Le neuvième rapport du bureau deMEMRI à Bagdad est affiché intégralement sur le site en anglais www2.memri.org. Ce rapport est centré sur les éditoriaux commentant le discours du 7 septembre 2003 du président George W. Bush, [1] l’institution de la démocratie et la situation sécuritaire en Irak.
En annexe, MEMRI présente la septième note biographique d’un leader irakien post-Saddam. Ce rapport trace le portrait d’Al-Sharif Ali Ben Hussein.
Sommaire
Editoriaux
I – La presse irakienne sur le discours du 7 septembre du président Bush – suite
II – La démocratie (…) et les autres attentes
III – Ils sont venus de l’autre bout du monde pour mener leurs batailles en Irak
Rapports de nouvelles
– Une semaine après l’entrée en fonction des nouveaux ministres: stabilisation relative dans l’approvisionnement en électricité, mais instabilité au plan sécuritaire
– Al-Talabani: nous appuierons les efforts syriens pour récupérer Iskenderun
– Un dirigeant turkmène: Nous sommes pour l’unité nationale et ne nous laisserons pas illusionner par des lubies
Titres
Annexe VII: Portrait d’Al-Sharif Ali Ben Hussein
– Sa vision de la monarchie
– L’éventualité d’une nouvelle monarchie en Irak
– Un des responsables de la nouvelle opposition au Conseil gouvernemental
– L’Irak aux Irakiens
Voici quelques extraits du rapport:
Editoriaux
I – La presse irakienne sur le discours du 7 septembre du président Bush – suite
La presse irakienne continue de restituer, avec un minimum de commentaires, le discours du président Bush.
Le quotidien indépendant Al-Manar titre son éditorial par une citation du discours qui le résume bien: «Les conflits passés ne réduisent pas les responsabilités présentes. » [2]
Al-Mada , quotidien indépendant , donne à son rapport le titre suivant: «George Bush trace les grandes lignes de la stratégie américaine en Irak: éliminer les terroristes et obtenir le soutien international pour venir en aide aux Irakiens.» [3]
Al-Ittihad (publié par l’Union patriotique du Kurdistan) a fait l’un des rares commentaires parus dans la presse irakienne sur le sujet, avec un éditorial qui se conclut comme suit: «Le discours de Bush constitue une tentative de reprise en main de l’initiative politique face aux préoccupations engendrées par les attaques dirigées contre les soldats américains et le coût de leur présence prolongée en Irak.» [4]
II – La démocratie (…) et les autres attentes
La restructuration du régime irakien demeure l’un des sujets privilégiés de la presse irakienne. Le sentiment général – mais pas unanime – est que des progrès ont été accomplis, surtout depuis l’établissement du nouveau gouvernement, les efforts déployés pour encourager une implication internationale plus importante et le fait que la Ligue arabe soit revenue sur sa décision de ne pas reconnaître le Conseil gouvernemental comme légitime.
III – Ils sont venus de l’autre bout du monde pour mener leurs batailles en Irak
Un autre sujet ayant fait couler beaucoup d’encre est celui de la sécurité.
Un commentaire publié par Al-Saa (affilié au Mouvement d’unité nationale) le 13 septembre 2003 explique que «les Irakiens n’ont jamais autant fait l’expérience du terrorisme que depuis l’occupation (…) Pas un seul Irakien n’était impliqué dans les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis; pas un seul Irakien ne se trouvait parmi les agresseurs des avions français, britanniques et américains, malgré la terreur employée par le régime totalitaire contre les Irakiens, ainsi que par les pays qui ont accepté de jouer le sort de la nation en ayant recours au châtiment collectif, dans le seul but d’exercer des pressions sur l’individu qui régissait la nation avec le fer et le feu (…)»
Les journaux manifestent un grand étonnement face à la représentation de l’Irak par les responsables américains comme la principale arène de guerre contre le terrorisme, demandant: «Comment notre pays est-il passé de l’arène de la lutte d’un peuple contre un régime totalitaire – avant l’occupation -, à l’arène de la lutte entre forces extérieures depuis l’occupation, où les superpuissances combattent des ennemis venus de l’autre bout du monde (…) sur une terre reculée peuplée de cette malheureuse nation (…)? L’ironie du sort veut que notre nation soit devenue l’observatrice d’un combat où ne se jouent pas ses intérêts (…) Encore combien de temps durera cette nouvelle guerre? (…) Nous prions Allah le miséricordieux qu’il nous accorde une prompte délivrance (…)»
Titres
– Le général Najib Al-Salihi: J’ai quitté l’Irak suite à l’échec de ma tentative de coup d’Etat. Ahmed Al-Chalabi a comploté contre mon retour précoce au pays (Al-Yawm Al-Aakher, le 15 septembre 2003)
– Plus de 10 000 objets toujours manquants au musée national (Bagdad, le 14 septembre 2003)
– La sécurité est l’exigence n° 1 des Irakiens (Dar Al-Salam, le 13 septembre 2003)
– A Nadjaf, un calme prudent, des fusils et des volets (Al-Mada, le 10 septembre 2003)
– Les dirigeants au Qatar poussent les Arabes à accepter [les conditions de paix israéliennes] (Al-Yawm Al-Aakher, le 15 septembre 2003)
– Le taux de criminalité en baisse: [la vie nocturne] va reprendre son cours à Bagdad (Al-Sabah, le 16 septembre 2003) Bahr Al-Ouloum [ministre du pétrole]: Le pétrole irakien n’ira pas vers Israël (Al-Sabah, le 16 septembre 2003)
[1] Le discours du président Bush portait essentiellement sur la guerre contre le terrorisme, les progrès accomplis en Irak jusqu’à ce jour, et a abordé le sujet de l’implication des Nations unies dans la reconstruction de l’Irak
[2] Al-Manar , le 10 septembre 2003
[3] Al-Mada , le 10 septembre 2003
[4] Al-Ittihad , le 10 septembre 2003