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16 April 2009
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Une journaliste musulmane indienne : “L’incapacité de présenter l’islam comme une religion pacifique est un échec collectif des communautés musulmanes dans le monde. Parlons plus fort que les voix radicales qui prétendent nous représenter.”

Dans un article intitulé “La menace de l’islam politique”, la journaliste et auteure indienne renommée Sadia Dehlvi [1] analyse le phénomène de la propagation de l’islam politique et affirme la nécessité d’une approche réformiste de l’islam au sein des sociétés musulmanes.

Ci-dessous des extraits de son article, paru en anglais sur un site indien de blogueurs musulmans. [2]

“L’idéologie islamiste menace de remplacer un islam spirituel modéré et de détruire la société, [en] opprimant notamment les femmes et les minorités.“

“Les attentats de Bombay et de Lahore, les exécutions publiques et l’assassinat de plus d’un millier de civils dans la vallée de Swat par les terroristes talibans (…) constituent d’horribles exemples des atrocités commises par les groupes d’activistes prospères de l’islam politique. Les communautés musulmanes dans le monde ont besoin de mesures urgentes condamnant le programme de l’islam politique, qui déforme le sens des Ecritures pour légitimer la violence. L’idéologie islamiste menace de remplacer un islam spirituel modéré et de détruire la société, [en] opprimant notamment les femmes et les minorités.

C’est la responsabilité morale des musulmans de prendre part au développement social, politique et économique des sociétés dans lesquelles ils vivent. Les sociétés musulmanes dans le monde feraient bien de suivre l’exemple des oulémas indiens, qui ont déployé des efforts exceptionnels pour dénoncer le terrorisme et le distinguer de l’islam.

“Nous perdons notre crédibilité quand nous manifestons une indignation sélective – comme dans l’affaire des caricatures de Mahomet.”

Il convient d’exprimer une indignation morale sincère face aux atrocités commises par les talibans en Afghanistan et au Pakistan, aux enlèvements politiques et aux assassinats, à l’activisme au Cachemire, aux tueries entre chiites et sunnites en Irak et au Pakistan, aux fatwas qui excusent les attentats suicides dans le cadre du conflit israélo-palestinien et aux autres atrocités du même genre qui frappent des vies innocentes. Les musulmans ont besoin d’un consensus international pour combattre l’extrémisme. Nous perdons notre crédibilité quand nous manifestons une indignation sélective – comme dans l’affaire des caricatures de Mahomet.

“L’islam politique puise sa force de l’idéologie de la lutte contre l’oppresseur, mais est clairement devenu lui-même oppresseur.”

L’islam politique puise sa force de l’idéologie de la lutte contre l’oppresseur, mais est clairement devenu lui-même oppresseur. Bien que certains groupes islamistes aient renoncé à la violence, adopté les principes démocratiques et amélioré leurs positions sur les droits des femmes et des minorités, ils demeurent conservateurs sur le plan social.

En Jordanie, le parti islamiste ne reconnaît pas le droit des femmes à faire une demande de divorce. Au Koweït, les islamistes se sont battus contre l’octroi du droit de vote aux femmes. En Egypte, les Frères musulmans ne permettront pas à une femme ou à un membre d’une minorité de devenir chef d’Etat (…)

“L’islamisme est principalement un problème musulman, qui menace aussi bien les sociétés musulmanes que non-musulmanes.”

Les musulmans doivent cesser de faire porter à la politique étrangère le problème de l’extrémisme, parce que deux maux ne font tout simplement pas un bien. L’islamisme est principalement un problème musulman, qui menace aussi bien les sociétés musulmanes que non-musulmanes. Nous devons reconnaître que quand des extrémistes parlent d’aller tout droit au Paradis après avoir fauché des vies innocentes, nous avons à faire à un problème théologique.

Les racines de tous les mouvements islamiques militants modernes remontent à un homme, du nom d’Abdul Wahhab, originaire de Nadjd, dans la péninsule Arabique. Il s’est donné pour mission de “purifier” l’islam, estimant que les musulmans s’étaient écartés de la véritable religion. Les disciples de Wahhab ont détruit plusieurs lieux saints qu’il considérait comme des idoles. S’en prenant aux arts comme étant frivoles et dangereux, Abdul Wahhab a sanctionné le viol, l’assassinat et le pillage commis contre ceux qui refusaient de suivre ses injonctions.

Ce nouveau visage de l’islam est complètement détaché du soufisme, de la musique, la poésie, des miracles et des innombrables coutumes propres aux cultures musulmanes à travers le monde.

Sous le patronage de l’Arabie saoudite, le wahhabisme n’a cessé de se renforcer. Abul A’la Al-Mawdudi, journaliste ayant traduit le Coran (…), a fondé le parti politique Jamaat-e-Islami au Pakistan et fait du djihad un élément essentiel du discours islamique. Qualifiant les non-musulmans d’infidèles, il a divisé les musulmans entre musulmans “vrais” et “partiaux”.

Les idées sur l’islam d’Al-Mawdudi, qui y voit une doctrine révolutionnaire permettant de prendre le pouvoir ou de bouleverser l’ordre universel, sont profondément influencées par Sayed Qutub des Frères musulmans en Egypte (…)

“Le problème de l’extrémisme musulman est né dans le monde musulman et la responsabilité de le résoudre nous incombe.”

[Dans l’idéologie wahhabiste], il n’y a pas de tolérance pour le chiisme, le soufisme ou les autres traditions musulmanes, sans même parler des non musulmans. Malheureusement, il n’y a pas de protestation collective de la part des musulmans contre le régime saoudien qui démolit les cimetières, détruit l’héritage culturel et religieux des villes saintes [de la Mecque et Médine], impose la ségrégation des sexes au sein de la mosquée du Prophète à Médine, ni contre les sermons radicaux ou la distribution de documents radicaux en dehors des mosquées saoudiennes, qui appellent parfois à tuer ceux qui sont vus comme des infidèles ou des innovateurs de l’islam.

Le problème de l’extrémisme musulman est né dans le monde musulman et la responsabilité de le résoudre nous incombe.

“Il est temps que la majorité musulmane pieuse, silencieuse et éprise de paix élève la voix au nom de l’islam. Parlons plus fort que les voix radicales qui prétendent nous représenter.”

L’incapacité de présenter l’islam comme une religion pacifique est un échec collectif des communautés musulmanes dans le monde. Nous pourrions commencer par augmenter le niveau sonore de nos condamnations de la violence et du sectarisme et par défendre les droits des femmes ; nous pourrions cesser de diaboliser l’autre en le traitant de kuffar [infidèle] et faire preuve d’un soutien accru pour les mouvements démocratiques des pays musulmans.

Il est temps que la majorité musulmane pieuse, silencieuse et éprise de paix élève la voix au nom de l’islam. Parlons plus fort que les voix radicales qui prétendent nous représenter.



[1] Sadia Dehlvi est une journaliste et auteure connue, qui écrit depuis près de trente ans dans la presse en urdu. Ses articles sont publiés aussi bien en urdu qu’en hindi et en anglais. Son dernier livre: Le Soufisme, cœur de l’islam, est édité par HarperCollins en Inde.

[2] www.indianmuslims.in, Inde, 29 mars 2009.

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