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9 November 2003
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Réactions palestiniennes à l’attentat de Gaza contre le convoi américain.

Les réactions palestiniennes à l’attentat perpétré contre le convoi américain de la commission d’évaluation du programme universitaire Fulbright à Gaza, où trois membres du personnel de sécurité américain ont trouvé la mort, mettent en cause Israël. Les forces de sécurité de l’Autorité palestiniennes ont arrêté neuf suspects, donc six appartiennent au FPLP (Front populaire de libération de la Palestine). Suite aux arrestations, Zakariya Al-Agha, membre du comité exécutif de l’OLP, a déclaré que l’Autorité palestinienne n’extraderait pas les détenus, précisant que ces derniers seraient jugés par la Justice de l’Autorité palestinienne. [1] Peu de temps après l’arrestation, et suite aux requêtes du FPLP, les détenus ont toutefois été relâchés. [2]

Le département d’Etat américain a annoncé sur son site une récompense de 5 millions de dollars en échange d’informations sur les auteurs de l’attentat. Le Colonel Rachid Abou Shbak, chef de la sécurité intérieure de l’Autorité palestinienne à Gaza, a vivement critiqué l’offre américaine, la qualifiant de «méprisable, vu qu’elle s’adresse à un peuple que la tentation matériellene fait pas saliver (…) Le peuple palestinien, ses dispositifs de sécurité et ses factions nationalistes ne travaillent pour le compte d’aucun élément [extérieur].» [3]

Les factions palestiniennes: nous ne sommes pas coupables

La plupart des organisations palestiniennes ont publié des communiqués niant toute implication dans l’attentat et précisant que leur objectif était de combattre l’occupation israélienne, non les Américains.

Dans son communiqué, le Fatah souligne que ce n’est ni le but du mouvement ni un objectif national de porter atteinte aux Américains, aux visiteurs et aux travailleurs étrangers. [4] Les Brigades des martyrs Al-Aqsa, branche militaire du Fatah, ont publié leur propre communiqué niant toute participation à l’attentat et affirmant que c’est Israël qui a défini l’itinéraire du convoi, ce qui fait que les Palestiniens n’ont pas pu placer de mines le long de la route. [5]

Des déclarations similaires ont été faites par les porte-parole du Hamas et du Djihad islamique. Le Hamas a assuré qu’il n’avait aucun intérêt à étendre le conflit, et qu’Israël était le principal ennemi du peuple palestinien. Les Brigades Ezzedine Al-Qassem, branche militaire du mouvement, soulignent dans leur propre communiqué que même si l’Amérique est le partenaire de l’ennemi sioniste, comme l’indique le veto américain à la Résolution de l’ONU condamnant la construction par Israël d’une barrière de sécurité, leur bataille est dirigée contre l’occupation israélienne, et non contre les Américains. [6]

Dans une déclaration de même type, Nafez Azzam, membre du Djihad islamique, a souligné que la bataille opposait les Palestiniens à l’occupation. En outre, il n’a pas exclu la possibilité d’une responsabilité israélienne de l’attentat. [7]

Responsables de l’Autorité palestinienne, officiels et chroniqueurs: Israël est coupable

Ahmed Qoreï, Premier ministre de l’Autorité palestinienne, aussi connu sous le nom d’Abou Alaa , a condamné l’attentat, sans toutefois accuser Israël: «Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet incident criminel (…) Nous allons enquêter sur cette affaire: nous allons examiner les faits et prendre les mesures nécessaires (…)» [8]

Yasser Arafat, président de l’Autorité palestinienne , tout en condamnant l’attentat et en ordonnant la mise en place d’un comité d’enquête, a incriminé Israël. Un communiqué officiel établit: «La direction palestinienne condamne avec la plus grande fermeté l’attentat criminel intervenu à Beit Lahia, [à proximité de Gaza] sous contrôle militaire israélien, lequel a causé la mort de quatre [sic] observateurs américains (…) Depuis plusieurs mois, la région frontalière du nord de Gaza connaît le retour de l’occupation, où les forces d’occupation israéliennes plantent des mines (…) La direction palestinienne exprime ses sincères condoléances au président américain, à l’Administration américaine et aux familles des victimes innocentes.» [9]

Saeb Erekat, ministre du gouvernement d’urgence d’Abou Alaa , a également condamné l’attentat, le qualifiant de «regrettable incident», et précisant: « Aucun Palestinien ne porterait atteinte aux délégations de surveillance internationales.» Il a affirmé que le convoi était constitué d’«inspecteurs américains avec qui nous avions entrepris d’œuvrer à l’inspection de l’application de la Feuille de route.» [10]

Dans son communiqué, le Conseil législatif palestinien a noté que l’occupation israélienne était la seule à profiter de l’attentat. [11]

Le Comité exécutif de l’OLP a condamné l’attentat, assurant que « l’objectif de cet acte d’agression est de salir la réputation de notre peuple palestinien et de blanchir les crimes commis contre ce dernier dans les territoires palestiniens.» [12]

Suite à l’arrestation de neuf suspects palestiniens, Zakariya Al-Agha, membre du comité exécutif de l’OLP, a démenti toute responsabilité palestinienne dans l’attentat. Israël, a-t-il souligné, a le plus à gagner de l’attentat, car il souhaite empêcher un rapprochement américano-palestinien. Al-Agha note que s’il s’avère que des Palestiniens sont impliqués dans l’attentat, ce ne peut être que pour le compte des Renseignements israéliens. [13]

Dans un article du quotidien de l’Autorité palestinienne Al-Hayat Al-Jadida, Adel Sadeq, adjoint du ministre des Affaires étrangères Nabil Chaath, a réagi en ces termes aux allégations incriminant les Palestiniens: «La logique [qui sous-tend] la politique de lutte palestinienne n’encourage pas les attentats prenant pour cible des officiels étrangers (…)» D’après M. Sadeq, «la possibilité que Sharon et ses généraux aient fait exploser la bombe à distance ne doit pas être écartée, car il existe des précédents bien connus de telles actions de leur part, notamment contre les Américains.» [14]

Hafez Al-Barghouthi, directeur du quotidien palestinien Al-Hayat Al-Jadida , énonce la possibilité que la bombe ayant atteint le véhicule américain ait en fait été destinée à des cibles israéliennes, tout en soulignant que l’attentat profite à Israël. Il estime qu’il s’agissait peut-être d’un piège où d’une opération israélienne ayant pour objectif de faire accuser les Palestiniens d’agression contre les Américains, à l’instar de rumeurs israéliennes antérieures selon lesquelles l’Autorité palestinienne comporterait des cellules d’Al-Qaïda. [15]

Bassem Abou Sumayyah, directeur de la radio palestinienne officielle La Voix de la Palestine et chroniqueur d’Al-Hayat Al-Jadida , accuse le Premier ministre israélien Ariel Sharon: «L’acte a été perpétré par un [élément] inconnu, avec le soutien d’un élément (…) expérimenté en matière de fabrication, de placement et d’explosion de mines (…).» Le but de l’attentat, selon lui, était de mettre de l’huile sur le feu et de donner le feu vert au gouvernement israélien, pour étendre la guerre d’annihilation et serrer davantage la corde autour du cou de l’Autorité palestinienne, du gouvernement et du peuple palestiniens.

Fouad Abou Hijleh, également chroniqueur d’Al-Hayat Al-Jadida , souligne qu’Israël est le seul bénéficiaire de l’attentat: il serait dans son intérêt de persuader les Etats-Unis de la nécessité d’une occupation totale de la bande de Gaza et de ne pas intervenir contre les opérations perpétrées par Israël à Rafah. Commentant l’opinion selon laquelle le Mossad serait à l’origine de l’attentat, Abou Hijleh écrit: «Nous sommes certains que l’Administration américaine sait que nous savons que cette attaque criminelle contre des civils américains (…) a été planifiée par Israël sous la responsabilité personnelle du Mossad.» [16]

Hani Al-Masri, membre du ministère de l’Information de l’Autorité palestinienne et chroniqueur au quotidien palestinien Al-Ayyam, estime lui aussi qu’Israël a beaucoup à gagner de l’attentat. D’après lui, ceux qui pensent qu’Israël est impliqué rappellent les pressions européennes exercées sur les Etats-Unis pour que ces derniers envoient des observateurs internationaux surveiller la mise en œuvre de la Feuille de route. Il ajoute qu’Israël considère les opérations de ce type comme un moyen aisé de persuader le quartet de l’inutilité de l’envoi d’observateurs internationaux, tout au moins en ce qui concerne la sécurité. [17]

Ahmed Dahbour, responsable du ministère de la Culture , écrit, également dans Al-Hayat Al-Jadida, que «toute personne dotée d’une tête, de deux yeux et d’un nez peut comprendre, voir et sentir derrière cette opération un complot [visant à exacerber] les difficultés que traversent les Palestiniens.» [18] [19]

* B. Chernitsky est chargée de recherche au Middle East Media Research Institute


[1] Al-Hayat Al-Jadida (Autorité palestinienne), le 20 octobre 2003; Al-Ayyam (Autorité palestinienne), le 20 octobre 2003.

[2] Al-Ayyam (Autorité palestinienne), le 2 novembre 2003.

[3] Al-Ayyam (Autorité palestinienne), le 2 novembre 2003.

[4] Al-Hayat Al-Jadida (Autorité palestinienne), le 16 octobre 2003.

[5] Al-Hayat Al-Jadida (Autorité palestinienne), le 16 octobre 2003.

[6] http://www.palestine-info.info/arabic/hamas/statements/2003/16_10_03.htm

[7] Al-Hayat Al-Jadida (Autorité palestinienne), le 16 octobre 2003. Le Front démocratique de libération de la Palestine a publié sa propre condamnation de l’attentat qui affirme que ce dernier ne sert pas les intérêts palestiniens nationaux. Le FPLP a nié toute implication dans l’incident.

[8] Abou Alaa a ajouté : «Nous sommes très choqués par la nouvelle de la mort des quatre [sic] observateurs américains [sic].» Il a également espéré que l’incident ne ralentirait pas les efforts américains pour faire avancer le processus de paix. Al-Hayat Al-Jadida, (Autorité palestinienne), le 16 octobre 2003.

[9] Al-Ayyam (Autorité palestinienne), le 16 octobre 2003.

[10] Al-Qods (Jérusalem), le 16 octobre 2003.

[11] Al-Hayat Al-Jadida (Autorité palestinienne), le 16 octobre 2003.

[12] Al-Ayyam (Autorité palestinienne), le 16 octobre 2003.

[13] Al-Hayat Al-Jadida (Autorité palestinienne), le 20 octobre 2003.

[14] Al-Hayat Al-Jadida (Autorité palestinienne), le 16 octobre 2003. Le chroniqueur Talal Oqal estime aussi qu’Israël a sans doute commandité l’attentat : «On peut supposer que le gouvernement israélien, qui opte systématiquement pour l’option militaire et répand la violence dans la région, [de manière à toucher à l’avenir] (…) la Syrie, le Liban et l’Iran, sous prétexte de poursuivre le prétendu terrorisme et ses partisans (…), s’efforce d’amener la position américaine à un niveau d’agression convenant à la politique israélienne.» Al-Ayyam (Autorité palestinienne), le 16 octobre 2003.

[15] Al-Hayat Al-Jadida (Autorité palestinienne), le 16 octobre 2003.

[16] Al-Hayat Al-Jadida (Autorité palestinienne), le 16 octobre 2003.

[17] Al-Ayyam (Autorité palestinienne), le 19 octobre 2003.

[18] Al-Hayat Al-Jadida (Autorité palestinienne), le 17 octobre 2003.

[19] Al-Hayat Al-Jadida (Autorité palestinienne), le 16 octobre 2003; http://www.alhayat-j.com/char.php

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