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3 September 2004
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Un analyste du Moyen-Orient au sujet de nouvelles importantes sur l’Irak qui n’ont pas été publiées

Dans un article du quotidien anglophone Arab News, l’analyste du Moyen-Orient Amir Taheri discute des évolutions démocratiques en Irak. Voici des extraits de cet article: [1]

L’obsession des médias avec Al-Sadr

«Au cours du dernier mois, alors que les médias étaient obsédés par les activités de Moqtada Al-Sadr et ses combattants en Irak, un grand nombre de nouvelles réellement importantes au sujet de l’Irak n’ont pas été rapportées [dans les médias].

La faute n’est pas à la télévision. Après tout, la mainmise des milices sur le tombeau sacré est une source d’images dramatiques.

Il y a aussi le fait que des nostalgiques du Pan-arabisme et des Pan-islamistes de tout bord, ayant désespérément besoin d’un nouveau personnage culte, croient l’avoir trouvé dans Sadr, une personne de 30 ans.

Quoi qu’il en soit, n’ayons pas de rancœur pour le quart d’heure de notoriété de Sadr. Le feu d’artifice qu’il a provoqué à Najaf ne risque pas d’être célébré comme la renaissance du Pan-Arabisme ou du Califat Islamique à Bagdad.

Tout ceci ne signifie pas que le petit show de Sadr ne devrait pas être couvert [par les médias]. Il devrait l’être. Apres tout, le journalisme, le royaume de l’éphémère, cherche son pain quotidien dans des événements passagers.

Les étudiants en journalisme connaissent cependant la différence entre les événements qui alimentent la plupart des gros titres et les courants sous-jacents qui donnent forme au contexte plusélargi de la vie politique de la société. Aujourd’hui, avec les yeux fixés sur les événements présents, quels sont les courants sous-jacents en grande partie ignorés?»

En défiant les pronostics, l’Irak a réussi à exécuter ses reformes politiques à temps

«La chose la plus importante est que l’Irak de l’après-guerre, en défiant les pronostics, a réussi à exécuter son programme de reformes politiques à temps. Le conseil gouvernemental a été établi comme promis. Celui-ci a en échange créé un gouvernement provisionnel dans les temps. Ensuite, les élections municipales ont été conduites dans presque tout le pays. La rédaction d’une nouvelle constitution démocratique et pluraliste a alors suivi et la fin officielle de l’occupation, avec la nomination d’un nouveau gouvernement intérimaire, a eu lieu.

Plus tôt dans le mois, le programme de reconstruction politique a atteint un nouvel apogée avec la réunion du Congrès National.

En rassemblant 1300 hommes et femmes, représentant tous les groupes ethniques, religieux, linguistiques et politiques [du pays], le Congrès a été la première assemblée d’Irakiens véritablement pluraliste de ce niveau.

Le Congrès a accompli son devoir en créant un parlement composé de cent membres détenant de larges pouvoirs de surveillance et de contrôle sur le gouvernement intérimaire. Un examen détaillé de la composition de ce nouveau parlement intérimaire montre qu’il est l’organe politique le plus représentatif à ce jour pour prendre en charge le destin de l’Irak.

La formation d’un parlement intérimaire, qui sera au cœur de la politique de la nation dans les environ 15 prochains mois, est une avancée décisive vers la création des institutions de la démocratie.

Les tâches du parlement comprennent la tenue d’élections pour une assemblée constituante, la supervision d’un referendum sur cette constitution ainsi que des élections générales pour choisir un nouveau gouvernement; tout ceci avant la fin de l’année prochaine.

Les événements mentionnés ci-dessus, et en grande partie ignorés par les médias, indiquent un progrès remarquablement rapide vers la démocratisation en Irak. Et pourtant, à chaque étape nous avions d’innombrables prophètes de malheur qui prédisaient que telle ou telle démarche n’aurait pas lieu en raison de «problèmes de sécurité».

Il ne peut y avoir de liberté sans la sécurité

La vérité est que l’Irak n’a pas non plus bénéficiée de la sécurité sous Saddam Hussein. La raison est que s’il ne peut y avoir de liberté sans sécurité, il n’y a aussi aucune sécurité [possible] sans liberté.

Les tribus Juburi étaient-elles en sécurité sous Saddam lorsqu’il envoyait ses unités spéciales les massacrer en tant qu’acte de revanche politique? A quel point les tribus Shammar ont-elles bénéficié de la sécurité quand Saddam a saisi deux-tiers de leur terre pour les distribuer parmi ses adeptes? Quand Saddam a transféré des milliers de familles du Nord, de Mosul et Kirkuk, au centre et au Sud de l’Irak, était-ce pour leur donner de la sécurité? Et tous ceux-là étaient des Musulmans sunnites qui étaient censés servir de base principale à son régime. Quant aux Shiites et aux Kurdes, la sécurité dont ils jouissaient sous Saddam Hussein est symbolisée par les fosses communes, qui parsèment les campagnes irakiennes, et les cadavres éparpillés dans les rues de Halabja suite à une attaque chimique. Et était-ce par refus de la sécurité que presque quatre millions d’Irakiens se sont exilés pendant le régime baasiste?

«[Ceux] qui capturent des otages, coupent les gorges et tuent femmes et enfants dans les rues sont des produits de la culture de la violence»

«Les bandits sans visage qui capturent des otages, coupent les gorges et tuent femmes et enfants dans les rues sont des produits de la culture de la violence, engendrée par les successifs régimes despotiques en Irak. La seule forme d’expression qu’ils connaissent est la violence. Ils sont convaincus que qui est disposé à tuer a une meilleure chance de prendre le pouvoir.

Ainsi, ce que vie actuellement l’Iraq est une lutte beaucoup plus grande, une guerre culturelle, dont les résultats détermineront non seulement le futur de cette nation souffrante, mais également les perspectives politiques de presque tous les pays arabes».

Les deux camps de la guerre culturelle en Irak

«D’un côté de cette guerre culturelle on trouve les restes du Saddamism, y compris Sadr, qui bien qu’étant une victime du tyran, reste un Saddamite en termes de pratique politique. Des centaines, peut-être des milliers, de fascistes non-Irakiens déterminés à plonger l’Irak dans le chaos sont venus renforcer les rangs de cette faction.

De l’autre côté de cette guerre culturelle on trouve tous les Irakiens qui ont compris que la politique du meurtre et de la terreur de masse n’est pas ce que leur nation pourrait espérer de mieux.

Il est vrai que les deux camps ne sont pas entièrement noirs ou blancs. Du côté symbolisé par Sadr, bien qu’il soit à la tête d’une petite mais bruyante faction, on trouve quelques Irakiens sincères mais induits en erreur.

Le camp démocratique en Irak ne se compose pas d’enfants de chœur non plus. On y trouve pas mal d’opportunistes, de chercheurs d’emploi, de magouilleurs et d’escrocs purs. Le processus démocratique, tel qu’il s’est développé jusqu’à maintenant, n’est pas non plus à l’abri de la critique».

Le camp démocratique est le meilleur pour la région

«Tout compte fait, il est dans l’intérêt général de l’Irak, et sans doute dans l’intérêt général de la région et du monde entier, que le camp démocratique gagne cette guerre culturelle.

Le vrai scénario en Irak est contrasté, même s’il est simple: une nation nouvellement libérée est divisée entre ceux qui souhaitent rétablir, sous une forme ou une autre, le passé despotique et ceux qui ont des visions vagues et parfois contradictoires d’un futur démocratique.

Derrière les deux camps irakiens on trouve également les forces externes rivales. Quelques forces anti-démocratiques sont déterminées à tout faire pour empêcher l’établissement d’un nouveau régime moderne à Bagdad. D’autre part, les pays démocratiques sont profondément divisés à propos de l’avenir de l’Irak.

Certains ne se sont pas encore remis des effets des discussions amères de l’année dernière. D’autres hésitent peut être devant la perspective d’un engagement à un projet difficile, dans les années à venir.

Cependant, la grande nouvelle est que, pour la première fois depuis son existence en tant que pays, l’Irak a le choix. C’est cette vue d’ensemble qui est rarement remarquée en raison de la fixation des médias vis-à-vis d’événements d’importance passagère».


[1] Arab News (Arabie Saoudite), 25 août 2004.

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