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2 February 2009
|

Guerre froide au Moyen-Orient – 1ère partie : la Guerre de Gaza

1ère partie: la Guerre de Gaza

Introduction

La Guerre de Gaza de 2009 a été qualifiée par les médias de conflit militaire opposant Israël et le Hamas. Cette guerre toutefois, à l’instar de la guerre du Liban de 2006 et d’autres événements militaires et politiques intervenus pendant les trois dernières décennies au Moyen-Orient, ont un dénominateur commun: ils découlent tous du conflit qui oppose l’Iran révolutionnaire et le Royaume d’Arabie saoudite et les camps respectifs de chacun. Là se trouve la clé d’une bonne compréhension du Moyen-Orient du 21ème siècle.

Ce conflit irano-saoudien, dont les différents volets géostratégique, religieux, ethnique et économique affectent le Moyen-Orient depuis trente ans, a débuté avec la Révolution islamique d’Iran, sous l’ayatollah Ruhollah Khomeiny. Depuis, il y a eu des périodes d’accalmie (notamment sous la présidence du président iranien Mohammed Khatami), mais ce conflit s’est enflammé avec l’arrivée au pouvoir du président Mahmoud Ahmadinejad. Il s’est dernièrement muté en véritable guerre froide, comme le reflète l’émergence de deux blocs distincts au Moyen-Orient: l’axe iranien (qui comprend l’Iran, la Syrie, le Qatar, le Hezbollah et le Hamas) et le camp égypto-saoudien, auquel s’identifie la plupart des autres pays arabes.

Ce chiisme et cette guerre froide ont un impact majeur au niveau national, régional et international, limitant considérablement la marge de manoeuvre diplomatique dans le règlement des conflits inter-palestinien, arabe-israélien et face au problème de la nucléarisation de l’Iran.

La Guerre de Gaza: chronologie des événements

La Guerre de Gaza a éclaté le 27 décembre 2008, après que le dirigeant du Hamas Khaled Mechaal eut refusé – apparemment sur les ordres du ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki [1] – de participer aux pourparlers pour un accord inter-palestinien négocié par l’intermédiaire du Caire. Au lieu de quoi, il a annoncé de Damas que la Tahdia (période de calme) avec Israël avait pris fin et ne serait pas renouvelée, tandis que ses hommes lançaient des dizaines de roquettes sur le sud d’Israël.

Dès le déclenchement des hostilités, la Syrie et le Qatar se sont efforcés de réunir un sommet d’urgence de la Ligue arabe pour venir en aide au Hamas. Cette initiative a été bloquée par l’Egypte et l’Arabie saoudite lors de la réunion au Caire du 31 décembre 2008 des ministres arabes des Affaires étrangères, où il a été décidé de limiter l’activité diplomatique aux efforts visant à faire cesser les hostilités. Selon des rapports, le président égyptien Hosni Moubarak aurait déclaré lors d’un entretien à huis clos avec les ministres européens des Affaires étrangères que “le Hamas ne doit pas sortir gagnant des affrontements”. [2]

Le Qatar et la Syrie ont toutefois persévéré dans leur voie, avec le sommet d’urgence du 16 janvier 2009, auquel pouvaient assister tous ceux qui le souhaitaient. A ce stade, une campagne visant à faire pression sur les autres pays arabes fut lancée des deux côtés, l’Iran, la Syrie et le Qatar les invitant à participant au sommet, l’Arabie saoudite et l’Egypte à ne pas y assister.

Cette confrontation s’est terminée par la victoire du camp égypto-saoudien, vu que le sommet, tenu à Doha, a eu lieu en l’absence du quorum nécessaire. [3] A la consternation de certains pays arabes, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad était invité en tant qu’observateur. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan était aussi présent et y a manifesté son soutien total pour le Hamas. [4]

Pour consolider sa victoire politique, le camp égypto-saoudien a cherché le soutien international en convoquant tous les dirigeants européens à un week-end spécial à Charm el-Cheikh, le dimanche 18 janvier 2009. Les dirigeants européens ont tous participé au sommet, manifestant par là leur soutien au camp égypto-saoudien.

Le jour suivant (19 janvier), une conférence économique se tenait au Koweït et était partiellement consacrée à la Guerre de Gaza. Cette conférence, à laquelle ont assisté tous les dirigeants arabes, a révélé la prédominance du camp égypto-saoudien. Lors de la conférence, le Qatar a demandé l’approbation de la résolution de la conférence de Doha (selon laquelle l’Egypte abrogerait son Accord de paix avec Israël et l’Arabie saoudite reviendrait sur son Initiative de paix), demande rejetée par l’Arabie saoudite et l’Egypte. La conférence s’est achevée sans nouvelle résolution.

Le 18 janvier, le Hamas fut contraint d’accepter le cessez-le-feu déclaré unilatéralement par Israël le jour précédent, ainsi que la médiation égyptienne des pourparlers inter-palestiniens – deux demandes qui avaient été catégoriquement refusées avant la guerre.

On peut en conclure que contrairement à la Guerre du Liban de 2006 et aux affrontements consécutifs entre le Hezbollah et les Forces du 14 mars, qui ont conduit au contrôle du Liban par le Hezbollah et l’axe irano-syrien, [5] la Guerre de Gaza a favorisé la partie adverse: elle s’est terminée par la défaite du Hamas sur le terrain et la victoire politique du camp égypto-saoudien au niveau régional.

Lire la suite du rapport en anglais: http://www2.memri.org/bin/latestnews.cgi?ID=IA49209.

Sommaire du rapport en anglais:

Introduction

The 2009 Gaza War: Timeline

The Iranian-Saudi/Shi’ite-Sunni Rivalry in the Wake of the 1979 Islamic Revolution

The Escalation of the Conflict During Ahmadinejad’s Presidency

Iran Extends Its Influence Into the Arab World

The Emergence of the Iran-Syria-Qatar-Hizbullah Axis

The 2009 Gaza War Deepens the Schism Between the Two Camps

After The War – The Schism Between the Two Camps is An Acknowledged Fact

The Saudi Camp: Iran Is Responsible for the Rift in the Arab World

“The Trojan Horse” – Qatar’s Role in Consolidating the Iranian Axis

Two Camps, Two Contrasting Approaches to the Arab-Israeli Conflict



[1] Al-Tayyeb Abdel Rahim, secrétaire général de la présidence de l’Autorité palestinienne, a affirmé que lors d’une visite à Damas, le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki avait demandé aux dirigeants du Hamas de reprendre la résistance et d’empêcher l’Egypte de jouer un rôle dans le dialogue inter-palestinien. Al-Hayat Al-Jadida (Autorité palestinienne), 1er janvier 2009.

[2] Haaretz (Israël), 6 janvier 2009.

[3] Selon la charte de la Ligue arabe, toute réunion d’urgence doit réunir un quorum d’au moins 15 Etats membres. Ainsi, en soutenant l’initiative du sommet d’urgence ou en la rejetant, chaque pays arabe s’est positionné dans l’un des deux camps.

[4] Ont assisté au sommet de Doha la Syrie, le Soudan, l’Algérie, le Liban (dont le président, selon le Hezbollah, a tout fait pour montrer qu’il y assistait sous la contrainte), l’archipel des Comores, la Mauritanie, l’Irak, Oman, la Libye, le Maroc et Djibouti. Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui coopère avec l’Egypte et l’Arabie saoudite, était absent. En revanche, des représentants de diverses factions palestiniennes, dont le Hamas, le Djihad islamique et le Front démocratique sont arrivés – dans le jet privé de l’Emir du Qatar.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Abu Al-Gheit a expliqué dans un entretien sur Orbit TV que l’Egypte avait contrecarré les efforts visant à réunir un sommet d’urgence parce que “l’action arabe ne peut dépendre du consentement de pays [non arabes] tels que l’archipel des Comores.” Il a ajouté: “Où se trouvent les grands pays influents de la région, tels que l’Egypte et l’Arabie saoudite ?” Al-Masri Al-Yaum (Egypte), 29 janvier 2009.

[5] L’affrontement de 2008 entre le Hezbollah et les Forces du 14 mars s’est terminé par la victoire du Hezbollah, les exigences du mouvement ayant été exaucées: une majorité d’un tiers au cabinet, lui conférant le contrôle des décisions gouvernementales, et la nomination d’un président approuvé par le mouvement. En outre, le gouvernement du Premier ministre Fouad Siniora est revenu le 6 mai 2008 sur les décisions qui avaient déclenché l’affrontement entre Hezbollah et Forces du 14 mars, à savoir: le fait de déclarer illégal le réseau de communications privé du Hezbollah, accusé d’empiéter sur la souveraineté libanaise, et la poursuite de ceux l’ayant mis en place ; il et également revenu sur la décision de limoger le chef de la sécurité de l’aéroport de Beyrouth Wafiq Shuqair, affilié au Hezbollah. Al-Mustaqbal (Liban), le 15 mai 2008.

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