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28 April 2005
|

L’antisémitisme dans les médias turcs ( 1ère partie) : les citoyens juifs de Turquie pour cible.

Traduction française par http://www.proche-orient.info

LA PÉTITION: «Tolérance zéro face à l’antisémitisme»
(Publiée par le magazine (socialiste) Birikim dans son numéro d’octobre 2004, et signée par des intellectuels tucs de toutes les religions)

«Tant qu’un danger n’est pas clairement formulé, on ne peut rien faire contre. En outre, les termes flous ne font qu’occulter le mal.

Nous, signataires, souhaitons attirer l’attention sur l’éternel antisémitisme turc, qui gagne régulièrement du terrain en Turquie, et faire part de nos observations et préoccupations à toutes les personnes intéressées.
Les différents cas de violence raciste et de discrimination à l’encontre de citoyens non-turcs, non-musulmans et non-sunnites de République turque ont été dénoncés et condamnés, même si ce n’est que de façon limitée, alors que l’antisémitisme demeure, à quelques rares exceptions près, un problème tu, sous-estimé ou tout bonnement nié.

«Les publications sont devenues des véhicules de confusion face à des concepts comme le nazisme, le fascisme, le sionisme, l’Holocauste, le génocide, etc., les vidant de leur sens et brouillant leurs différences. Elles minimisent l’Holocauste en niant son aspect historique unique, donnant ainsi le feu vert à sa réfutation.

La spécificité historique de l’antisémitisme, la facilité avec laquelle il se répand, à travers toutes les classes sociales et tous les milieux culturels, fait qu’il doit être traité séparément. Nous souhaitons souligner qu’un large secteur de la gauche, dont le milieu militant pour les droits de l’Homme, ne mentionne pas dans son programme l’antisémitisme comme menace spécifique – et quand il se voit obligé d’affronter le problème, se contente de la placer sous la rubrique «antisémitisme», en ignorant la force.

Cette situation illustre le fait que l’antisémitisme ne se limite pas à saluer Hitler mais revêt plusieurs visages différents.

Il semble évident que quand il devient impossible de rendre compte de la complexité du monde, «l’autre – ennemi» est créé et isolé. Les Juifs ont été dans le passé, et sont encore aujourd’hui, la cible de ce «besoin», besoin qui porte un nom!

L’antisémitisme actuel est activement diffusé par la presse islamiste dont une grande partie pousse l’audace jusqu’à faire l’éloge de la ‘prévoyance’ d’Adolf Hitler. Parallèlement, un étalage sans précédent de publications et de campagnes contre les ‘sabbataïstes’ a vu le jour, sabbataïstes dont les origines juives sont exposées d’une façon qui rappelle l’obsession nazie de créer une ‘race pure’; ils sont désignés comme étant les membres malveillants d’une secte secrète qui participerait au ‘complot juif pour dominer le monde’.

Cette vague d’antisémitisme a pu progresser sans rencontrer d’obstacles dans les canaux islamistes ainsi que dans les principaux médias, pour s’installer dans la vie et le discours de tous les jours des Turcs. C’est devenu une seconde nature de voir ‘le doigt des Juifs’ derrière chaque pierre et d’inventer différentes théories de complot ayant ‘le Juif’ pour méchant.

Nous proclamons par la présente notre opposition aux hypothèses antisémites envahissantes non remises en question, ainsi que notre détermination à atteindre un [niveau] de TOLÉRANCE ZÉRO FACE À L’ANTISÉMITISME, notre détermination à nous informer, à nous opposer, à écrire, à dessiner, à élever la voix et à demeurer solidaires de tous ceux qui sentent et pensent comme nous.»

Les signataires de la pétition

(Par ordre alphabétique)
Ridvan Akar, Taner Akçam, Dogan Akhanli, Mustafa Akyol, Ishak Alaton, Necmiye Alpay, Selim Amado, Çagatay Anadol, Nazmi Arif, David Arditi, Ergun Arslan, Huseyin Aygul, Esin Ayral, Laleper Aytek, Rifat N. Bali, Beki Bardavid, Suleyman Bardavid, Ali Ihsan Basgul, Moiz Bayer, Lizi Behmoaras, Jacob Bensason, Jacques E. Botton, Nukte Devrim Bouvard, Cem Bozsahin, Fatma Mefkure Budak, Belgin Cengiz, Oral Çalislar, Hacer Çinar, Ahmet Dag, Huseyin Dagdas, Gulder Demir, Hulya Demir, Aynur Demirdirek, Hulya Demirdirek, Seyda Demirdirek, Aycan Demirel, Fuat Dundar, Tevfit Erhat, Jak Esim, Jenny Eskinazi, Nesi Eskinazi, Yusuf Estroti, Mose Farsi, Hacer Yildirim Foggo, Çetin Gabay, Rezzan Gabay, Eli Gerson, Gamze Tokol Goldsman, Volkan Granit, Corry Gorgu, Refik Gullu, Ayse Gunaysu, David Hasday, Emintelel Isikli, Yuruk Iyriboz, Aydan Kalaçlar, Dina Karako, Sema Karaoglu, Isa Karatas, Asude Kayas, Erdal Kaynar, Gulay Kiliçdogan, Ergun Kirlikovali, Sevil Kivan, Kursad Kiziltug, Burçe Klaynman, Hayim I. Krespin, M.Mustafa Kulu, Ahmet Kurt, Jaan Latif, Recep Marasli, Ceki Medina, Amy Mills, Gul A. Minci, Avram Mizrahi, Eti Motola, Ozcan Mutlu, Akin Olgun, Haluk Oral, Mordo Ovadya, Mentes Aziz Oz, Mahmut Esat Ozan, Ayse Oktem, Kerem Oktem, Ayse Onal, Canan Ozadam, Gencer Ozcan, Yelda Ozcan, Mehmet Mihri Ozdogan, Noyan Ozkan, Ester Ruben, Murat Ruben, Rafael Sadi, Selim Salti, Defne Sandalci, Selim Sanje, Fatma Sayman, Melih Sisa, Semra Somersan, Haldun Sural, Nora Seni, M.Orhan Tarhan, Ulfet Tayli, Sirin Tekeli, Sule Toktas, Saime Tugrul, Sureyya Turhan, Akil Ulukaya, Momo Uzsinay, Nessim Weissberg, Deniz Yucel, Ragip Zarakolu, and Yaprak Zihnioglu.

LES ANALYSES D’INTELLECTUELS TURCS

Ihsan Dagi: «L’antisémitisme, une idéologie nationale»

Dans une interview accordée à Nese Duzel, et publiée le 28 février 2005 dans le quotidien libéral de centre gauche, “Radikal”, Ihsan Dagi, universitaire spécialiste en Relations internationales et membre du bureau exécutif de l’Association pour la pensée libérale, analyse la poussée de l’antisémitisme turc. Extraits:

Nese Duzel: «L’AKP [Parti de la justice et du développement, au pouvoir] est allergique à Israël. Est-ce dû au comportement agressif du gouvernement Sharon ou à des sentiments antisémites cachés?»

Professeur Ihsan Dagi : «Dernièrement en Turquie, [la propagande anti-]sabbataïste[ 1 ] ]], [anti-]juive et [anti-]Dönme remporte un important succès politique. Ceux qui ont peur de tous et de tout – les cercles nationalistes conservateurs, Milli Gorus [parti islamiste], les gauchistes kémalistes tiers-mondistes, les factions centrées sur l’Etat et la sécurité – se retrouvent tous grâce à des histoires de Sabbataï. C’est une nouvelle alliance qui voit le jour, la recherche d’une nouvelle unité nationale en Turquie (…).»

Duzel: «Ne s’agit-il pas d’antisémitisme?»

Professeur Ihsan Dagi : «Bien sûr que c’est de l’antisémitisme. C’est une nouvelle et large alliance contre les Juifs et les Dönme, lesquels comploteraient secrètement – dans le monde et en Turquie-, contrôleraient la Turquie et devraient être arrêtés. (…) Cette alliance comprend des groupes issus de l’AKP, de la gauche, des Kémalistes, du CHP, des Alevis, tout un monde.»

Duzel: «Que recherche cette alliance antisémite?»

Professeur Ihsan Dagi : «Afin d’empêcher une restructuration politique sous l’élan de la dynamique sociale et afin de prévenir le pluralisme, ils affirment que certains parmi nous complotent et tendent des pièges à la Turquie. Ils disent: ‘Regardez, il y a parmi nous des gens qui ont des plans sinistres. Malgré nos différences, et que nous soyons Kémalistes, religieux ou de gauche, nous devons nous unir.’ C’est une idéologie d’unité nationale».

Rifat Bali décortique l’antisémitisme turc

Historien juif turc auteur de plusieurs ouvrages et articles sur l’histoire et le statut des Juifs de Turquie depuis l’avènement de la République en 1923, Rifat Bali, a décortiqué l’antisémitisme turc, ses racines, ses nouveaux visages, ses obsessions.

Extraits de cette analyse publiée dans le quotidien Radikal-2 et dans le mensuel Birikim (janvier 2004), sous le titre «De l'(in)tolérance à l’antisémitisme»:

«(…) De nos jours, il existe une variété de théories du complot racistes et fascistes; on entend dire que “le Mossad a perpétré les attentats du 11 septembre contre les Tours jumelless”, que “des Sabbataïstes dirigent la Turquie avec les sionistes”, et que les attentats du 15 novembre [2003, visant deux synagogues d’Istanbul) ont été perpétrés par le Mossad et Israël.

Au lieu de critiquer Israël en termes rationnels et réalistes, certains vomissent leur litanie anti-juive dans leur langage de tous les jours, se cachant derrière le slogan: “Nous ne sommes pas antisémites: nous sommes antisionistes et nous critiquons la politique de Sharon”. Que sont-ils donc [s’ils ne sont pas antisémites]?

Ces dernières années, et pas seulement dans le milieu islamiste, nous avons assisté à d’incessantes discussions sur le thème des Dönmes [sabbataïstes], ‘décodant’ les noms des individus et les désignant comme Juifs. N’est-ce pas là encourager des fanatiques déchaînés à la violence contre des innocents dont les ancêtres sont supposés juifs?

Les responsables des violences du 15 novembre 2003 sont le gouvernement, la société et l’élite politique, intellectuelle et culturelle, qui ignorent les faits et n’appliquent pas les clauses de la loi turque relatives à un tel comportement. Ils se cachent derrière le bouclier de ‘la liberté de la presse’, accordent crédit et légitimité aux auteurs antisémites qu’ils qualifient d”éclairés’, évitant de souligner la nature antisémite des attaques du 15 novembre, qu’ils se contentent de qualifier de ‘terrorisme’.

Tous les gouvernements [turcs] depuis 1950 sont responsables de la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. En effet, ils n’ont rien dit face au discours de la haine à l’encontre des Juifs, ne prenant aucune mesure pour aider les Juifs à se sentir de véritables citoyens.

Egalement responsables de cette situation: les journalistes, hier ‘religieux’, aujourd’hui ‘islamistes’ et tous les ‘façonneurs d’opinion’ qui, depuis la création de l’Etat d’Israël, n’ont cessé, sans se fatiguer, de tenir un discours de haine à l’encontre des Juifs, continuant d’empoisonner les esprits des générations futures (…).
Le Premier ministre Recep Tayip Erdogan et le gouvernement AKP doivent dénoncer en public le discours antisémite de l’islam politique – d’où il est né et qu’il a par la suite affirmé avoir abandonné – et ceux qui persistent dans ce discours.

Les Juifs de Turquie ne sont pas des dhimmis qui ont besoin de la tolérance et de la protection de la majorité musulmane. Ils sont citoyens de la République de Turquie (…)»

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