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1 April 2008
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L’histoire de Zouheir, formé par Al-Qaïda au Maghreb à mourir en martyr

Un article de Farid Alilat paru le 10 février 2008 dans le magazine hebdomadaire Jeune Afrique relate l’histoire de Zouheir, recruté par Al-Qaïda au Maghreb alors qu’il voulait se battre en Irak et qui finit par prendre la fuite. Le récit est un exemple du mode de recrutement d’Al-Qaïda au Maghreb et révèle que les djihadistes “semblent privilégier l’attentat suicide comme mode opératoire”, ainsi que l’indique l’auteur. Extraits:

Zouheïr Abzar se met à fréquenter assidûment la mosquée

“Zouheïr Abzar, 26 ans, rêvait de partir en Irak pour y mourir en martyr. Au début de 2007, après six mois d’endoctrinement, il rejoint les maquis d’Al-Qaïda au Maghreb, en Kabylie (…)

Natif de Mohammedia, un quartier populaire à l’est d’Alger, Zouheïr est issu d’une famille aisée. Un père commerçant, une mère au foyer, sept frères et sœurs. Poli mais introverti, ce jeune homme sans histoire suivait une formation pour devenir électricien. Ses proches assurent que ce mordu de foot ne s’adonnait à aucun vice connu.

Alors que la religion ne faisait pas partie de ses centres d’intérêt, Zouheïr se met brusquement à faire la prière au début de l’été 2006. Il fréquente assidûment la mosquée du coin, se lève aux aurores pour la prière de l’aube et ne rentre jamais à la maison avant d’accomplir celle du soir. Un regain de religiosité qui n’éveille guère les soupçons de son entourage. (…)”

Des vacances dans un camp d’entraînement djihadiste

“Juillet 2006. Zouheïr passe quelques jours de vacances dans la région de Zemmouri, à 60 kilomètres à l’est d’Alger, tenue pour l’un des fiefs des activistes de l’ex-GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat). (…)

Au cours de son séjour, qui dure une dizaine de jours, il fait connaissance avec un dénommé « Aïssa », 35 ans, qui n’est autre que le responsable du recrutement d’Al-Qaïda au Maghreb pour la zone est d’Alger. Aïssa prend Zouheïr sous son aile et lui recommande chaudement de se rendre à la mosquée de l’Apreval, dans le quartier de Kouba. Ce que l’apprenti kamikaze ne manquera pas de faire, sitôt les vacances terminées.”

Rencontre de Cheikh Amine, diplômé de théologie en Arabie Saoudite

“Dans ladite mosquée officie l’imam Amine Kerkouche, dit « Cheikh Amine ». Diplômé de théologie en Arabie saoudite, ancien élève de l’ex-numéro deux du Front islamique du salut (FIS, dissous) Ali Benhadj, l’imam est un redoutable tribun dont l’ascendant sur nombre de fidèles est certain. (…)

Avec Cheikh Amine, le rituel est immuable. La prière du soir expédiée, il organise des halaqat (cercles de discussion), exhorte ses auditeurs au djihad en délivrant des prêches dont les thèmes tournent invariablement autour de la guerre en Irak. (…)

“Zouheïr martèle son désir de partir en Irak pour y mourir en ‘martyr’ ” Mais “pour prétendre mourir en martyr, ajoute-t-il, il est nécessaire de subir une préparation physique, morale et spirituelle dans les camps d’Al-Qaïda auMaghreb.”

“Galvanisé par les prêches de Cheikh Amine, Zouheïr martèle à l’envi son désir de partir en Irak pour y mourir en « martyr » comme son idole Abou Moussab al-Zarqaoui, ce chef d’Al-Qaïda abattu par l’armée américaine le 7 juin 2006. L’imam tempère ses ardeurs, le fait patienter. Mais un événement va bouleverser Zouheïr et le renforcer dans sa détermination: l’exécution de Saddam Hussein, le 30 décembre 2006. (…)

Il s’en remet une fois de plus à l’imam. ‘Je veux que l’on m’indique la route pour aller en Irak afin de venger Saddam.’ Peu de temps après cette énième demande, le prédicateur de Kouba le met en contact avec un homme censé recruter des volontaires pour l’Irak. Celui-ci explique à Zouheïr que le chemin de Bagdad est long et qu’il passe d’abord par les maquis de Kabylie. Pour prétendre mourir en martyr, ajoute-t-il, il est nécessaire de subir une préparation physique, morale et spirituelle dans les camps d’Al-Qaïda au Maghreb.”

Conditions: un passeport valide, garder le silence, détruire les photos et autres indices

“S’ensuivent une série de recommandations que les candidats sont priés de suivre. D’abord, ils doivent disposer d’un passeport en cours de validité. Ceux qui n’en possèdent pas sont invités à déposer un dossier auprès de leur daïra (sous-préfecture). Ensuite, ils doivent garder le silence absolu autour du projet et ne jamais en parler à quiconque, pas même à leur père ou à leur mère. Dernière consigne et non des moindres: les volontaires doivent détruire toutes leurs photos pour éviter de laisser une trace, un indice pouvant permettre aux services de sécurité de les identifier une fois que leur disparition aura été signalée.”

Téléphones et passeports sont confisqués

“Janvier 2007. Une semaine après avoir été contacté par l’agent recruteur, Zouheïr se rend à la gare routière de Kharrouba, non loin de l’aéroport d’Alger. De là, il est discrètement conduit, avec six autres recrues, dans la ville de Bordj Menaïel (à 40 kilomètres à l’est de Boumerdès, en Kabylie), puis dans les montagnes de la région. Dès l’arrivée des volontaires dans les maquis, téléphones et passeports sont confisqués et les communications avec la famille et les proches interdites. Isolés des émirs et des vétérans, répartis en petits groupes de cinq à six hommes et étroitement surveillés par un terroriste aguerri, ils passent leur temps à faire des exercices physiques, à creuser des tranchées, couper du bois, construire des casemates, puiser de l’eau, laver le linge et préparer à manger. Les journées sont rythmées par des prêches sur le djihad contre le pouvoir algérien, la guerre en Irak, en Afghanistan, le conflit israélo-palestinien… Là aussi, ces longues séances de prédication sont régulièrement accompagnées de vidéos d’attentats kamikazes perpétrés en Algérie, d’attaques contre les services de sécurité, ainsi que de faits d’armes de djihadistes irakiens.”

“Il prend surtout conscience qu’on le prépare à mourir en Algérie, lui, l’apprenti kamikaze qui rêvait de combattre en Irak”

“Une fois la période d’adaptation achevée, Zouheïr est initié aux founoune al-qital (‘les arts de la guerre’). Réunis autour d’un instructeur, lui et les nouveaux volontaires apprennent le maniement des armes, les techniques d’acheminement des explosifs et de pose de bombes, ainsi que les différentes ruses pour échapper aux opérations de ratissage. Toutefois, au fil des jours et des semaines, Zouheïr découvre la réalité des maquis algériens. Outre la peur, les privations, le froid, le manque d’hygiène, la promiscuité, la nourriture infecte (généralement des pâtes et du pain sec), le manque de sommeil, la traque, il prend surtout conscience qu’on le prépare à mourir en Algérie, lui, l’apprenti kamikaze qui rêvait de combattre en Irak.

Trois mois après s’être porté volontaire pour mourir à Bagdad, il prend la fuite à la faveur d’une ronde de surveillance, erre pendant plusieurs jours dans la montagne avant de regagner Alger. Peu de temps après son retour, il est arrêté par la police avant d’être incarcéré dans une prison de la capitale.”

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