La déclaration inattendue du président iranien Mahmoud Ahmadinejad selon laquelle « l’Iran est prêt à renouveler les relations avec l’Egypte » a suscité une vague de protestations en Iran. (1) L’annonce a été faite en mai, lors de la visite du président aux Emirats arabes unis.
En 1981, l’Iran a rompu les relations avec l’Egypte sur l’ordre de l’ayatollah Ruhollah Khomeiny, fondateur du régime islamique, pour protester contre l’accord de paix signé entre l’Egypte et Israël. L’Iran a donné à l’une de ses grandes autoroutes de Téhéran le nom de Khaled Islambouli, assassin du président égyptien Anouar Sadate. En outre, Téhéran n’avait pas pardonné à l’Egypte d’être le seul pays à accorder l’asile politique au Shah après qu’il se fut enfui d’Iran en 1979.
Pour sa part, le gouvernement égyptien a, pendant des années, affirmé sa volonté d’une reprise des relations avec l’Iran, si l’Iran changeait le nom de la rue Islambouli. (2)
La déclaration d’Ahmadinejad, dont la politique est habituellement ultraconservatrice, aussi bien dans le domaine des affaires intérieures que des affaires étrangères, a provoqué un débat dans les médias iraniens, notamment dans les milieux conservateurs. Ces derniers ont accusé Ahmadinejad de suivre une politique inconséquente et obséquieuse, mettant le pays en danger.
Les critiques de la déclaration d’Ahmadinejad, notamment dans les journaux affiliés au président du Conseil du discernement des intérêts supérieurs du régime, Hashemi Rafsandjani, ont été formulées dans le contexte du conflit qui oppose Ahmadinejad et Rafsandjani.
Lire le rapport de MEMRI en anglais sur http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=ia&ID=IA36407
Titres du rapport:
– Réactions de soutien à la déclaration d’Ahmadinejad
– Réactions négatives à la déclaration d’Ahmadinejad
– Jomhouri-ye Eslami: l’Iran ne doit pas se montrer timoré face au gouvernement égyptien
– Tehran Times: l’Egypte doit avoir une politique étrangère indépendante