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24 July 2006
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Le crise au Moyen-Orient : une crise locale, régionale et mondiale ; une crise conventionnelle et nucléaire (2) : la guerre dans une perception iranienne, syrienne et selon la perception du Hezbollah

“En attaquant le Liban, le régime sioniste a déclenché sa propre extinction.”
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, IRNA, le 23 juillet 2006

Dans les années 1980, l’Union soviétique a été vaincue en Afghanistan par une milice religieuse sunnite bien pourvue en armement sophistiqué, avec le soutien de l’Arabie Saoudite et des Etats-Unis.

Aujourd’hui, le Hezbollah, milice populaire chiite bien pourvue en armement sophistiqué, mène avec succès une guerre du même type, avec le soutien de l’Iran et de la Russie.

La Russie ne joue pas uniquement le rôle de colonne vertébrale du programme nucléaire iranien ; elle sert en outre de parapluie diplomatique aux activités du Hezbollah et de l’Iran. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est allé jusqu’à affirmer qu’il n’y avait pas de coopération entre l’Iran et le Hezbollah. En outre, la Russie n’inclut pas le Hezbollah sur sa liste d’organisations terroristes.

Le modèle du Hezbollah diffère toutefois du modèle de l’Afghanistan sur un point important: la profondeur des liens qui relient la milice “cliente” au pays “parrain”. Alors que les liens entre les moudjahidine afghans et l’Arabie Saoudite étaient temporaires et de nature religieuse, l’Iran et le Hezbollah forment une symbiose stratégique et religieuse permanente.

Le Hezbollah n’est pas une organisation libanaise indépendante. Elle fait partie intégrante de l’Etat iranien ; l’Iran considère le Hezbollah comme “l’un des bastions de sa sécurité stratégique.” Le Hezbollah est “la première ligne de défense de l’Iran contre Israël”, et contre l’Occident.

(1) [1]

L’un des fondateurs du Hezbollah, Subhi Al-Tufeili, a déclaré dans un entretien que le Hezbollah est dirigé par Velayat-e-Faqih, c’est-à-dire Ali Khamenei.” [2]

Pour ces raisons, l’Iran a même été prêt à signer un pacte militaire avec la Syrie pour assurer l’approvisionnement continu en armes au Hezbollah. L’accord a été signé un mois avant le déclenchement des hostilités, et les ministres de la Défense iranien et syrien ont annoncé à l’occasion de la signature que l’ “Iran considère la sécurité de la Syrie comme sa propre sécurité.” (3) [3]

Dans les années 1980, les Moudjahidine considéraient le régime communiste afghan comme une greffe soviétique, n’ayant aucune véritable emprise sur la région. De même, selon la perception iranienne, Israël est une greffe étrangère, occidentale, sans véritables racines dans la région.

Si le Hezbollah est vaincu, la Syrie, l’Iran et d’autres parties au Moyen-Orient considéreront que la “résistance” (“Muqawama”) l’a emporté contre les forces de défense israéliennes, leur armement et leur parrain américains. Voilà qui renforcera, du point de vue des Iraniens et du Hezbollah, la croyance selon laquelle Israël est dépourvu de force réelle.

Dans un discours du 1er février 2006, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a qualifié les superpuissances et les pays qui cherchent à priver l’Iran de ses droits (au développement nucléaire) de “superpuissances de paille”. Le Secrétaire général du Hezbollah Nasrallah a, pour sa part, fréquemment qualifié Israël d’ “Etat toile d’araignée” – un Etat qu’il est aisé de détruire.

Au niveau régional, Mahmoud Ahmadinejad représente la “deuxième Révolution islamique”, laquelle s’efforce d’exporter la Révolution au-delà des frontières iraniennes. Ahmadinejad se voit empruntant les pas de l’architecte de la Révolution islamique, l’ayatollah Khomeiny, qui a fait de l’export de la Révolution l’un des éléments fondamentaux de son idéologie. [4] Ainsi, du point de vue de l’Iran, les combats au Liban ne correspondent pas uniquement à une confrontation avec Israël. Ils font partie de la lutte pour l’hégémonie au Moyen-Orient.

Notons que certains leaders arabes sunnites (dont le Roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Hosni Moubarak et apparemment aussi le ministre saoudien des Affaires étrangères) ont dernièrement pris note de la dimension chiite qui s’impose dans les derniers développements régionaux. Le roi Abdallah a même averti de l’aspiration iranienne à créer un “croissant chiite” au Moyen-Orient.


[1] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 11 mai 2006.

[2] http://www.memritv.org/search.asp?ACT=s9&P1=1132.

[3] http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=countries&Area=iran&ID=SP120406.

[4] Gholam-Ali Haddad ‘Adl, président du Parlement iranien, a aussi déclaré: “Le sang de Khomeiny coule dans les veines de Nasrallah.” http://www.memritv.org/search.asp?ACT=S9&P1=1199.

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