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12 September 2008
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Le Hamas : nous ne reconnaîtrons pas Mahmoud Abbas comme président de l’Autorité palestinienne après le 9 janvier 2009

Ces dernières semaines, le Hamas et l’Autorité palestinienne se sont affrontés au sujet de la durée du mandat du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Alors que pour celle-ci, le mandat de Mahmoud Abbas prend fin en janvier 2010, le Hamas a fixé la date de janvier 2009. L’Autorité palestinienne accuse le Hamas de chercher à nuire à la légitimité d’Abbas et de s’emparer de l’institution présidentielle.

Extraits de déclarations de politiciens et chroniqueurs sur le sujet:

Le Hamas: prolonger le mandat d’Abbas reviendrait à enfreindre la constitution palestinienne, ce qui est intolérable

En juin 2008, le Bureau législatif et jurisprudentiel du ministère de la Justice de l’Autorité palestinienne a décidé que le mandat du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, serait étendu jusqu’au 25 janvier 2010, afin de coïncider avec la fin du mandat du Conseil législatif palestinien. Cette décision est basée sur un amendement de la loi électorale de 2005, qui stipule que les élections présidentielles et législatives doivent avoir lieu simultanément [1].

A l’inverse, le vice-président du Conseil législatif et membre du Hamas Ahmad Bahr, a déclaré: « La loi fondamentale limite le mandat du président à quatre ans. C’est explicite, clair et incontestable. Le mandat prendra fin conformément à la loi. Toute interprétation, déformation ou déviation de la loi constitue un coup d’Etat contre la constitution et contre les lois fondamentales palestiniennes. » [2] Bahr estime que l’annonce du Bureau législatif et jurisprudentiel du ministère de la Justice palestinien est une « violation de la constitution palestinienne, ce que personne ne pourra jamais tolérer » [3]

L’ancien ministre de la Justice du gouvernement du Hamas et expert en droit palestinien Ahmad Al-Khalidi explique de manière analogue que selon la loi fondamentale, le mandat présidentiel ne peut être prolongé car il est limité à quatre années. Il déclare que « le prolongement du mandat d’Abbas est lié à la loi électorale amendée de 2005, particulièrement à l’article 111 de cette loi, mais cette révision contredit le texte de la loi fondamentale, qui a une valeur supérieure, car c’est une forme de constitution » [4]

Le Hamas: Abbas n’a pas la légitimité pour continuer à diriger les Palestiniens

Le membre du Conseil législatif palestinien et porte-parole du Hamas au Conseil, le Dr. Salah Al-Bardawil, a annoncé: « Le Hamas adhère à la loi et c’est pourquoi il ne reconnaîtra pas le président une fois terminé son mandat, le 9 janvier 2009. Nous avons en notre possession un document légal détaillé contenant principalement la loi fondamentale, et il est clair comme le jour concernant l’article limitant le mandat du président à quatre ans. De plus, toute loi contredisant la loi fondamentale n’a pas de valeur. Après le 9 janvier 2009, nous ne reconnaîtrons pas Abbas comme président et nous lui retirerons son titre (…) Le temps est venu pour le président Mahmoud Abbas de réaliser que ni Israël ni les Etats-Unis ne le protégeront. » [5]

Wissam Hassan Abou Shamallah, un analyste du Moyen-Orient dont les articles sont affichés sur des sites Internet affiliés au Hamas, écrit sur un de ces sites qu’Abbas ne dispose pas de la légitimité nécessaire pour continuer à diriger les Palestiniens: « Mahmoud Abbas est impopulaire et son influence est insuffisante, même au sein du Fatah, qu’il dirige. Certains soutiennent que l’impopularité croissante du Fatah provient du fait que son dirigeant actuel n’a pas le charisme de son prédécesseur Abou Ammar (Yasser Arafat)… »

« En ce qui concerne la légitimité (d’Abbas) en tant qu’homme de la révolution ou qu’homme de la résistance, peut-être convient-il de citer Farouq Al-Qadoumi (chef du bureau politique de l’OLP), l’un des collègues d’Abou Mazen: « Le problème du président Abou Mazen est qu’il n’a pas sorti son arme et n’a pas cru à la résistance et à la lutte armée dans l’histoire de la révolution palestinienne moderne. »

Abou Shamallah poursuit: « Le Mossad israélien ne voit pas en Abbas une menace stratégique pour l’entité israélienne, même s’il a été en première ligne du Fatah depuis sa création et jusqu’à aujourd’hui. Le Mossad n’a pas essayé de l’enlever ou de l’assassiner, comme d’autres collègues dirigeants du Fatah, tels Abou Djihad, Abou Iyyad, Abou Al-Houl, Abou Youssef Al-Najar, et d’autres – le dernier d’entre eux étant Abou Ammar. Au contraire: les dirigeants sionistes le voient comme un personnage pragmatique et réaliste, avec lequel il est possible de parvenir à un arrangement dans le conflit israélo-arabe. »

« Il est également connu qu’il conduit le courant du ‘réalisme politique’ au sein du Fatah depuis les années 1970. Il s’est opposé de manière véhémente à la résistance armée contre l’ennemi israélien, ou à la prétendue ‘militarisation de l’Intifada’. Aucun dirigeant révolutionnaire ne peut accepter d’embrasser et de rencontrer chaleureusement un premier ministre ennemi, particulièrement si ce dernier ne reconnaît pas les droits palestiniens de base. » [6]

L’Autorité palestinienne: le but du Hamas est de diriger les Palestiniens sans partenaires

L’ancien ministre du gouvernement de l’Autorité palestinienne, Hassan Asfour, accuse le Hamas de conduire une campagne politique et judiciaire contre Abbas dans le but de lui ôter toute légitimité: « Le Hamas établira des faits politiques et judiciaires qui serviront à traiter le problème de la légitimité nationale. La fermeture du bureau présidentiel à Gaza, dernier symbole de la présence de l’OLP, n’était pas un hasard et faisait partie de la campagne du Hamas contre la légitimité du président Abbas. Les dirigeants du Hamas pensent que tout dialogue avec le président ou l’Autorité palestinienne entraverait son principal objectif: achever le coup d’Etat et prendre le pouvoir. » [7]

Chroniqueur pour le quotidien de l’Autorité palestinienne Al-Ayyam, Abdallah Awwad avertit: « Si les développements (actuels) continuent, le Hamas, son gouvernement, le Conseil législatif, dont la plupart des membres appartient au Hamas, annoncera que le mandat du président Abou Mazen est terminé et qu’il n’est plus légitime comme président, ils développeront peut-être une situation dans laquelle des élections présidentielles n’auront lieu qu’à Gaza, les choses s’arrêteront là, avec un Etat palestinien à Gaza. » [8]

Egalement chroniqueur pour Al-Ayyam, Hamada Fara’na écrit: « Le Hamas continuera à contester la politique de l’Autorité palestinienne, du Fatah et du président Abou Mazen, en prévision d’une grande opération politique qu’il annoncera après le 8 janvier 2009, c’est-à-dire quand le mandat d’Abou Mazen aura pris fin. Il a déjà jeté les bases de son action en rejetant l’interprétation légale offerte par le président de la Cour constitutionnelle au sujet de la synchronisation des dates des élections présidentielles et législatives… »

« Le Hamas chauffe à blanc l’atmosphère en Palestine, (attisant l’hostilité à l’encontre) d’Abou Mazen, dans le but d’annoncer, après le 8 janvier 2009, une nouvelle étape de son coup d’Etat. A ce moment, il déclarera que la présidence d’Abou Mazen n’est plus légitime, c’est-à-dire qu’il n’est plus le président légitimement élu de la Palestine. Le Hamas déclarera également le vice-président du Conseil législatif, Ahmad Bahr, autorité légitime et président temporaire, ou président par intérim, jusqu’à ce qu’un nouveau président soit élu pour remplacer Abou Mazen. Cependant, si le Dr. Aziz Al-Dweik, président du Conseil législatif, est libéré dans le cadre d’un accord sur Gilad Shalit, il devra être l’autorité légitime. »

« Le Hamas a un but spécifique: prendre le pouvoir et (diriger) les Palestiniens sans partenaires. Il ne croit pas à la coopération ou, peut-être, conçoit la coopération comme l’intégration des autres à son projet, en les plaçant sous son égide, plutôt que comme la formation d’un camp unifié en en termes de politique, d’organisation et de gouvernement. C’est pourquoi le Hamas n’implique pas les factions ou partis de la résistance à la direction de Gaza, mais dirige seul, par la force des armes (…) Il n’a qu’un seul but: devenir une alternative au (gouvernement) légitime, en détruisant les institutions de l’Autorité palestinienne. Dans les pays arabes, les fondamentalistes arrivent au pouvoir en tenant des élections d’un jour, et c’est précisément ce que le Hamas a accompli. » [9]



[1] Al-Hayat Al-Jadida (PA), June 29, 2008.

[2] Aljazeera.net, July 1, 2008.

[3] ‘Okaz (Saudi Arabia), June 30, 2008.

[4] www.Aljazeera.net, July 1, 2008.

[5] www.palestine-info.info/ar, July 23, 2008.

[6] www.palestine-info.info/ar, July 18, 2008.

[7] Al-Ayyam (PA), July 9, 2008.

[8] Al-Ayyam (PA), July 3, 2008.

[9] Al-Ayyam (PA), July 13, 2008.

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