La violence et le terrorisme dans l’Irak d’après-guerre, bien qu’étant un légitime sujet de presse, ont tendance à occulter les progrès accomplis dans la région. Les déclarations de responsables irakiens, ainsi qu’un certain nombre d’éditoriaux publiés par les journaux irakiens et arabes, semblent indiquer que la situation s’améliore peu à peu, à Bagdad en particulier. La décision de l’Autorité provisoire de la coalition (APC), prise la semaine dernière, de réduire à quatre le nombre des heures de couvre-feu nocturne, indique une confiance accrue dans les dispositifs de sécurité irakiens. L’optimisme est bien réel, ainsi que l’indiquent certains sondages réalisés ces derniers mois en Irak.
Sondages en Irak
Plusieurs sondages d’opinion ont été réalisés en Irak depuis la chute du régime Saddam, afin d’identifier les principales préoccupations des Irakiens et d’évaluer leur niveau d’optimisme. Si la validité des résultats, dans un pays où la population n’est pas accoutumée à la liberté d’expression, est sans doute discutable, ces sondages n’en reflètent pas moins un indéniable sentiment d’optimisme.
Dans l’un d’entre eux, le quotidien saoudien Okaz demande aux sondés s’ils approuvent ou désapprouvent l’affirmation suivante:«La situation de l’Irak et du peuple irakien est meilleure aujourd’hui qu’autrefois.» 66% des sondés sont «tout à fait d’accord» tandis que 17% sont «d’accord». Seuls 17% ne le sont pas. En outre, 100% des sondés désapprouvent l’affirmation suivante: «Il est possible que Saddam Hussein revienne gouverner l’Irak car il est préférable à la coalition occidentale.» Analysant les résultats du sondage, le journal conclut qu’une majorité d’Irakiens est pessimiste quant aux conditions de vie à court terme, mais optimiste quant aux progrès à long terme. [1]
Un autre sondage – celui-là réalisé par Zogby international pour l’American Enterprise Institute – révèle deux sentiments particulièrement significatifs :
– Les Irakiens sont optimistes: 7 sondés sur 10 estiment que leur niveau de vie et celui de leur pays auront progressé d’ici cinq ans.
– Tout en admettant ne pas aimer vivre sous occupation, 59% des sondés accorderaient aux forces de l’occupation et, par extension, à l’APC, un ou deux ans de plus pour leur permettre de mettre en route des réformes politiques et économiques.
Autre résultat révélateur: une écrasante majorité de sondés se déclare opposée à un gouvernement irakien sur le modèle de la République islamique d’Iran. [2]
Fiers de leur histoire
Afin de saisir les implications de ces résultats, il convient de prendre en compte la vision que les Irakiens ont de l’histoire : ces derniers sont particulièrement fiers de la richesse historique de leur pays, berceau d’une grande civilisation, pays où est né le premier code légal intégral de l’histoire et où Abraham a vu le jour. Les Irakiens puisent espoir et optimisme dans l’histoire de leur pays. Un éditorial du quotidien indépendant Al-Iraki assure: «Nous sommes un peuple possédant le secret de l’existence et de l’immortalité, ce dont l’histoire peut témoigner. Bagdad est tombée des dizaines de fois depuis l’invasion mongolienne [au 13ème siècle] jusqu’à l’occupation américaine. Mais elle s’est remise avec l’aide d’Allah et la volonté de ses bons et honnêtes enfants.» [3]
L’hebdomadaire Al-Ghad, édité par l’Association des Irakiens pour l’aide médicale et humanitaire, publie: «Nos lendemains sont lumineux malgré nos ennemis, parce que demain est façonné par la main des Irakiens, leur sueur et leur dur labeur. Nous sommes un peuple ayant appris à verser des larmes et à surmonter les difficultés malgré un passé douloureux (…) C’est notre devoir de coopérer sincèrement avec tous les autres et de ne plus être centrés sur nous-mêmes (…)» [4]
Incapacité à comprendre l’Irak
Le quotidien indépendant Al-Shira soutient que les actes de sabotage «ne sont pas la conséquence des échecs de la sécurité américaine uniquement, mais aussi de l’inaptitude politique à comprendre de façon opportune les forces et les faiblesses de la société irakienne. [Cette incapacité] a conduit l’Administration américaine à totalement ignorer l’héritage irakien (…) et à traiter le pays comme s’il se limitait à une aile du parti Baath (…)» [5]
Reflétant un sentiment similaire, Al-Adala, édité par le Conseil suprême de la Révolution islamique en Irak, soutient que l’APC «gère la situation en Irak comme s’il s’agissait d’une ‘république bananière’. Elle repousse [les mesures] qui ne servent pas ses intérêts et favorise celles qui l’intéressent.» En tête des priorités de L. Paul Bremer, depuis son arrivée à Bagdad, se trouve, d’après le journal, «la signature de contrats avec des sociétés américaines contribuant au financement de la campagne électorale du Président Bush, alors que le dernier de ses soucis est de s’occuper des problèmes de sécurité, à commencer par l’arrestation des vétérans du régime déchu (…)» [6]
Réussites sur le terrain
Rétablissement des libertés
Le changement le plus tangible en Irak, depuis la chute du régime de Saddam Hussein, est le rétablissement des libertés individuelles et de la dignité du peuple irakien. Fait sans précédent ces 30 dernières années: les salles de torture ont disparu, ainsi que les arrestations et les exécutions arbitraires. Pour la première fois en 30 ans, on peut se confier sans peur à un ami, ami qui aurait pu, autrefois, cacher un informateur du régime.
La presse irakienne publie sans contrôle ni censure. Les Irakiens, qui sont d’avides lecteurs de journaux, ont le choix entre plus de 100 quotidiens et hebdomadaires couvrant des sujets aussi variés que le fondamentalisme islamique et le nationalisme kurde. Ces journaux et hebdomadaires peuvent librement publier des articles sur tous les sujets et dans tous les styles tant qu’ils ne renferment pas d’incitations à la violence. Certains de ces journaux sont indépendants, mais plusieurs sont affiliés à des partis et des groupes politiques nés après la chute du régime déchu.
Etroitement liée à la liberté de presse: la multiplication des cafés Internet, lesquels étaient interdits sous Saddam Hussein. De même, les antennes satellite, autrefois interdites, sont désormais vendues en grand nombre. Les Irakiens peuvent prêter attention à d’autres opinions que celles de Saddam Hussein ou celles sanctionnées par le ministère de l’Information. Autrefois, les propriétaires d’antennes satellite encouraient une peine de six mois d’emprisonnement ou plus. Les téléphones cellulaires, dont seuls bénéficiaient les membres du régime, sont devenus chose courante.
La plupart des installations téléphoniques ont été endommagées par la guerre ou détruites par des pillards. En conséquence, le téléphone ne fonctionne pas dans plusieurs quartiers de Bagdad et ailleurs en Irak. Selon le ministre des Télécommunications Haidar Al-Abbadi, le service téléphonique devrait reprendre à Bagdad d’ici deux mois, et dans le reste du pays d’ici la fin de l’année. [7]
La liberté de culte a également été rétablie : les chiites, majoritaires en Irak, peuvent pratiquer leur religion sans craindre d’être puni, tandis que leurs représentants peuvent prendre position comme bon leur semble, en tenant compte de leur sensibilité, notamment politique.
Les écoles transmettront la connaissance et non plus l’idéologie
Quatre millions et demi d’élèves ont repris les cours le 1er octobre 2003. Les écoles avaient été intégralement pillées, des ordinateurs jusqu’aux chaises et aux bureaux. Dans une interview de Radio Free Iraq, le directeur général du ministère de l’Education a déclaré qu’il existait 11 000 écoles en Irak et que 84% d’entre elles devaient être remises en état. Le processus est en cours. Avec l’aide d’USAID, de l’UNICEF et d’ONGs, 350 écoles ont été rénovées pour la somme de 2 000 à 7 000 dollars par école, et les efforts continuent. [8] En outre, les élèves pourront désormais assister aux cours sans avoir à entonner des chants louant Saddam Hussein, ni réciter les slogans du parti Baath. [9]
Des dispositions ont également été prises pour assurer au moins un repas par jour à 2 millions d’élèves de 6 à 12 ans. Ces repas incluront des biscuits secs, des conserves de fromage et de viande, en plus de lait et d’œufs. [10] L’eau et l’électricité ont été réinstallés dans la plupart des écoles.
Les nouveaux manuels scolaires n’étant pas arrivés à temps, les anciens servent encore. Si les pages contenant des références à Saddam et au parti Baath ont été détachées des livres, il reste toutefois plusieurs références à l’époque du président déchu. Par exemple, dans le livre de lecture de CE2 se trouve un chapitre intitulé «Objets de valeur» en référence aux objets de valeur que les élèves emportent à l’école. On peut y lire: «Une fille amène une montre, un garçon une photo de Saddam. » Les vieilles habitudes ont la vie dure: alors qu’un général américain visitait une école venant juste d’être rénovées par l’armée américaine, une fillette de sept ans s’est levée pour l’accueillir d’un «Longue vie au dirigeant!» avant de s’apercevoir de son erreur. [11]
La situation sécuritaire
Parmi les nombreux sondages dernièrement réalisés en Irak s’en trouve un du quotidien irakien Al-Nahdha, associé au mouvement libéral d’Adnan Al-Pachachi. Ce sondage, réalisé en 4 jours dans la deuxième moitié de septembre, sur un échantillon de 1000 hommes et femmes, demande à ces derniers s’ils considèrent que Bagdad est devenue une ville dangereuse. 47.3% des réponses sont négatives pour 46% de réponses affirmatives. Les personnes ayant répondu par l’affirmative précisent qu’après s’être attaqués aux bureaux gouvernementaux, les pillards se sont tournés vers les quartiers résidentiels. Celles qui répondent «non» mentionnent la présence de la police irakienne dans les rues et la remise en état de la ligne téléphonique d’urgence, le numéro 104. [12]
Dans le quotidien irakien Al-Watan, édité par le Mouvement national irakien, se trouve un éditorial intitulé «Des efforts minutieux pour une amélioration visible de la sécurité» où l’on peut lire: «Pendant mille ans, Bagdad a été assiégée par des [forces] soit extérieures, soit intérieures. Mais aujourd’hui Bagdad est libre et ouverte au monde; certaines forces tentent toutefois de la faire revenir en arrière en détruisant ce qui reste de son infrastructure et en répandant la peur et le chaos (…)» L’éditorial tempère: «Le citoyen irakien s’est aperçu que la situation sécuritaire avait fait un bond en avant quand les forces de police irakiennes ont entrepris de jouer un rôle plus visible. Le citoyen sent que cette force policière, à ses côtés, se manifestera en cas de nécessité (…)» [13] Comme le remarque un vendeur de télévisions et de réfrigérateurs: «Les choses ont vraiment changé depuis fin juillet. En juillet, on pouvait assister à trois ou quatre vols et meurtres par jour. Je ne me souviens pas en avoir vu en seul après juillet.» [14]
Afin d’assurer une sécurité renforcée, le premier contingent féminin composé de 29 femmes a terminé avec succès un programme d’entraînement de quatre jours leur permettant de devenir gardes. Elles rejoindront une force de 1 500 gardes affiliés au ministère des Ressources aquifères. [15]
Rétablissement de l’électricité
L’électricité a retrouvé son niveau d’avant-guerre, mais les coupures sont fréquentes. Un éditorial intitulé «Un endroit éclairé: l’électricité recouvre la santé!», publié dans Al-Watan, s’étonne: «Calmement, sans grandes déclarations [de qui que ce soit], l’électricité est revenue à un niveau quasi normal. Personne ne s’est demandé ou n’a demandé aux autres: comment est-ce possible? Est-ce le fait d’un magicien ou d’un guerrier saint spécialisédans le domaine ? L’essentiel est que le courant électrique n’est plus l’exception mais la règle. Nous souhaitons qu’il continue d’être l’invité bienvenu de nos foyers, de nos affaires, de nos bureaux et de nos rues, avec la grâce de Dieu, [et grâce aux] efforts des êtres loyaux.» [16]
Immatriculation des voitures
Des dizaines de milliers d’automobiles nouvelles et usagées ont été introduites en Irak après la guerre, sans frais de douane ni immatriculation. La police routière a introduit un système de vérification et d’immatriculation de toutes les voitures. Si l’attente est longue, les choses vont beaucoup plus vite et efficacement une fois que les conducteurs en arrivent au stade de l’immatriculation, et sans pots de vin. Comme le dit un conducteur: «Il est vrai que nous attendons depuis tôt ce matin. Mais dès que nous sommes entrés, les choses sont allées très vite.» Il ajoute: «J’espère que les agences d’Etat seront un jour aussi performantes.» [17]
Normalisation politique et diplomatique
L’Irak est un pays sous occupation militaire, et en tant que tel, ne peut exercer ses pleins droits, conformément à la Loi internationale. Le quotidien Al-Nahdha note: «Certains éléments indiquent qu’il existe des changements importants dans la façon de traiter le problème irakien au niveau international comme au niveau arabe.» [18] L’Irak a en effet connu quelques notables succès dans les affaires étrangères et au niveau diplomatique. En voici quelques exemples:
– L’Irak a provisoirement été admis dans la Ligue arabe, et le Conseil gouvernemental irakien a été reconnu par un grand nombre de pays arabes, publiquement ou de façon implicite.
– La délégation irakienne a occupé son siège aux Nations unies, et le président sortant du Conseil gouvernemental, Dr Ahmed Al-Chalabi, a prononcé un discours devant l’Organisation. [19]
– Un représentant irakien était présent à la réunion ministérielle de l’OPEP tenue en septembre à Vienne, ce qui ne s’était pas vu depuis des années.
– Une délégation irakienne a assisté aux réunions annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international tenues à Dubaïles 24 et 25 septembre. Le cheikh Mohammed Ben Rachid Al-Maktoum, prince héritier des Emirats arabes unis, qui a hébergé ces rencontres, a déclaré au quotidien londonien Al-Hayat que c’était le devoir des Arabes d’aider à la reconstruction de l’Irak. [20]
– L’Organisation des Etats islamiques, qui comprend 57 Etats musulmans, a déclaré son appui au Conseil gouvernemental et a appelé à répondre aux besoins de l’Irak. [21]
Tous les problèmes ne sont pas résolus
Le quotidien irakien Al-Qassim Al-Mushtaraka trouvé les mots justes pour résumer la situation : «Le Conseil gouvernemental a connu des succès à l’extérieur mais a du mal à faire avancer les choses à l’intérieur de ses frontières.» [22]
Bien que d’importants progrès aient été accomplis, de graves problèmes persistent. En première place, selon les Irakiens, se trouve le problème de l’«insécurité galopante» (Al-Infilat Al-Amni), rendu plus sensible encore depuis l’attentat dans l’enceinte des Nation Unies, l’assassinat de l’ayatollah Mohammed Bakir Al-Hakim et celui de Dr Akila Al-Hashimi, l’une des trois femmes membres du Conseil gouvernemental. Si la plupart des Irakiens n’accusent pas les Etats-Unis de ces événements, ils leur reprochent leur incapacité à rétablir l’ordre dans les régions du pays où résident les anciens partisans de Saddam Hussein. [23]
Problèmes économiques
L’activité économique enregistre depuis peu un gigantesque essor. En l’absence de tarifs douaniers et de la nécessité de recourir aux pots de vin, les marchands irakiens profitent de toutes les occasions pour inonder le marché de biens de consommation, y compris de biens onéreux comme les antennes satellites, les télévisions, les réfrigérateurs ou les dispositifs d’air climatisé. Plus révélateur, le marché est également inondé d’automobiles importées d’Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis et du Koweït. En revanche, d’autres activités économiques stagnent et le taux de chômage demeure élevé.
Sous le titre: «Ce que la liberté ne peut apporter», Al-Irak Al-Djahid (indépendant) confie qu’après la chute du régime de Saddam Hussein, «de nombreux Irakiens pensaient que les portes du Paradis étaient sur le point de s’ouvrir (…) Certains pensaient que la chute du régime rendrait la liberté possible, mais nous n’en entendons parler que dans les bulletins de nouvelles.» L’article précise ensuite que plusieurs Irakiens croyaient que «les Américains réaliseraient de nouveaux projets de reconstruction de l’Irak après la guerre (…) Il est douloureux de constater que tous ces projets ne sont qu’encre sur papier et ne concernent que les sociétés américaines en faillite, leur but étant de ranimer l’économie américaine, non irakienne.» [24]
Hoshyar Zibari, ministre irakien des Affaires étrangères d’origine kurde estime, à l’instar de nombreux Irakiens, que la sécurité ne pourra être assurée qu’avec l’amélioration de la situation économique et l’introduction de mesures visant le rétablissement de la souveraineté nationale. [25]
Contretemps dans la reprise des vols
Des missiles tirés en direction de l’aéroport de Basra et de l’aéroport international de Bagdad, les deux principaux aéroports du pays, ont interrompu les efforts déployés pour permettre la reprise des vols commerciaux entre l’Irak et les autres pays. On évalue entre 3 700 et 10 000 le nombre de missiles Sam 7 disparus. [26]
Conclusion
L’ancien quotidien Al-Aswaq, qui était l’organe de la Fédération de l’industrie irakienne, apporte un avis équilibré que nous empruntons pour notre conclusion : «Nous admettons que le Conseil gouvernemental n’est pas parfait (…) mais où peut-on trouver un gouvernement parfait? Ses débuts sont toutefois prometteurs (…) et bien qu’il y ait lieu d’émettre quelques critiques (…), ne vaut-il pas mieux aider le Conseil dans sa tâche plutôt que de chercher des raisons de le faire échouer?» [27]
* Dr Nimrod Raphaeli est analyste en charge du programme d’études économiques du Moyen-Orient pour MEMRI
[1] Okaz (Arabie Saoudite), le 14 juillet 2003.
[2] The Wall Street Journal, le 10 septembre 2003.
[3] Al-Iraki, le 20 septembre 2003.
[4] Al-Ghad, le 21 septembre 2003.
[5] Al-Shira’, le 23 août 2003.
[6] Al-Adala, le 4 septembre 2003.
[7] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 29 septembre 2003.
[8] Radio Free Iraq, le 22 septembre 2003.
[9] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 29 septembre 2003.
[10] Baghdad, le 28 septembre 2003.
[11] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 3 octobre 2003.
[12] Al-Nahdha, le 26 septembre 2003.
[13] Al-Watan, le 23 septembre 2003.
[14] The Washington Post, le 5 octobre 2003.
[15] Al-Zaman, le 1er octobre 2003.
[16] Al-Watan, le 16 septembre 2003.
[17] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 1er octobre 2003.
[18] Al-Nahdha, le 10 septembre 2003.
[19] Al-Zaman, le 5 octobre 2003.
[20] Al-Hayat, le 20 septembre 2003.
[21] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 2 octobre 2003.
[22] Al-Qassim Al-Mushtarak, le 18 septembre 2003.
[23] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 29 septembre 2003.
[24] Al-Irak Al-Djahid, le 7 juillet 2003.
[25] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 27 septembre 2003.
[26] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 1er octobre 2003.
[27] Al-Aswaq, 26 juillet 2003.