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14 January 2003
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Une journaliste saoudienne au prince Nayef: ‘Pourquoi les femmes saoudiennes auraient-elles besoin de protecteurs?’

Dernièrement, la journaliste saoudienne Nourah Abd El-Aziz Al-Khureij[1] a écrit un article intitulé: «Carte d’identité des femmes: pourquoi faut-il le consentement du protecteur?». Elle y évoque la situation en Arabie Saoudite depuis l’institution de cartes d’identité individuelles pour les femmes, reprochant au gouvernement de ne pas reconnaître ces cartes et de les refuser aux femmes en l’absence de leur protecteur:[2]

Des cartes d’identité pour les femmes saoudiennes: une décision historique?

«On se souviendra de l’an 1422 (2001-2002) de l’Hégire comme d’une année glorieuse pour les femmes. C’est l’année où les autorités ont décidé de leur accorder des cartes d’identité leur appartenant en propre; la décision a été prise après une longue période d’attente. Ce sont des considérations d’ordre social plutôt que les enseignements religieux qui ont retardé cette mesure historique. La carte d’identité individuelle protège les femmes de l’exploitation et de l’usurpation d’identité, deux phénomènes dont elles ont souvent eu à souffrir.

Bien que l’existence de cartes d’identité individuelles pour les femmes ne viole en rien les principes islamiques, certains s’y sont opposés au nom de la religion. Or l’islam protège le droit des femmes à disposer indépendamment de leurs biens. Il n’est pas surprenant que ceux qui profitent de l’impossibilité pour les femmes de s’identifier dans les affaires financières, immobilières ou autres défendent le point de vue inverse. Par contre, je suis abasourdie par le fait que des femmes puissent condamner l’existence de cartes d’identité protégeant leurs intérêts. Leurs protestations me rappellent celles de ces femmes qui, il y a quelques dizaines d’années, se sont élevées contre la scolarisation des filles. Elles avaient provoqué une grande agitation autour du thème de l’éducation des filles, clamant que [leur scolarisation] plongerait la société dans la turpitude. Si seulement elles avaient lu [les textes se rapportant à] l’histoire de l’islam primitif, elles auraient compris leur erreur, notre religion défendant la quête de la connaissance, sans considérations de sexe.

Le gouvernement a ouvert des bureaux séparés, adjacents aux bureaux des hommes – au Département du Statut civil -, très bien délimités, de façon à empêcher toute mixité; ces bureaux ont pour mission de produire des cartes d’identité pour les femmes. La section réservée aux femmes est constituée d’un personnel exclusivement féminin et est équipée de tout le matériel nécessaire.»

Difficultés dans l’application des mesures: nécessité de l’accord officiel du protecteur

«Ce sont les plaintes de femmes ayant rencontré des difficultés au moment de la demande officielle qui m’ont poussée à rédiger cet article. L’un des obstacles est la clause qui oblige leurs protecteurs à se rendre en personne au Département du Statut civil pour donner leur accord par écrit, recevoir le formulaire en main propre et le déposer eux-mêmes au bureau après l’avoir dûment rempli.

A mon avis, le consentement du protecteur ne devrait pas être obligatoire, vu que les cartes d’identité ne sont accordées qu’aux femmes adultes et majeures, ayant donc le droit naturel de définir [elles-mêmes] leur identité. Remettre à une femme sa carte en l’absence de son protecteur ou du consentement de ce dernier n’est en rien contraire aux enseignements islamiques. Il est malheureux qu’un certain nombre de femmes, désireuses de posséder leurs propres cartes d’identité, en soient privées, soit parce que leurs protecteurs s’y opposent, soit parce qu’ils comptent continuer de les exploiter. Soit parce qu’ils sont trop âgés, ou trop malades pour se déplacer. Il arrive que les protecteurs placent délibérément des obstacles sur le chemin de ces femmes pour des raisons de conflits personnels. Il peut bien entendu y avoir d’autres causes à leur refus.

L’une de mes amies m’a raconté que le Département du Statut civil avait rejeté sa demande en raison du fait que son protecteur se trouvait à l’étranger pour plusieurs mois. Les employés du Département lui ont conseillé de fournir une procuration à un autre homme, afin que ce dernier puisse signer pour son protecteur. Faut-il vraiment une procuration pour déposer un formulaire ? Pourquoi ne peut-il être remis à une femme dans la section des femmes, laquelle [se contenterait] de l’approuver avant de le transmettre à la section des hommes pour la suite de la procédure? Les femmes aimeraient aussi que la détention d’une carte d’identité ne soit pas facultative mais obligatoire pour toutes, afin de bénéficier d’une garantie de transparence et de sécurité dans leurs transactions officielles, financières, immobilières et autres.»

Au prince Nayef: Maintenant que les femmes bénéficient de cartes d’identité, pourquoi celles-ci ne sont-elles pas reconnues?

«Prince Nayef, nous vous prions humblement de revoir la clause sur [la nécessité de] la présence et [de] l’accord du protecteur. Nous vous prions également d’imposer à tous les départements officiels et toutes les banques la reconnaissance des cartes d’identité des femmes comme des documents officiels valides établissant leur identité. Certaines banques et, d’après ce que j’ai compris, la société saoudienne Telecom, ne sont toujours pas disposées à accepter les cartes d’identité féminines.

Nous vous prions aussi de revoir les formalités de voyage pour les femmes, dont l’accord écrit du protecteur légal. L’annulation d’une telle régulation ne représenterait pas non plus une quelconque violation des enseignements islamiques.»


[1] Nourah Abd El-Aziz El-Khureiji est journaliste d’ ArabNews et d’Al-Bilad, journal arabe publié à Jedda.

[2] L’article a d’abord paru dans ArabNews, le 22 novembre 2002, http://www.arabnews.com/SArticle.asp?ID=20539&sct=Nourah, puis, le 14 décembre 2002, http://www.arabview.com/article.asp?artID=186.

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