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10 March 2005
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Les médias turcs et l’anniversaire de la résolution parlementaire du 1er mars 2OO3 n’autorisant pas les troupes américaines à ouvrir un front nord contre l’Irak depuis la Turquie

A l’approche du 1er mars 2005, les médias turcs ont débattu de la résolution du parlement turc du 1er mars 2003 de ne pas autoriser les troupes américaines à ouvrir un front nord contre l’Irak depuis le sol turc. Les chroniqueurs des principaux journaux ont appelé à marquer l’anniversaire par un témoignage de soutien à la Syrie, tandis que d’autres ont critiqué cette idée. Nous proposons ici des extraits de ces articles:

Célébration de l’anniversaire du 1er mars à Damas

Dans un article intitulé «Invitation», la chroniqueuse Nuray Mert, du quotidien libéral de centre-gauche Radikal, écrit:

«Souvenez-vous, il y a eu une campagne d’usure avant le rejet de la résolution du 1er mars. Il s”est avéré que de nombreuses personnes avaient tort. Certains [journalistes] ont affirmé que rejeter [la demande américaine] serait une ‘erreur historique’, que ‘l’Amérique ne nous pardonnerait jamais’, que ‘notre économie en pâtirait’ (…) Et aujourd’hui, à cause [de la récente publication] d’un article [1] hautement provocateur, ils affirment: ‘Les Etats-Unis sont très mal à l’aise face à l’anti-américanisme grandissant en Turquie, tâchons de nous reprendre’ (…)

Ce n’est là que du bluff! [Cette accusation] fait partie de leurs efforts pour isoler la Turquie du reste de la région.

Le vote de la résolution du 1er mars a servi à accroître la respectabilité de la ‘démocratie’ turque. (…) Maintenant que le 1er mars approche, nous avons décidé, de concert avec nos amis de la Société de la conférence d’Orient et de la Coalition pour la paix et la justice dans le monde, de prendre une initiative visant d’une part à célébrer l’anniversaire et d’autre part à nous élever contre les nouvelles menaces d’invasion [par les Etats-Unis]. Voici notre invitation:

[Les Américains] essaient de réduire au silence l’opinion publique turque, sous prétexte d’un anti-américanisme croissant. Ce n’est pas un hasard si leurs efforts en ce sens redoublent au moment où la Syrie est désignée comme cible. La forte réaction de l’opinion publique turque contre la guerre, à l’époque où on lui demandait d’y participer, a été la cause principale du rejet de la résolution du 1er mars. C’est pourquoi cette fois-ci les Etats-Unis, par des voies officielles et non-officielles, exigent ouvertement du gouvernement [turc] de faire pression sur l’opinion publique. Le gouvernement ne peut pas et ne doit pas le faire. (…) Nous ne voulons pas d’invasions [dans notre région]. Nous devons faire tout notre possible pour œuvrer contre ceux qui font le projet de telles invasions. Forts de ces pensées et de ces convictions, nous, la Coalition pour la paix et la justice dans le monde, nous rendrons à Damas en car à l’occasion de l’anniversaire de la résolution du 1er mars pour protester contre les menaces américaines d’envahir la Syrie.» [2]

«Aujourd’hui, les Etats-Unis prennent l’Iran et la Syrie pour cible… Il est temps d’afficher notre solidarité envers ces peuples»

Dans un article intitulé «A l’occasion de l’anniversaire du 1er mars», Can Dunbar, chroniqueur pour le deuxième plus grand quotidien généraliste modéré, Milliyet, écrit:

«C’est l’anniversaire de la résolution du 1er mars et Bagdad est couverte de sang …

Où sont ceux qui défendaient l’entrée en guerre de la Turquie? (…)

Alors que les Etats-Unis s’enfoncent chaque jour un peu plus dans le bourbier irakien et élaborent une politique qui couvrira de sang l’avenir du Moyen-Orient, se peut-il qu’ [en Turquie], certains regrettent encore de ne pas avoir sombré dans ce marécage?

Si des avions remplis de cercueils ne nous reviennent pas d’Irak, c’est grâce au parlement qui n’a pas suivi les complices. (…)

Ceci est une leçon de démocratie [de la Turquie]. Le 1er mars [2003], le parlement s’est rallié à l’opinion publique en dépit de toutes les pressions américaines, de la volonté du gouvernement au pouvoir et des arguments de la presse, affichant le courage de dire «non» à la complicité avec l’invasion.

Aujourd’hui, les Etats-Unis prennent pour cible l’Iran et la Syrie.

Aujourd’hui, il est temps d’afficher notre solidarité envers ces peuples…

Aujourd’hui, à l’appel de Nuray Mert [du journal Radikal ], une délégation de la Société de la conférence d’Orient – qui depuis deux ans organise meetings et visites avec des intellectuels, des artistes, des penseurs et des auteurs orientaux – et [une délégation de] la Coalition pour la paix et la justice dans le monde se rendent à Damas.

Certains des participants s’opposent au régime syrien tout comme ils s’opposent à l’invasion américaine. Mais ils savent cependant qu’aucun régime ne justifie l’occupation (…)

Comme ils l’ont [déjà] fait à Téhéran, Amman, Beyrouth et Erevan, ils étudieront les moyens de protéger la région de l’impérialisme, du despotisme, des conflits internes, et d’instaurer la démocratie.

Je souhaiterais que tous puissent se joindre [à ce voyage de solidarité] et constater les effets de la résolution du 1er mars.» [3]

«Allez boire un café à Damas»

Deux jours après la publication de son précédent article, «La célébration de l’anniversaire du 1er mars», la chroniqueuse Nuray Mert a écrit un autre article dans Radikal, intitulé «C’est vrai, nous n’aimons pas [l’Amérique]»:

«(…) C’est vrai, nous n’aimons pas [les Etats-Unis]! Pourquoi devrions-nous les aimer? Les politiques américaines sont démasquées. (…) Elles entraînent des réactions non seulement en Turquie, mais dans le monde entier. (…) La Turquie est la démocratie la plus avancée de la région et personne n’a le pouvoir d’intimider notre société. Quoique puissent dire [les Américains], ils ne réussiront pas à convaincre le peuple de cette terre de se faire le complice de meurtre. Ces menaces et ces manœuvres de dissuasion ne réussiront pas. Il est fort intéressant de noter le moment choisi pour prendre l’Iran, et surtout la Syrie, comme cibles, et pour se chercher des complices. La Turquie ne doit pas devenir complice. Au lieu d’œuvrer pour que tous les peuples du monde s’entendent, au lieu d’œuvrer pour la paix entre vieux ennemis, ils montent les uns contre les autres jusqu’aux voisins qui vivent ensemble depuis des siècles.

Ce n’est pas la nature du régime syrien, ou de tout autre régime, qui nous importe; ne critiquons-nous pas nous-mêmes, en Turquie, le système, le gouvernement et sa politique? La critique est une chose et le fait de monter les peuples les uns contre les autres en est une autre. Nous pouvons critiquer Assad tout en étant solidaires du le peuple syrien. (…) S’ils [les Etats-Unis] disent ‘tenez-vous à l’écart de la Syrie’ tout en créant les conditions de son occupation, nous devons faire exactement le contraire (…)

[Vous devriez] sans attendre voyager dans ces pays menacés d’occupation, marcher dans leurs rues, vous asseoir à leurs cafés, afin de mieux comprendre l’horreur des menaces américaines sur leurs têtes. La Syrie est là, si proche – un paysmagnifique; levez-vous et allez-y, même si vous ne faites que marcher dans les rues, vous manifesterez votre soutien contre l’occupation. Allez prendre un café à Damas et mesurez combien il est horrible de vouloir en faire un autre Bagdad, à quel point l’occupation et la guerre sont une menace pour notre monde. Puisque leur première cible est la Syrie, ne soyez pas fainéants et allez-y tout de suite! Soyez avec eux au moment de l’épreuve. Ne laissez pas les loups emporter votre voisin: vous ne devriez pas seulement refuser d’être les complices du crime, mais aussi refuser d’en être les témoins!» [4]

Invités «officiels» et «civils» en Syrie

Le chroniqueur turc Hadi Uluengin écrit dans Hurriyet, le plus grand quotidien turc, un article critiquant le gouvernement turc pour son soutien à la Syrie:

«Nous envoyons deux types d’invités en Syrie, des invités ‘officiels’ et ‘civils’, comme si c’était le moment.

Le premier de nos envoyés vers la sainte Damas est notre Président Necdet Sezer, parti rendre visite à Bashar Assad ‘junior’, fils de son défunt père.

Il est pour le moins déroutant qu’au moment où le régime Baath se trouve totalement isolé, suite à l’assassinat de Hariri, et où l’ONU et la communauté mondiale appellent avec insistance [la Syrie] à ‘mettre fin à son occupation du Liban’, notre chef d’Etat aille honorer cet endroit de tout son poids [politique].

M. Assad, bien entendu, déroulera des tapis de soie véritable d’Alep sous les pieds de Sezer.

Quelle vision étriquée [de la Turquie] face à la conjoncture mondiale et régionale! Quel genre de politique étrangère avons-nous (à la veille des négociations avec l’UE), passant à côté de l’essentiel, alors même que la France, ‘colonne vertébrale’ [de l’Europe], est sur la même longueur d’ondes que les Etats-Unis sur cette question (…)?

Après tout, où dans le monde [Assad] se trouverait-il un autre ‘ami’ (!) comme nous [les Turcs], qui soit prêt à se rendre à Damas ces jours-ci?

Certains de nos ‘amoureux de la Syrie’ ne portent pas seulement un costume ‘officiel’ [comme le président Sezer] mais aussi un costume ‘civil’:

Apparemment les fans de la ‘solidarité’ (!) de certaines de nos organisations [publiques] baptisées ‘Coalition pour la paix et la justice’ et ‘Conférence d’Orient’, prennent la route de Damas.

Ces personnes s’entassent dans un car en partance pour la Syrie afin de monter la garde là-bas, afin que le ‘maudit impérialisme américain’ n’ose envahir notre voisin du Sud.

J’ai appris cette ‘bonne nouvelle’ en lisant ‘avec joie’ (!) ‘l’invitation’, ou plutôt la publicité de Nurav Mert dans Radikal, qui continue de nous servir la même cuisine rance du ‘Tiers-monde’ qu’elle trempe et re-trempe dans la même sauce ‘post-moderne’.

Laissons-les entonner des marches militaires [dans le bus] pour rompre la monotonie du désert de la route d’Alep.

Lorsqu’ils arriveront dans la ‘sainte Damas’, laissons-les dire à son altesse M. Bashar: ‘O, son altesse [Bashar], fils de son altesse [Hafez], nous [Turcs] sommes avec vous, [nous sommes] à votre côté.’

Laissons-les aussi savourer leur café dans le marché d’Hamidiye. (…)

Pour ne pas mettre un goût amer dans la bouche des passagers du car qui dégustent leurs dattes sucrées, je m’abstiendrai de leur demander: ‘Eh! vous les pacifistes, comment se fait-il que vous ne soyez jamais allé au Liban témoigner votre solidarité aux Libanais qui, ces trente dernières années, ont été persécutés sous l’occupation répressive de la Syrie?’

Mais vous continuez de ressasser avec tant d’ignorance que ‘Damas va être envahie’, ce qui est insensé. Observez le monde et comprenez, par pitié, que cela est impossible (…)

Quoi que vous en disiez, vous allez là-bas ‘soutenir’ Damas. Essayez au moins d’échapper aux muhabarat [services de sécurités syrien]! Voyez ceux qui s’opposent à l’occupation syrienne du Liban et rendez visite aux dizaines de millier de victimes [du régime Baath] qui ont été brutalement tués à Lazkiya. (…)» [5]


[1] En référence à un article de Robert Pollock du Wall Street Journal, paru le 16 février 2005, critiquant la Turquie pour son anti-américanisme.

[2] Radikal (Turquie), 24 février 2005.

[3] Milliyet (Turquie), 1er mars 2005.

[4] Radikal (Turquie), 22 février 2005.

[5] Hurriyet (Turquie), 26 février 2005.

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