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27 October 2003
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Chirine Ebadi : Lauréate iranienne du Prix Nobel de la paix

Le 10 octobre 2003, Chirine Ebadi, activiste iranienne des droits de l’Homme, a obtenu le Prix Nobel de la paix. Cette avocate de 56 ans a été, en 1969, la première femme à devenir juge en Iran. Musulmane et laïque, elle a été remplacée en 1979, après la Révolution islamique. Depuis, elle est devenue avocate des droits de l’Homme, fournissant une représentation légale aux victimes de la persécution politique et défendant les droits des femmes et des enfants en Iran. Chirine Ebadi s’est notamment battue pour faire ratifier par l’Iran la Convention des Nations unies sur l’élimination de la discrimination contre les femmes, bataille perdue en raison de l’opposition du Conseil des Gardiens et de différents guides religieux iraniens.

Chirine Ebadi défend la stricte séparation de la religion et de l’Etat. Elle s’oppose en cela à la position des guides religieux au pouvoir en Iran, ainsi qu’à celle du président Mohammed Khatami, dont la vision d’une démocratie religieuse se base sur l’unité des pouvoirs.

Voici quelques extraits d’une interview de Chirine Ebadi, publiée dans le quotidien Al-Sharq Al-Awsat, édité en arabe à Londres , suivie des réactions provoquées dans les médias iranienspar l’attribution du Prix Nobel 2003:

Première partie

Ebadi: Khatami a manqué toutes les occasions

Chirine Ebadi a accordé une interview au journaliste iranien Amir Taheri, publiée dans le numéro du 19 octobre 2003 du quotidien Al-Sharq Al-Awsat, édité en arabe à Londres. En voici quelques extraits: [1]

La réforme peut se faire sans violence en Iran

Question: (…) Certains pensaient que vous préfèreriez rester en Europe.

Chirine Ebadi: Je n’ai jamais envisagé de ne pas revenir [en Iran]. Sans lien avec l’Iran, ma vie n’a aucun sens. Je n’étais pas préparée à ce qui est arrivé. Je ne savais même pas que j’étais candidate [au Prix Nobel]. Comme je vous l’ai dit, depuis le début, je vois dans ce prix un message de la communauté internationale, adressé avant tout au peuple iranien, et en premier lieu aux femmes, et ensuite au monde islamique [dans son ensemble]. Le contenu de ce message est que les droits humains sont la propriété de tous les êtres humains, et que la paix n’est possible que si ces droits sont respectés.

Question: Le fait que vous ayez reçu le Prix Nobel accentue-t-il le dynamisme du mouvement démocratique [en Iran], mouvement dont l’activité semble avoir diminué ces dernières semaines?

Ebadi: C’est ce que j’espère. Le contenu du message est que la lutte pour les droits de l’Homme en Iran n’est pas une affaire privée: elle renforce la société civile, ce sans quoi il ne peut y avoir de démocratie. Le changement intervient dans une société quand le comportement d’un grand nombre de gens change. C’est le cas dans notre pays.

Question: Le régime actuel peut-il être reformé sans violence?

Ebadi: Oui. Je soutiens que rien d’utile ni de durable ne peut émerger de la violence. De même, je pense que nous pouvons agir dans le cadre de la loi, et aspirer à ce que les changements requis soient instaurés au moyen de mesures constitutionnelles. Je n’ai rien fait qui enfreigne la loi, car je soutiens [les moyens] pacifiques. Le nombre de personnes favorables à la réforme de cesse de croître.

L’Iran, contrairement à l’Irak et à l’Afghanistan, possède un mécanisme interne qui rend possible le changement

Question: Certains affirment que le fait de vous décerner le Prix Nobel est un geste politique de la part de l’Europe, qui cherche à prouver que le changement politique peut avoir lieu grâce à une ‘force souple’ plutôt qu’à la ‘force brutale’ utilisée par les Etats-Unis en Irak et en Afghanistan.

Ebadi: Je ne suis pas d’accord avec cette analyse. La situation en Iran est différente de celle de l’Irak ou de l’Afghanistan. Il n’existait pas de mécanisme interne rendant possible le changement en Irak et en Afghanistan, alors qu’il en existe un en Iran. L’Europe s’est aperçue que pour que cessent les guerres, les droits humains doivent être honorés partout dans le monde. C’est un principe et une position concrète.

Question: Vous avez soutenu l’élection de Mohammed Khatami à la présidence. Le considérez-vous toujours comme un chef de file du mouvement de la réforme?

Ebadi: Je suis une parmi des millions à avoir voté pour Khatami, parce qu’autrement les conservateurs auraient gagné les élections. Nous n’avions pas le choix. Toutefois, nous devons malheureusement reconnaître que le président Khatami a manqué toutes les occasions historiques qui se sont présentées à lui, de sorte que les mouvements démocratique et réformateur se sont passés de lui.

Question: Le président Khatami a dit que votre désignation ne justifiait pas tout ce ‘tapage’. Que répondez-vous à cela?

Ebadi: Je respecte l’opinion du président. Les gens sont libres de leurs opinions.

Question: Certains prétendent que le moment venu, vous ne serez rien de plus qu’un souvenir, à l’instar du leader birman Aung San Suu Kyi, lui aussi lauréat du Prix Nobel de la paix.

Ebadi: La Birmanie n’est pas mon territoire, mais je sais beaucoup de choses sur l’Iran. Notre problème ne se limite pas à ma personne ou à celle de qui que ce soit d’autre. Nous bénéficions d’un mouvement pour la démocratie et les droits humains bien enraciné, qui ne cesse de se développer. Il est appuyé dans tous les secteurs de la société.

Les Iraniens ont été profondément déçus par la Révolution islamique

Question: La situation semble stagner en Iran. Toutes les élections montrent qu’une écrasante majorité est favorable à la réforme, et pourtant la réforme n’a pas lieu. Certains considèrent même qu’une nouvelle révolution est nécessaire.

Ebadi: Je pense que le temps des révolutions est révolu. Rien ne garantit qu’une nouvelle révolution serait plus bénéfique que celle intervenue voilà 24 ans. Après des années d’observation, je suis arrivée à la conclusion que les révolutions ne tiennent jamais leurs promesses. Ce que je prône est un mouvement de réforme englobant tous les domaines de la vie politique, sociale et culturelle et, bien entendu, les droits de l’Homme. Les Iraniens ont été profondément déçus par la Révolution islamique. Avec la révolution islamique et la guerre en Irak qui a suivi, un nombre incalculable de familles ont perdu leurs fils et ceux qui subvenaient à leurs besoins. La nation a perdu les meilleurs de ses jeunes hommes, tandis que des millions d’Iraniens ont été forcés de s’exiler. Plusieurs générations devront encore payer les frais de cette révolution. La seule façon de se sortir de cette situation est la réforme par des moyens pacifiques. Khatami n’est pas le seul à appeler à la réforme, et le fait que son gouvernement ait échoué ne signifie pas que le mouvement de la réforme est un échec. De toutes façons, le second et dernier mandat de Khatami va prendre fin, mais cela ne signifiera pas la fin de nos espoirs.

Question: Concrètement, comment le changement peut-il intervenir en Iran?

Ebadi: Inutile de chercher à prédire l’avenir. Il y a toujours des surprises. Le changement peut intervenir grâce aux élections. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une nouvelle loi électorale permettant aux citoyens de voter pour le candidat de leur choix. Si la méthode actuelle est maintenue, et que le Conseil des Gardiens se trouve encore habilité à déterminer le résultat des élections, beaucoup d’Iraniens décideront certainement de boycotter les élections générales anticipées de mars 2004, exactement comme ils l’ont fait lors des dernières élections municipales.

Je suis favorable à la séparation de la religion et de l’Etat

Question: La République islamique devrait-elle être remplacée par un régime laïque?

Ebadi: Il existe une certaine confusion à ce sujet. Le régime iranien actuel n’est pas religieux; c’est un régime où ceux qui détiennent le pouvoir exploitent la religion dans le but de se maintenir au pouvoir. Si le régime actuel ne corrige pas sa façon de faire et ne commence pas à refléter la volonté du peuple, il échouera même s’il emprunte une voie laïque. Je suis favorable à la séparation de la religion et de l’Etat parce que l’arène politique est ouverte à un nombre illimité d’intérêts. Ma position est aussi celle des principales autorités religieuses et correspond à la tradition chiite.

Question: Que répondes-vous à ceux qui prétendent que l’islam et les droits de l’Homme sont incompatibles?

Ebadi: Qu’ils se trompent. Il est vrai que les droits humains sont enfreints dans la plupart des pays islamiques, mais c’est là une réalité politique plutôt que religieuse. Ilexiste toutes sortes de régimes dans les pays islamiques: certains sont laïques, d’autres marxistes ou panarabes. Ces derniers aussi ont bafoué les droits de l’Homme. Quel rapport existe-t-il entre un régime opprimant, cruel envers son peuple, et le débat sur l’incompatibilité de l’islam et des droits de l’Homme? Le régime irakien baasiste était considéré comme laïque, et en Corée du Nord, on ne peut parler de régime islamique.

Question: Vous estimez donc qu’il faut séparer le débat politique du débat religieux?

Ebadi: En tant qu’individus, nous sommes influencés par nos croyances religieuses, ou par l’absence de telles croyances. La vie est ainsi faite. Ce que je suggère, c’est que nous ne permettions à personne d’imposer ses opinions religieuses par la force, l’oppression ou l’exercice de pressions. Les gens doivent cesser d’exploiter l’islam à des fins odieuses. Ils parlent de mentalité ‘islamique’ pour prouver que les femmes sont faibles et instables, et incapables de participer aux décisions politiques. Ils parlent d’économie ‘islamique’ afin de justifier l’exploitation qu’ils font des ressources de la nation. Ils parlent d”éducation ‘islamique’ pour justifier l’endoctrinement des enfants et des jeunes gens. Ils parlent de loi islamique pour jouer un petit jeu sémantique qui sert leurs objectifs.

Question: On dit que vous allez peut-être devenir la tête de liste des candidats démocratiques des prochaines élections parlementaires, ou soumettre votre candidature à la présidence en 2005.

Ebadi: Je défends les droits de l’Homme, je suis avocate, et je n’ai aucun autre intérêt. Je n’ai pas le projet de participer aux élections. Le prix que j’ai reçu montre bien que la voie que j’ai choisie ces 20 dernières années est la bonne. Je suis le bâton des sans défense et la voix des muets. Je dois prouver que je suis digne de l’honneur que l’on m’a fait.

Lutter pour l’égalité, c’est obéir à la volonté d’Allah

Question: Hors d’Iran, vous ne portez pas le voile. Pourquoi pas?

Ebadi: Je porte le voile en Iran parce que c’est la loi. Si je ne le portais pas, j’enfreindrais la loi. Je veux changer la loi parce que je pense que ce n’est pas à l’Etat de dire aux femmes si elles doivent ou non se couvrir la tête. Je ne porte pas le voile hors d’Iran parce qu’il n’y pas de Loi de ce type à l’étranger. Beaucoup d’Iraniennes font comme moi. Au lieu d’enjoindre les femmes à se couvrir les cheveux, nous devrions leur apprendre à développer leur esprit. Je suis également opposée aux pays qui promulguent des lois interdisant aux femmes de porter le voile.

Question: Y a-t-il un message que vous souhaiteriez adresser aux musulmanes?

Ebadi: Oui. Continuez de lutter. Ne vous croyez pas condamnées à un statut inférieur. Consultez soigneusement le Coran pour que les oppresseurs ne réussissent pas à vous tromper avec leurs commentaires et leur choix sélectif de citations.Ne laissez pas des êtres déguisés en religieux prétendre qu’ils détiennent le monopole de la compréhension de l’islam. Instruisez-vous et investissez le maximum d’efforts dans tous les domaines. Allah nous a créés égaux, et en luttant pour l’égalité, nous obéissons à Sa volonté.

Deuxième partie

La presse iranienne sur la désignation de Chirine Ebadi

Ce prix est «la conséquence de l’hégémonie culturelle de la civilisation occidentale» [2]

Mohssen Yahyawi, vice-directeur de la Société des ingénieurs , composée d’orthodoxes, considère l’attribution du Nobel à Ebadi comme une attaque contre l’Iran: «En tant qu’ennemis de la Révolution, les Etats occidentaux – avec les Etats-Unis en première ligne -, essayent de soutenir les prétendues forces de la réforme pour perturber l’ordre de la République islamique.» Il affirme que dans ses discours, Chirine Ebadi appelle à l’abolition de nombreuses lois islamiques, concluant: «Je considère l’attribution du Prix Nobel de la paix comme une espèce de raillerie et comme une marque d’hostilité envers la république islamique.» [3]

Le journal conservateur Jomhouri-ye Eslami, dans un article intitulé «L’Occident attribue à Chirine Ebadi le prix Nobel de la paix», rappelle la participation d’Ebadi à la Conférence de Berlin de 2000 [4] et l’accuse de collaboration avec «les groupes américains», [5] affirmant que les autorités judiciaires iraniennes possèdent un dossier bien fourni la concernant.

Le journal iranien Kayhan, proche du pouvoir religieux, mentionne dans un bref article qu’outre le porte-parole du gouvernement Abdullah Ramazanzadeh et celui du ministre des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi, le nouveau ministre de l’Orientation islamique, M. Masjed Jamei, a lui aussi félicité Ebadi. L’article souligne qu’Ebadi avait, sous le Shah, un poste «important» dans la magistrature. Il souligne également qu’elle avait été condamnée après la prise de pouvoir islamique pour «propagande contre la République islamique d’Iran» et accusée de falsifier des interviews vidéo. Les vidéos en question présentaient des menaces et des pressions exercées, avec le soutien de l’Etat, par des membres de groupes militants. [6]

Si le monde était honnête, il aurait accordé ce prix à Khatami

Hojatoleslam Tof Hashemi , éditeur du quotidien réformateur Entekhab, a confié à l’ISNA, l’Agence de presse des étudiants iraniens, que même s’il pensait que l’attribution du Prix à une iranienne était un événement à fêter, il avait quelques réserves: «Si le monde était honnête, c’est à M. Khatami qu’il aurait accordé un tel prix, afin que le monde suive la voie du dialogue et de la paix. Mais comme nous pouvons le constater, certains comportements des plus hostiles luttent pour obtenir le monopole de la politique. Il est impossible que le prix ait été attribué à Ebadi sans le consentement et le contrôle des Américains. Nous serions heureux que Mme Ebadi utilise ce prix pour améliorer la réputation de l’Iran, mais s’il devient un moyen d’exercer des pressions sur le peuple, il faudra le reconsidérer.» [7]

Dans un autre article, l’ISNA présente d’autres avis, dont celui de l’islamiste réformateur Seyyed Abadi, membre du Comité des affaires légales du Majlis (Parlement iranien). Lui aussi exprime son mécontentement face à l’attribution du Nobel à Ebadi: «Le Prix Nobel de la paix n’est pas décerné aux personnes qui l’ont mérité par leur désir équilibré de paix (…) Si nous devions prendre une juste décision, notre conclusion serait qu’actuellement, le président iranien est la seule personne à avoir propagé le ‘dialogue des civilisations’ aux Nations unies en 2002. S’ils avaient vraiment voulu décerner le prix Nobel de façon juste et équitable, et en faire la pierre angulaire d’une politique favorable à la paix mondiale, ils l’auraient attribué au président Khatami. Mais l’hostilité rusée des institutions internationales n’a pas pris en compte ces vérités.»

Khatami lui-même a affirmé que des «considérations politiques» avaient influencé la décision du comité d’accorder le prix à Ebadi. Se disant «content qu’une compatriote connaisse un tel succès», Khatami a toutefois diminué l’importance du Prix Nobel de la paix, exhortant Chirine Ebadi à se concentrer sur «les intérêts du monde islamique et de l’Iran» et à «ne laisser personne exploiter son succès.» [8]

Le prix Nobel de la Paix est un instrument politique «servant les intérêts du colonialisme et d’un monde décadent»

Hojatoleslam Ali Saidi, membre du Comité central de l’Assemblée des dignitaires religieux et chef de l’Organisation islamiste de gauche Mehdi Karrubi, a déclaré que l’attribution du prix «n’aura pas d’impact particulier sur la population iranienne parce que les Iraniens comprennent bien quels sont les objectifs d’instruments de ce type.» Saidi considère en outre le prix comme un outil des «cercles sionistes»: «Ils ont recours à des marchepieds tels que le Prix de la paix pour soutenir au niveau politique certains éléments du pays.» [9]

Assadolah Badamchian, directeur du Centre politique de la moderne organisation islamiste de gauche Jamiyate Motalefeye Eslami , dirigée par le frère du président Khatami, a affirmé que les intérêts occidentaux avaient déterminé le choix d’Ebadi: «Qu’un prix scientifique soit attribué à une personne en raison de ses services rendus à l’Humanité est digne de louanges; mais si un prix est décerné pour servir les intérêts du colonialisme et d’un monde décadent, il est une marque de honte.» Badamchian évoque le rôle du lauréat Anwar Sadate qui, estime-t-il, a trahi les Palestiniens à Camp David. Il avance que presque aucun lauréat du prix ne l’a obtenu pour avoir servi son pays. «C’est tout à fait typique que le prix de la paix soit décerné à une femme se faisant passer pour réformatrice et bénéficiant en outre de l’appui de Powell, Bush, Blair et des dirigeants de ‘l’arrogance mondiale’.»

La riche culture iranienne islamique offre au monde le meilleur des modèles

Le lendemain de l’attribution du Prix Nobel à Ebadi, Ramazanzadeh évoque le «fort potentiel de la culture et de la civilisation iranienne.» [10] Mohammed Kianushrad, membre du Conseil national de sécurité au Majlis, souligne que «l’attribution du prix Nobel de la paixà une femme iranienne est [un événement] déterminant qui prouve à quel point l’histoire iranienne est riche – enrichie en plus par l’islam. Plusieurs Iraniens ont obtenu un prix de ce type.» [11]

Seyyed Mohammed Ali Abtahi, secrétaire parlementaire du président des Affaires légales , a loué les efforts déployés pour faire appliquer les droits de l’Homme à travers le monde: «Le fait qu’une iranienne ait reçu le prix Nobel est un point fort pour notre pays. Je sens que les Iraniens ont la possibilité de réussir à tous les niveaux. Je félicite Mme Ebadi et, en tant qu’Iranien, je suis ravi. Les Iraniennes sont actives au niveau national et international ainsi que dans le cadre des différentes élections. Les actions limitant la liberté sont constamment sujettes aux critiques des réformateurs.» [12]

Le Prix Nobel de la paix a éveillé la fierté des femmes iraniennes

Elahe Kalai, membre du Conseil national de Sécurité , estime que l’attribution du prix montre que «la démocratisation de la société iranienne a eu une influence, non seulement sur la région et sur le [monde] islamique, mais partout dans le monde.»

Evoquant elle aussi l’événement en termes positifs, Fariba Dawudimohajer, islamiste du camp réformateur et membre du comité central de l’Association des femmes journalistes, assure: «Toutes les femmes iraniennes fêtent le triomphe de Mme Ebadi.»

Mariam Behrusi, de l’organisation des femmes islamistes Seinab , déclare: «Nous souhaitons aux femmes iraniennes de réussir dans tous les domaines de la science, de la politique et des affaires. Je suis ravie qu’une femme iranienne puisse connaître un tel succès international.»

Fateme Haqiqatju, islamiste réformateur et député parlementaire , a lui aussi félicité Ebadi: «Le prix Nobel de la paix a éveillé la fierté des Iraniens, et plus particulièrement celle des femmes éprises de liberté qui, d’une mêmevoix, clament que la paix, la liberté et l’amour existent vraiment en Iran.»


[1] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 19 octobre 2003.

[2] Entekhab, le 11 octobre 2003.

[3] ISNA, le 10 octobre 2003.

[4] Conférence d’Heinrich-Böll-Stiftung (2000). La conférence a été interrompue en raison de protestations favorables à l’opposition iranienne en exil. Après le retour des invités iraniens en Iran, certains ont été arrêtés. Ojaoleslam Eshkewari est encore en prison. Il avait parlé de laïcité et d’islam. Pr Pahlavan est resté en Allemagne.

[5] Jomhouri-ye Eslami, le 11 octobre 2003.

[6] Kayhan, le 11 octobre 2003.

[7] ISNA, le 10 octobre 2003.

[8] Tehran Times, le 15 octobre 2003.

[9] ISNA, le 10 octobre 2003.

[10] IRNA, le 11 octobre 2003.

[11] ISNA, le 11 octobre 2003.

[12] ISNA, le 10 octobre 2003.

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