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16 March 2004
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Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité national iranien, Hassan Rohani, déclare: Le monde doit accepter l’Iran au sein du Club nucléaire mondial

Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité national iranien, Hassan Rohani, en tête de la délégation iranienne en discussion au sujet de questions nucléaires avec l’Europe, a présenté un rapport à la réunion de l’Assemblée des experts iranienne [1] à propos du protocole supplémentaire au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Rohani demande à la communauté internationale d’accepter l’Iran en tant que membre du Club nucléaire mondial, et insiste pour que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ferme immédiatement son dossier sur les violations iraniennes. [2]

En présentant son rapport, Rohani a prétendu que l’attitude négative envers l’Iran l’avait forcé à agir indépendamment pour obtenir son savoir nucléaire. En même temps, Rohani reconnaissait que le poids de la pression internationale exercée par les Etats industrialisés ayant maintenu des relations commerciales avec l’Iran, l’avait obligé à consentir à une surveillance plus stricte de ses installations nucléaires. Il a souligné la nature temporaire de l’engagement iranien à cesser sa production d’uranium enrichi et proclamé que l’Iran était prêt à développer un système de combustibles nucléaires. Les déclarations de Rohani indiquent qu’il considère la coopération avec l’Europe comme un moyen de contrer la menace américaine sur l’Iran. Voici quelques-unes des déclarations de Rohani et certaines nouveautés à propos du programme nucléaire iranien:

L’AIEA enquête sur les violations iraniennes

Suite à de lourdes pressions américaines et européennes exercées sur l’Iran en 2003, le pays accepte de signer le Protocole supplémentaire au TNP permettant une inspection plus poussée de ses installations nucléaires par l’AIEA, avec vérifications importunes, et sans préavis. Cela fait pourtant un an que l’Iran est soumis aux enquêtes de l’AIEA pour de nombreuses violations du TNP, tels l’enrichissement de l’uranium et l’établissement d’une usine centrifugeuse sans déclaration préalable auprès de l’AIEA.

L’Iran contre la communauté internationale

Rohani a récemment été cité pour sa remarque: «Le TNP fut mis en place par les Etats-Unis et l’ex URSS pour que les pays possédant des armes nucléaires ne puissent les fournir à d’autres pays et que les pays dépourvus d’une telle technologie ne puissent l’acquérir ». [3]

Il déplore la position de la communauté internationale, «fermement opposée à ce que l’Iran accède à un savoir nucléaire», et ajoute: «Lorsque nous nous sommes heurtés à l’attitude négative des pays de l’Ouest et de l’Est, nous avons décidé d’agir seuls». [4]

Rohani souligne également: «Le monde doit admettre que l’Iran possède [des capacités de production] de combustibles nucléaires et qu’il a enrichi de l’uranium sur son territoire». [5] Il fait remarquer l’entière légalité du développement de combustibles nucléaires à des fins pacifiques, et réitère la position officielle iranienne stipulant que selon le TNP, tout pays a le droit de poursuivre des activités nucléaires pacifiques, et que les pays industrialisés sont sous l’obligation d’assister les pays en voie de développement à ces fins.

‘Nous avons cédé aux pressions américaines et européennes en signant le Protocole supplémentaire’

En présentant son rapport, Rohani, membre du Conseil de discernement de l’intérêt public, [6] décrit les événements qui ont motivé l’Iran à signer le Protocole supplémentaire:«En avril et maidernier, l’Iran a subi des pressions pour signer le Protocole supplémentaire du TNP. Lorsqu’un pays signe ce protocole, il ne peut plus poursuivre d’activités nucléaires à fins non pacifiques, d’où la pression exercée sur tous les pays [pour qu’ils ne s’engagent pas dans de telles activités]. Il y a eu les pressions américaines en premier, et puis l’Europe a suivi. La France et l’Allemagne ont été les premiers pays à lancer [une campagne] de propagande contre nous. A chaque conférence internationale à laquelle a assisté la délégation iranienne, l’Iran subissait des pressions pour signer le Protocole supplémentaire. Nous avons progressivement conclu que tous les pays industrialisés ayant des liens commerciaux avec l’Iran voulaient que nous signions le Protocole supplémentaire. Le Japon a été le plus ouvertement intransigeant, en déclarant que la continuation de la coopération sur le développement du gisement pétrolier à Azadegan dépendrait de la signature iranienne. D’autres présidents ont aussi exprimé leurs préoccupations lors de conversations téléphoniques avec le président Khatami».

Rohani fait aussi allusion au rapport de l’AIEA, publié en septembre 2003, critiquant les violations iraniennes: « Cinq cas de violations iraniennes ont été exposés dans ce rapport, dont l’oubli d’informer l’agence de certains achats faits à la Chine. Finalement, les experts de l’AIEA ont examiné le site nucléaire de Natanz et, [à notre grande surprise], en ont conclu […] que 80% de la pollution en Iran venait de la production d’uranium enrichi. Ceci nous paraissait d’autant plus étrange que nous n’avions pas développé de programmes d’enrichissement d’uranium à grande échelle. Un nouveau chapitre dans la guerre de propagande contre l’Iran s’est ouvert sur le thème des opérations nucléaires secrètes de l’Iran.»

«Enfin, l’agence [de l’AIEA] a émis, en septembre, une déclaration anti-iranienne sans précédent. A partir de cette déclaration, l’Iran [devait] immédiatement signer et appliquer le Protocole supplémentaire. Un des points de la déclaration [stipulait] que le cas des activités nucléaires iraniennes pouvait être amené devant le Conseil de sécurité de l’ONU […] Nous devions donc adopter une position ferme.»

«Il était clair que les Américains étaient [résolus à remettre] notre dossier au Conseil de sécurité de l’ONU. Nous avons décidé de tenir des pourparlers avec la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne – les pays qui ont joué un rôle important dans la finalisation de la déclaration anti-iranienne. De hauts fonctionnaires de ces pays ont été invités à Téhéran. Nous leur avons annoncé que nous ne voulions pas signer le Protocole supplémentaire, mais que nous étions prêts à [discuter] des lois et des règlements internationaux. Pourtant, ils ont insisté pour qu’on le signe sans conditions. [Mais] nous avons affirmé que nous accepterions le Protocole supplémentaire uniquement en fonction de notre propre interprétation de celle-ci.» [7]

‘En coopérant avec l’Europe, nous pouvons transformer la menace américaine en une opportunité’

Rohani a récemment été cité déclarant que le dossier iranien devait être examiné dans le cadre de l’AIEA, et non par d’autres institutions; il a ajouté que l’Iran devait obtenir le droit de poursuivre son activité nucléaire pacifique: « Nous avons accepté de cesser nos programmes d’enrichissement de combustibles volontairement, et nous n’étions sous aucune obligation permanente [nous n’avons pris aucun engagement permanent] à ce propos. Après tout, nous sommes arrivés à un accord avec ces pays européens, lequel est [ensuite] devenu la Déclaration de Téhéran.» [8]

Rohani fait remarquer que l’Iran a accepté de signer le Protocole supplémentaire selon le principe du ‘donnant donnant’, et qu’il considère donc l’Europe comme une force sur laquelle l’Iran pourrait compter face à la menace américaine. «L’Europe nous a soutenus lorsque les Etats-Unis insistaient pour que le dossier iranien soit remis au Conseil de sécurité […] Jusqu’à présent, nous avons pu surmonter un autre complot américain contre nous. Nous ne pensons plus que les Etats-Unis puissent remettre notre dossier au Conseil de sécurité.» [9]

Il souligne que l’Iran devrait avoir le droit « d’entreprendre des activités de production de combustibles», notant: «Nous avons besoin d’une volonté nationale pour atteindre cet objectif. Cette affaire n’a pas encore été politisée [i.e. il existe un consensus national à ce propos], et nous devons être attentifs à ce qu’elle ne le devienne pas. L’Amérique voulait nous menacer en soulevant ce débat. Mais je pense qu’en coopérant avec l’Europe, nous pouvons transformer cette menace [américaine] en une opportunité.» [10]

L’enquête de l’AIEA doit être clôturé

Rohani a aussi demandé récemment que l’AIEA mette un terme à son enquête sur les violations nucléaires iraniennes qui dure depuis 13 mois: « Nous devons arriver à ce que le conseil d’administration de l’AIEA referme définitivement le dossier sur l’activité nucléaire iranienne pacifique, et retire cette affaire de son programme.» [11]

Le quotidien réformiste iranien Aftab-e Yazd cite une importante source diplomatique au sein de la délégation iranienne auprès de l’AIEA selon laquelle si le dossier iranien n’est pas refermé, l’Iran reprendra son programme d’enrichissement d’uranium et envisagera même de cesser sa collaboration avec l’AIEA. [12]

Le 9 mars, le secrétaire du Comité des affaires étrangères du Conseil suprême de sécurité nationale, Hossein Moussavi, a prévenu que l’Iran « adopterait une nouvelle politique» si le conseil d’administration de l’AIEA retardait la fermeture du dossier.

Il prétend qu’ « en acceptant de signer et d’appliquer le Protocole supplémentaire du TNP, l’Iran a dissipé toutes les plaintes de ses adversaires. [13]

Le quotidien réformateur Iran Daily explique récemment que «l’Iran a permis aux inspecteurs de l’AIEA de visiter l’Iran librement, et cela a donné de fausses idées aux membres du conseil d’administration de l’AIEA, selon lesquelles Téhéran était prêt à agir selon leurs volontés […] Si l’AIEA ne […] répond pas aux besoins nucléaires iraniens, elle ne devrait pas s’attendre à ce que Téhéran maintienne sa coopération unilatérale avec l’Agence et ne reprenne pas sa production d’uranium enrichi.» [14]


[1] Une assemblée de 86 ayatollahs qui nomment le Guide suprême iranien.

[2] Jaam-e Jam (Iran), 8 mars 2004

[3] Iran Daily, 8 mars 2004

[4] Iran Daily, 8 mars 2004

[5] Jumhour-e Eslami (Iran), 8 mars 2004

[6] Le Conseil de discernement de l’intérêt public, présidé par l’ancien président iranien, Ali Akhbar Hashemi Rafsanjani, est un organisme conservateur très puissant qui a un rôle d’arbitrage entre leMajlis (parlement iranien) et le Conseil Constitutionnel, aussi conservateur.

[7] Iran Daily, 8 mars 2004

[8] Iran Daily, 8 mars 2004

[9] Kayhan (Iran), 8 mars 2004

[10] Jumhour-e Eslami (Iran), 8 mars 2004

[11] Jumhour-e Eslami (Iran), 8 mars 2004

[12] Aftab-e Yazd (Iran), 7 mars 2004

[13] http://khabarnameh.gooya.com/politics/archives/007503.php 9 mars 2004

[14] Iran Daily, 8 mars 2004

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