Table of Contents
- La lutte contre Israël
- Lutte armée et Intifada
- Conflit dans les » territoires de 1948 »
- Relations inter-palestiniennes
- A. Aspects idéologiques
- Lutte politique pour le pouvoir
- Maîtriser les factions palestiniennes de l’opposition
- Dialogue et Consensus
- Suivre la volonté de la majorité
- Nécessité de réforme au sein de l’Autorité palestinienne
- Le processus politique
- Problèmes liés à la question du Statut permanent
- Jérusalem
- Le Droit de retour
- Retour sur les efforts de paix
- Les Accords d’Oslo
- L’Accord Beilin-Abou Mazen
- Le sommet de Camp David
- Sionisme et négationnisme
Introduction
L’une des conditions à la réforme de l’Autorité palestinienne était la nomination d’un Premier ministre doté de pouvoirs réels. Les Européens comme les Américains voyaient en la personne de Mahmoud Abbas, président du Comité de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) aussi connu sous le nom d’Abou Mazen, le candidat idéal, capable, une fois nommé, de reconduire les Palestiniens à la table des négociations dans le cadre de la » Feuille de route « .
La Loi fondamentale, qui fait provisoirement office de constitution palestinienne, a été modifiée dans le but d’établir un poste exécutif de Premier ministre, ce qui a permis la nomination d’Abou Mazen comme Premier ministre de l’Autorité palestinienne, le 19 mars 2003. ([1] Il lui incombait dès lors de former un gouvernement en trois semaines, échéance qui a depuis été reculée de deux semaines. [2]
Ce fut une étape difficile à franchir, en raison notamment des objections de Yasser Arafat, président de l’Autorité palestinienne, face à la composition du gouvernement proposé par Abou Mazen. Au dernier moment, la nouvelle d’un compromis entre Arafat et Abou Mazen a été annoncée, grâce à la médiation du chef des services de renseignements égyptiens, M. Umar Suleiman, envoyé à Ramallah par le président égyptien Hosni Moubarak.
La formation du gouvernement n’était toutefois pas achevée, la liste des ministres n’ayant pas été rendue publique, ni approuvée par le Conseil législatif palestinien. Ce dernier s’est réuni dans la semaine pour procéder à un vote de confiance.
Abou Mazen est considéré comme le responsable palestinien le plus influent après Yasser Arafat. Ses idées revêtent donc une signification particulière. Sa réputation de » modéré » se base essentiellement sur sa récente condamnation de la lutte armée contre Israël et le rôle déterminant qu’il a joué, à l’avantage des Palestiniens, dans l’élaboration des Accords d’Oslo.
Ce rapport [3] analyse le positionnement d’Abou Mazen dans la lutte contre Israël, la politique palestinienne intérieure et le processus de paix avec Israël.
* Yael Yehoshua est chargée de recherche à MEMRI.
[1] Pour en savoir plus sur les modifications apportées à la Loi fondamentale, consulter Al-Hayat-Al-Jadida (Autorité palestinienne), les 11 et 18 mars 2003
[2] Al-Hayat-Al-Jadida (Autorité palestinienne), le 10 avril 2003
[3] Le rapport intégral est affiché sur le site en anglais de MEMRI.