahissent idéologiquement l’esprit des jeunes qui n’ont pas de connaissances religieuses suffisantes. […]

Si vous comprenez que vous avez mal agi, rentrez chez vous. Les portes de la repentance sont ouvertes. Sachez que les dirigeants ne vous maltraiteront pas. Vous retournerez à vos familles, et vos vies seront meilleures. Je prie pour qu’Allah guide nos frères et qu’ils rentrent dans leur pays. » […]

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