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30 May 2003
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La presse égyptienne officielle sur les Etats-Unis et le président Bush à la veille des sommets de Charm El-Cheik et d’Aqaba

A la veille de l’arrivée du président américain George W. Bush au Moyen-Orient à l’occasion des sommets de Charm El-Cheikh et Aqaba, les journaux égyptiens officiels ont redoublé de critiques à l’égard des Etats-Unis et du président Bush. Voici quelques extraits de ces articles:

Bush est comme Saddam: un meurtrier, un tyran et un oppresseur

Mohammed Nafie écrit dans Al-Gumhuriya: «Il a été prouvé que Bush et Saddam sont les deux faces d’une même pièce: ce sont tous deux des meurtriers, des oppresseurs et des tyrans, des dictateurs qui tournent le dos au droit international et à ses normes.

Mais Saddam Hussein est plus courageux que le président américain dans la mesure où il a montré au monde son affreux visage sans le maquiller, tandis que Bush change de masque à chaque heure de la journée, avec le savoir-faire d’une star hollywoodienne. Il passe son temps à jouer sur la scène internationale le rôle du bon ange envoyé sur terre pour faire régner la paix, la sécurité et l’amour jusqu’aux confins les plus reculés du globe, pour conquérir Bagdad et remplacer ses nuits obscures (…) par un lumineux matin, sur lequel rayonne le soleil de la liberté.

Le choc a été rude quand il est devenu clair que l’enfer de Saddam est le paradis promis par Bush. Celui qui avait coutume d’abattre des dizaines de personnes de son pistolet a fait place à celui qui étrangle des centaines de personnes à l’aide d’une corde de soie! Saddam décapitait les personnes alors que Bush ‘décapite’ leurs moyens de subsistance.

L’Administration américaine a décidé de dissoudre l’armée irakienne et le système de sécurité, contribuant ainsi à licencier 400 milles employés. Elle a dissout les ministères de l’Information et de la Défense, les tribunaux militaires et la Sécurité nationale, qui comptaient cent milles employés. Cela signifie que le responsable de l’Administration civile [Paul Bremer] a signé le décret d’affamer un demi-million de familles!!

Le monde était remonté contre Saddam parce qu’il ne respectait pas la loi et ne se pliait pas aux règles internationales, mais la communauté internationale n’a rien dit quand Bush a défié les Nations unies – ses lois et ses normes -, frappant l’Irak avant même l’épuisement de toutes les options pacifiques. Saddam a volé le Koweït, mais Bush vole actuellement l’Irak (…) Nous languissons déjà l’époque de Saddam, quand nous la comparons à celle de Bush. Saddam s’est révélé à tous comme un despote malveillant et sanguinaire, tandis que Bush s’est habillé en ange blanc, convainquant tout le monde qu’il est bon et investi d’une mission angélique, que son but est de les sauver du mal, de mettre fin à leur humiliation et de les nourrir. Et puisqu’il s’agit là d’une bonne action divine, il n’a besoin ni de remerciements, ni de récompense! Ils se sont aperçus à temps que l’ange et le diable sont une seule et même personne accomplissant une double tâche: Saddam les nourrissait de poison dont les ingrédients figuraient clairement sur le flacon, alors que Bush leur administre le poison mélangé à du miel!!» [1]

Bush souffre d’un complexe d’Œdipe

Anis Mansour, chroniqueur renommé d’Al-Ahram, écrit: «Le président Bush devrait être traité par des psychiatres américains. Non parce qu’il est fou (…) Le Président Bush fils est beaucoup plus attaché à sa mère qu’à son père. Nous nous trouvons donc en présence d’un cas de complexe d’Œdipe, lequel aimait sa mère et a tué son père. Bush fils a été scolarisé dans les mêmes établissements que son père. Il s’est trouvé la même occupation que son père: l’achat et la vente de pétrole. Il s’est rapproché de sa mère quand sa sœur a succombé au cancer. Sa mère l’a entendu confier à l’un de ses amis, alors qu’il était âgé de six ans: ‘Je ne peux pas quitter ma mère dans ces conditions.’

Son père s’est servi de Saddam pour ensuite le combattre, [l’a vaincu et] l’a renvoyé du Koweït. Les forces américaines étaient sur le point de pénétrer Bagdad, mais Bush père les a fait reculer de soixante-dix kilomètres. Son fils a suivi le même chemin et a gagné. Il a éliminé Saddam Hussein. Il réussira là où son père a échoué et sera réélu.

Les psychologues de l’histoire disent que Bush a fait plaisir à sa mère, mais pas à son père, qui l’a mis en garde contre une guerre et contre la lutte anti-terroriste. Il lui a demandé de se satisfaire de sa part de succès, mais le fils a dit comme sa mère: ‘NON’.» [2]

Le Dr Fathi Abd El-Fattah écrit dans Al-Gumhuriya: «(…) Bush père, Bush fils, Ben Laden, Al-Qaïda, les taliban, Sharon, Netanyahou et le Likoud sont ancrés dans une mythologie religieuse radicale. Ils agissent tous au détriment des principes sociaux et de la justice sociale [en avançant] des excuses et des slogans religieux. Ils soutiennent tous qu’ils représentent le camp des croyants qui se bat contre le camp des hérétiques. Il y a de quoi se gratter sérieusement la tête en se demandant quel est le véritable camp du mal (…)» [3]

Mohammed Sayyed Ahmad termine un long article anti-américain, publié dans Al-Ahram, en exprimant l’espoir que le président Bush ne soit pas réélu: «(…) Y a-t-il un moyen d’influencer l’opinion publique pour que les élections de l’année prochaine aient un impact décisif et révèlent une autre facette de l’Amérique ? Les Etats-Unis seront-ils prêts à réhabiliter leur facette démocratique, ou continueront-ils à se comporter comme un empire? C’est là le défi qui déterminera l’avenir du monde.» [4]

L’annulation des sanctions imposées à l’Irak doit pousser le peuple irakien à se battre contre les Américains

Un éditorial d’Al-Ahram, premier quotidien égyptien, financé par le gouvernement, explique que les Irakiens «n’ont d’autre choix» que de se battre pour expulser les forces américaines, précisant que le parti Baath irakien ne devrait pas se soustraire au combat: «(…) Vu la situation, le peuple irakien n’a d’autre choix que de se battre pour son indépendance, plutôt que d’attendre le soutien international, dont on peut raisonnablement penser qu’il ne se concrétisera pas.

Le pas essentiel pour les forces politiques irakiennes doit être la création d’un corps national incluant toutes les factions politiques irakiennes, sans exclure aucun groupe politique [en référence au parti Baath] afin d’expulser les colonisateurs (…) Si les forces irakiennes nationales réussissent à mettre en place une organisation de ce type, celle-ci pourrait faire office de gouvernement provisoire, remplaçant les forces de l’occupation. Elle pourrait aussi devenir un véritable corps dirigeant pour le peuple irakien dans sa lutte pour la liberté et l’indépendance (…) Voilà [quel devrait être] le principal objectif des forces nationales irakiennes, lesquelles devraient manifester la plus grande sagesse et la plus grande aptitude au pardon (…) plutôt que [le désir] de vengeance (…)» [5]

Gamal Kamal, chroniqueur au quotidien Al-Gumhuriya, écrit sur le même sujet: «(…) La récente décision du Conseil de Sécurité (…) est source de tristesse et d’hilarité mêlées (…) Cette décision fait saigner le cœur, fait monter les larmes aux yeux, dissipant ce qui nous reste de raison. C’est une décision qui enveloppe de brouillard le présent et propulse l’avenir dans l’obscurité (…) Ils prétendent qu’il s’agit là d’une décision pour annuler les sanctions imposées à l’Irak [au précédent régime irakien]; en raison de leur victorieuse euphorie et de leur arrogance, ils n’ont pas admis que leur but était de punir l’Irak et son peuple, son histoire, son présent, sa nation (…)

Cette décision est identique aux conditions de capitulation imposées par les Alliés à l’Allemagne après la seconde guerre mondiale, sauf qu’ici, ils ont le tampon de la légitimité internationale (…)» [6]

Les Américains peuvent s’attendre à beaucoup plus de pertes

Un éditorial d’Al-Gumhuriyadéclare que la perte de vies américaines, aux cours des récents affrontements avec les Irakiens, fera comprendre aux Etats-Unis que «le feu continuera de plus belle parce que les nations ne peuvent consentir à l’occupation étrangère, même si celle-ci leur apporte la soie et le velours. Les nations refusent l’occupation, malgré ses douces promesses de démocratie et de prospérité.

Ainsi, les Américains devraient s’attendre à des pertes supplémentaires. Plus l’occupation se prolonge, plus grand sera le nombre de victimes. En fêtant leur victoire sur la dictature irakienne, les Américains ont oublié que s’ils avaient vaincu Saddam et le parti Baath, ils n’avaient pas vaincu l’esprit du courageux peuple [irakien]. Une nation ne capitule pas après une, deux ou trois batailles. Les nations résistent à l’occupation par des moyens radicaux, même contre la plus grande puissance au monde.

Ainsi, si les Américains ne se dépêchent pas de quitter l’Irak, ils risquent d’essuyer une défaite ou une nouvelle catastrophe, comme au Vietnam, face à la courageuse opposition irakienne (…) De toutes façons, on sait comment se termine toute occupation, et le compte à rebours de l’occupation de l’Irak par les Etats-Unis a commencé (…)» [7]

La politique américaine est responsable de l’escalade de la terreur

Le directeur d’Al-Gumhuriya, Samir Ragab, a averti que si la visite du président Bush au Moyen-Orient s’avérait être un échec, la frustration n’en serait que plus grande, tandis que les attentats contre les Etats-Unis se multiplieraient: «Les Etats-Unis ont envahi l’Afghanistan sans parvenir à y instaurer la stabilité (…) Les Etats-Unis ont réussi à conquérir l’Irak et à contrôler les ressources du peuple, prétendant apporter la sécurité, la stabilité et le règne de la loi. Les faits sont toutefois en complète contradiction [avec ces promesses]. Les affrontements se sont à peine calmés entre les citoyens du pays et ceux qui sont venus dans l’intention d’effacer leur identité, leur histoire et leurs traditions. Il est clair que la situation va se détériorer de jour en jour; les Irakiens ne peuvent prendre à la légère leur terre et leur honneur (…)

C’est pourquoi il serait de l’intérêt de l’Administration américaine de se remémorer le 11 septembre 2001, jour où plusieurs choses se sont effondrées – et pas seulement les tours de New York et le Pentagone à Washington – pour se poser encore une fois la question qu’elle ne cesse de retourner dans tous les sens: ‘Pourquoi donc détestent-ils notre politique et jusqu’à notre existence?’ (…) A chaque fois que les nations aperçoivent de lourds nuages noirs menacer leurs espoirs et leurs aspirations, elles recourent spontanément à la vengeance contre ceux qui poursuivent la politique du mensonge (…)» [8]


[1] Al-Gumhuriya (Egypte), le 29 mai 2003, cité dans Al-Qods Al-Arabi (Londres), le 30 mai 2003.

[2] Al-Ahram (Egypte), le 29 mai 2003.

[3] Al-Gumhuriya (Egypte), le 29 mai 2003.

[4] Al-Ahram (Egypte), le 29 mai 2003.

[5] Al-Ahram (Egypte), le 28 mai 2003.

[6] Al-Gumhuriya (Egypte), le 29 mai 2003.

[7] Al-Gumhuriya (Egypte), le 29 mai 2003.

[8] Al-Gumhuriya (Egypte), le 29 mai 2003.

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