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20 October 2003
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Le nouveau magazine en ligne d’Al-Qaïda affiche une interview d’un des terroristes les plus recherchés, et appelle au meurtre des Américains et des non-musulmans

Des partisans d’Al-Qaïda en Arabie Saoudite ont créé un nouveau magazine en ligne: «La voix du djihad.» Ce magazine se définit comme un «bimensuel traitant du djihad et des moudjahidin sur la Péninsule arabique.» Voici quelques extraits de différents articles du premier numéro: [1]

L’éditorial: Pourquoi le djihad est-il nécessaire en Arabie Saoudite?

L’éditorial du premier numéro de «La voix du djihad» est rédigé par le«guerrier du djihad Suleiman Al-Dosari», qui écrit: «Un grand devoir nous incombe: le djihad pour Allah (…) Allah impose le djihad dans [plusieurs] cas; or notre époque les englobe tous, du [devoir] de repousser les infidèles, au soutien des opprimés et à la libération des captifs et des prisonniers, en passant par la lutte contre les apostats. Elle englobe le djihad volontaire, qui consiste à combattre les infidèles pour leur faire payer la jizya [impôt payé par les non-musulmans vivant sous un gouvernement islamique], avec humiliation. Tous ces commandements s’appliquent aussi bien à chaque musulman séparément qu’à tous collectivement. Mais tant que ces commandements ne seront pas appliqués par un nombre suffisant de musulmans, ils devront être observés individuellement (…)

L’un des principaux lieux où le djihad doit être observé par chaque musulman individuellement est la terre des deux lieux saints [la Péninsule arabique]. Là, l’ennemi croisé occupant pille les trésors de la terre, détermine la politique [du pays] et mène la guerre contre les musulmans. Son gouvernement est, par ailleurs, un agent et un apostat qui met à exécution des plans de colonisation, soutient les infidèles et gouverne selon une loi qui n’est pas la loi d’Allah (…) Ses prisons renferment des opprimés qui sont soumis à des tortures insupportables, à des agressions et des malédictions contre Allah, à des insultes contre la religion, au mépris des croyants, [et tout cela] avec l’aval de la famille des Saoud, dont les membres réduisent les réformateurs au silence [en référence aux adversaires du régime qui réclament la ‘réforme’ vers un Etat plus fondamentaliste] ainsi que ceux qui appellent à la vertu, emprisonnant ceux qui les exhortent à imposer la loi d’Allah.

Il est surprenant que plusieurs jeunes gens qui se consacrent au djihad se tournent vers d’autres arènes et renoncent à la libération de la terre pure [d’Arabie Saoudite, à la purification] de la souillure des croisés et de leurs larbins, alors même que cette terre est la valeureuse terre du djihad qui a besoin plus que toute autre de purification et de libération.

Il existe plusieurs raisons à ce [phénomène étonnant], dont (…) l’attaque cruelle provenant de ceux qui ont abandonné le [djihad], qui tremblent de peur [en référence aux dignitaires religieux qui appuient le régime saoudien] et qui n’ont rien à redire à l’occupation de leur terre par des soldates américaines (…)»

Article: Abattez les Américains dont le sang est «comme le sang des chiens»

Le magazine comporte un article du cheikh Nasser Al-Nadji, qui écrit: «(…) Les chiens, pas plus que les autres animaux, n’ont reçu de mission et de commandements [religieux], ni d’interdits [religieux]; ils ont été créés conformément à une nature donnée, dont ils ne dévient pas. Ils diffèrent en cela des infidèles, qui ont été créés par Allah pour Le vénérer et croire à Son monothéisme, mais qui L’ont renié, adoptant d’autres dieux.

Tous ceux qui acceptent cela admettent que l’hérésie de l’infidèle et sa rébellion contre la religion d’Allah justifient que [l’on verse] son sang et qu’on l’humilie, et admettent que son sang ne vaut pas plus que le sang d’un chien.

Ce qui est dit plus haut suffit pour que le monothéiste brûle du désir [de verser] le sang de l’infidèle, d’abattre l’ennemi d’Allah et de le découper en morceaux. Ce n’est nullement étrange. Si le croyant n’est pas prêt à tolérer la vue d’un être qui a insulté son père ou l’a atteint dans son honneur, comment pourrait-il tolérer la vue de celui qui maudit son Dieu qu’Il aime plus que ses êtres chers? Comment [pourrait-t-il de ne pas tuer cet infidèle], quand bien même Allah le lui permet, car pour Allah, ce serait comme tuer un chien?

Ô frère combattant du djihad, ne désires-tu pas le Paradis? Ne souhaites-tu pas te protéger de l’Enfer? (…) Tue le polythéiste, tue celui dont le sang est semblable au sang du chien, tue celui qu’Allah t’a ordonné de tuer et contre qui le Prophète d’Allah t’a mis en garde. Ne l’as-tu pas vu, celui dont le sang est semblable au sang du chien, maudire ta religion et s’emparer de ta sœur? Ne l’as-tu pas vu, celui dont le sang est semblable au sang du chien, occuper les territoires musulmans, contrôler la terre des lieux saints, faire régner le colonialisme à la Mecque et Médine? Celui dont le sang est semblable au sang du chien, qui a ignoré toutes les nations du monde pour choisir les musulmans afin de les faire pleurer et d’inciter le monde à se moquer d’eux… Celui dont le sang est semblable au sang du chien a incité ses agents traîtres à régner sur les fidèles et loyaux guides religieux (…) Bush, fils de Bush, est un chien fils de chien. Son sang est le sang d’un chien; il aboie comme un chien; il possède toutes les caractéristiques du chien, hormis la fidélité. Il est donc une hyène (…) [Le ministre saoudien de l’Intérieur] Nayef Ibn Abd-El-Aziz, puisse Allah le combattre, n’a ni cervelle, ni honneur, ni honte, ni religion, ni virilité, ni moralité, ni crédibilité (…)»

Autres articles: Les Etats-Unis sont l’ennemi le plus odieux de l’histoire de l’islam

Ce premier numéro présente d’autres articles, dont un article de Qeis Ben Habira qui appelle au djihad «les guerriers du djihad pour Allah aux frontières islamiques de l’Hindu Kush, Tora Bora, Djénine, Gaza, Grozni et la terre des deux lieux saints». L’article conclut par: «Rendez-vous au Paradis!»

On trouve aussi dans ce magazine un poème maudissant les dirigeants arabes et une traduction des «principaux extraits» d’un article non daté et dépourvu de référence attribué au New Yorker sur l’Agence de sécurité nationale; l’article est intitulé «L’Arabie Saoudite vue par les Etats-Unis.»

Le magazine cite en outre le cheikhNasser Al-Fahd, arrêté en Arabie Saoudite après avoir exprimé son soutien aux attentats de Riyad de mai 2003:«Je me suis longuement penché sur l’histoire de l’islam; j’en ai tourné les pages; j’ai passé en revue les ennemis de l’islam, les guerres menées contre eux, les croisés, les idolâtres, en Orient et en Occident, pendant plus de 10 générations – et je n’ai pas trouvé d’ennemi pus hostile et odieux que l’Amérique.»

La «Voix du djihad» affiche une critique de l’ouvrage du cheikh Abdallah Azzam, intitulé «Les vertus du djihad accordées aux esclaves d’Allah» et publie en outre un chapitre du livre du cheikh Ayman Al-Zawahiri: «Cavaliers sous la bannière du Prophète» qui évoque l’histoire d’Issam Al-Qamari, leader de l’organisation égyptienne du Djihad, abattu en 1988 après s’être enfui d’une prison égyptienne.

Le magazine propose aussi à ses lecteurs un article d’Abou Abdallah Al-Saadi, lequel s’élève contre le dénigrement des attentats comme façon de provoquer le changement politique.

Extrait biographique: le cheikh Al-Ayyiri, leader d’Al-Qaïda

Ce magazine comprend un extrait biographique de la vie du cheikh Youssef Al-Ayyiri, leader d’Al-Qaïda en Arabie Saoudite, qui figurait sur la liste des 19 islamistes les plus recherchés, liste qui fut rendue publique quelques jours avant les attentats de Riyad. Le cheikh Al-Ayyiri gérait le site d’Al-Qaïda avant d’être exécuté par les forces de sécurité saoudiennes, en juin 2003. Sa biographie établit qu’il a servi de garde de corps personnel à Oussama Ben Laden en Afghanistan, puis au Soudan, avant de revenir en Arabie Saoudite et d’être arrêté après l’attentat des tours de Khobar en 1996.

A son retour en Arabie Saoudite, le cheikh Salman Al-Odeh lui aurait confié: «Je suis fier de compter parmi les soldats d’Abou Abdallah [Ben Laden].» Toutefois, quand un riche saoudien demanda à ce qu’Al-Ayyiri lui amène une lettre du cheikh Al-Odeh comme condition au versement d’un don de 8 millions de rials saoudiens à Khattab, commandant du Djihad en Tchétchénie, Al-Odeh aurait refusé, affirmant: «Je ne crois pas au [combat] en Tchétchénie.»

Le cheikh Al-Ayyiri était proche de Khattab, et après avoir été relâché de la prison saoudienne où il était détenu, il a rédigé de nombreux essais pour le site de la «Voix du Caucase», dont «Opérations martyre: suicide ou shahada?» et d’autres articles politiques, dont le plus récent était: «L’opération du théâtre de Moscou et ses conséquences bénéfiques sur les moudjahidin». La deuxième partie de la biographie d’Al-Ayyiri paraîtra dans le prochain numéro.

Interview d’un des leaders islamistes les plus recherchés

Le magazine publie une interview d’Abd El-Aziz Ben Issa Ben Abd El-Mohsen, aussi connu sous le nom d’Abou Hajjer, lequel fait également partie des 19 islamistes les plus recherchés des autorités saoudiennes. Abou Hajjer, natif de Riyad, relate son recrutement : «Il y a treize ans, on entendait parler des événements en Afghanistan. On en entendait parler à la mosquée, avec le soutien du gouvernement, et à la télévision, par les prédicateurs. Le djihad était bien vu à cette époque; le gouvernement avait réduit le prix des billets [d’avion pour le Pakistan]. Nous avions de la famille, des voisins et des amis en partance pour la terre du djihad, et les appels à la prière donnaient toujours des nouvelles des frères, rapportant les actes de bravoure des guerriers du djihad en terre afghane.

Le fait est que [nos] âmes aspiraient à rejoindre les guerriers du djihad, mais il y avait des obstacles à cela. Tout comme aujourd’hui, certains dignitaires religieux ne considéraient pas le djihad comme un commandement personnel s’appliquant à tous les musulmans séparément, ni qu’un individu doive partir en djihad sans le consentement de ses parents. Nous essayions bien sûr de les persuader du contraire, en vain. Puis un jour, un cheikh m’a présenté une fatwa établissant que se préparer [au djihad] est un commandement qui s’applique à chaque musulman, et qu’il n’est pas nécessaire de demander l’autorisation de ses parents pour s’y plier. C’est ainsi que je suis parti pour la terre du djihad (…)»

Abou Hajjer relate les batailles menées en Afghanistan: «Ensuite, j’ai rejoint les frères en Algérie. J’étais dans l’équipe chargée de l’approvisionnement, et notre mission était de transférer des armes et du matériel d’Europe au Maroc, puis du Maroc en Algérie. Je suis resté là-bas pendant des mois, jusqu’à ce que la plupart des membres de cette escouade soient emprisonnés et que six d’entre eux soient tués (…) Puis j’ai participé [au djihad] en Bosnie-Herzégovine (…) Et de là, je suis parti pour le Yémen, puis du Yémen en Somalie et jusqu’à l’Ogaden, une région du territoire somalien occupée par l’Etat croisé éthiopien, qui essaie de convertir les musulmans somaliens au christianisme.

J’ai vu de mes propres yeux des églises dans la région, alors que 100% de la population somalienne est musulmane et victime de cruelles attaques (…) J’ai rejoint mes frères de l’Union islamique de Somalie, et là, une longue affaire s’est conclue par mon emprisonnement pour une période de deux ans et sept mois, à la fin de laquelle j’ai été extradé [et rendu] aux tyrans des deux lieux saints; j’ai alors été détenu pendant quelque temps. Un mois après ma libération, je suis parti pour l’Afghanistan et me suis entraîné avec mes frères à me battre contre les Américains.

Aujourd’hui, Allah soit loué, je suis [en Arabie Saoudite], sur le front que nous avons cherché à purifier et libérer de la souillure de ces traîtres de dirigeants et avant eux, de la souillure des croisés américains et de leurs alliés (…) [Contrairement à ce que prétendent les rumeurs,] je ne suis pas allé en Irak. J’ai juré de purifier la Péninsule arabique des polythéistes. Nous sommes nés sur cette terre et nous nous battrons ici contre les croisés et contre les Juifs, jusqu’à ce que nous les expulsions ou que nous goûtions à ce à quoi Hamza Ben Abd El-Mutaleb a goûté [la shahada] (…)

J’ai reçu de nombreuses propositions de cheikhs [d’aller en Irak] (…)Malheureusement, leur objectif était de nous éloigner de la Péninsule arabique (…) Il est vrai que l’Irak constitue un front et, Allah soit loué, nous investissons des efforts en ce sens (…) Nous voulons nous servir de ce front pour combattre les Américains, comme des autres fronts [du djihad] (…) A tous ceux qui ont suggéré que je me rende en Irak, je dis: ‘Laissez tomber’ Il faut aussi penser au conflit avec ces infidèles-là [en Arabie Saoudite]»

La suite de l’interview doit paraître dans le prochain numéro, où Abou Hajjer évoquera «ses liens avec le cheikh Oussama Ben Laden,» prodiguera «des conseils aux personnes recherchées sur la terre des deux lieux saints,» et s’intéressera au « djihad sur la Péninsule arabique, et plus.»

Le magazine publie en outre la première partie d’une série en trois parties intitulée «La sorcellerie et les guerriers du djihad», où l’auteur, Museeb Al-Sahli, évoque les guerriers du djihad qui craignent de devenir la cible de la sorcellerie, expliquant comment se prémunir contre Satan et ses messagers.

Le dernier article, du cheikh Abdallah Ben Nasser Al-Rachid, demande s’il est permis d’appeler une personne tuée au djihad un «shahid». Après un hymne final au djihad, le magazine conclut en exhortant ses lecteurs à ne pas attendre le prochain numéro pour se mettre en route et observer le commandement du djihad.


[1] http://www.cybcity.com/suondmag/index.htm.

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