Ci-dessous les extraits d’un débat de rue entre jeunes filles et jeunes hommes au Yémen, sur le code vestimentaire des femmes yéménites. Il a été diffusé sur la télévision du Yémen le 2 mars 2010.
Voir les extraits sous-titrés en anglais: http://www.memri.org/clip/en/0/0/0/0/248/0/2435.htm
Reporter: Un débat houleux entre des garçons et des filles a attiré notre attention, et nous n’avons pas pu nous empêcher d’y prendre part.
Jeune homme: Permettez-moi de vous poser une question: si une fille ne veut pas qu’on s’approche d’elle, pourquoi sort-elle de chez elle toute pomponnée et parfumée, et se ballade-t-elle ainsi dans la rue ? Même les animaux la regarderaient.
Jeune femme: Parfois, les filles s’habillent de cette manière, se parfument et se maquillent pour dire: “Je suis libre de faire ce que je veux. Je ne le fais pas pour que les gens me regardent.” C’est une question de liberté individuelle. Vous ne pouvez pas l’obliger à porter une robe traditionnelle et à se couvrir les yeux. Certaines filles portent des robes traditionnelles qui descendent jusqu’à là, on ne peut pas voir leurs yeux, elles portent des gants, et ce sont les pires de toutes. Elles peignent la ville en rouge et connaissent chaque coin du Yémen. Ce n’est pas l’habit qui compte.”
Jeune homme: Vous parlez de liberté individuelle, mais nous ne vivons pas dans l’Occident capitaliste, où la liberté individuelle prime sur la liberté de la société. Dans l’islam, et en particulier au Yémen, la liberté de la société correspond à la liberté individuelle. Vous dites qu’une fille est libre de s’habiller comme elle en a envie à l’extérieur, d’attirer l’attention de toute la rue, de distraire les conducteurs et de ceux qui entrent dans un restaurant… Une femme est libre dans sa maison. Non, dans sa chambre.