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15 December 2002
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‘Le martyr était cette fois égyptien’; ‘Aujourd’hui, des dizaines d’Egyptiens intègrent les rangs de la résistance palestinienne’; ‘nous, Egyptiens, tes compatriotes, nous te remercions’

Dans un article d’une page intitulé “Le martyr était cette fois égyptien”, paru dans l’hebdomadaire égyptien officiel Al-Ahram en langue française, [1] le chroniqueur Mohamed Salmawy relate le parcours de Sayed Hassanein, jeune homme de 21 ans ayant franchi clandestinement la frontière israélo-égyptienne pour se joindre aux” jeunes militants de l’Intifada”:

Dans une scène qui se répète quasiment quotidiennement depuis le déclenchement de l’Intifada Al-Aqsa il y a plus de deux ans, des centaines de Palestiniens ont parcouru la ville de Rafah à Gaza portant sur leurs épaules la dépouille d’un nouveau martyr de l’Intifada. Ce soulèvement est l’une des rares preuves aujourd’hui selon lesquelles la nation arabe est toujours en vie et que l’esprit de la résistance l’anime toujours. L’unique variante dans ces funérailles populaire était que le martyr cette fois-ci n’était pas palestinien, mais égyptien.

Oui, le martyr de l’Intifada cette fois-ci était Sayed Hassanein, originaire de Choubra Al-Kheima et qui n’avait pas encore fêté ses 21 ans. Hassanein a réussi à traverser la frontière égypto-israélienne impénétrable pour parvenir à Gaza il y a quelques mois avec pour objectif de rejoindre les jeunes militants de l’Intifada palestinienne. Il leur livrait le message de solidarité du peuple égyptien, avec sa souffrance et sa résistance courageuse, non seulement par le cœur et les larmes, mais avec le sang de ses jeunes et avec leurs âmes.

C’est en ces termes que Sayed s’est exprimé auprès des Palestiniens qu’il a rencontrés à Gaza. Face à ce message dont Sayed a voulu être l’incarnation la plus vivante, les Palestiniens ne pouvaient pas le rapatrier encore une fois en Egypte comme ce fut le cas avec de nombreux autres qui se sont infiltrés en Palestine.

Les funérailles de l’Egyptien Sayed Hassanein étaient grandioses ; elles convenaient à un martyr, mais elles ont eu lieu à Rafah en Palestine et non pas en Egypte. Cependant, le fils de notre pays qui a voulu préserver sa dignité par ce sacrifice est inconnu de ses compatriotes. J’ai cherché dans les journaux du 13 novembre dernier, c’est-à-dire au lendemain des funérailles, mais en vain. Je n’ai trouvé aucune mention de lui (…)

Il y a une vieille sagesse qui dit que nul n’est prophète en son pays. Mais ce qui est étonnant dans le cas de Sayed Hassanein, c’est qu’il a quitté le pays pour défendre une nation face à ceux qui s’imaginent que les Egyptiens ont perdu leur orgueil et que personne ne se soucie plus des développements qui se déroulent sur les frontières palestiniennes. Cependant, quelques-uns en Egypte n’ont pas voulu que Sayed jouisse de la digité dans son propre pays (…)

Sayed Hassanein était parmi tant d’autres Egyptiens qui sont parvenus à franchir les obstacles jusqu’à parvenir au cœur de la résistance palestinienne, offrant sa vie en sacrifice pour la Palestine et toute la nation arabe et levant haut le drapeau de la dignité égyptienne devant le monde entier.

Sayed n’était pas le premier à arriver en Palestine et prendre part à l’Intifada courageuse. Depuis le déclenchement de l’Intifada d’Al-Aqsa, de nombreux jeunes essayaient de s’y joindre. Nous avons eu, il y a deux ans, la nouvelle d’un enfant qui a quitté la maison de ses parents au Caire et, au lieu de se diriger vers l’école, a pris l’autobus pour Rafah pour se joindre à ses frères palestiniens dans leur soulèvement. Une fois parvenu aux frontières, il fut renvoyé à ses parents au Caire comme de nombreuses autres personnes. Les journaux (étrangers bien sûr et non pas égyptiens) abondent de nouvelles sur les tunnels secrets creusés clandestinement entre les frontières de l’Egypte et Israël par ceux qui ne peuvent souffrir de ne pas assumer leur devoir national. Ces tunnels ont d’ailleurs été découverts par les forces israéliennes sur les frontières entre les deux pays et ont été comblés.

Aujourd’hui, il y a des dizaines d’Egyptiens qui intègrent les rangs de la résistance palestinienne. Les Palestiniens les surnomment “le groupe de la résistance égyptienne“, toutes tendances confondues, dont le plus célèbre était le martyr Abdel Fattah Adawiya qui a trouvé la mort en septembre dernier à Gaza également. Il existe aujourd’hui une brigade parmi les factions de la résistance qui s’appelle la brigade d’Abdel-Fattah Adawiya et à laquelle appartenait le dernier des martyrs égyptiens Sayed Hassanein qui a trouvé la mort il y a quelques jours.

Sayed Hassanein est né à Choubra Al-Kheima dans le gouvernorat de Qalioubiya. Son père s’appelle Abboud Sayed Hassaneien et sa mère Saadiya et il était le premier fils après leur fille Imane qui est son aînée de deux ans. C’était un enfant calme et serein et dès la fleur de l’âge, il a travaillé avec son père comme marchand de vêtements. Et lorsqu’il a eu 19ans, sa mère lui parla de mariage comme il est de coutume dans la campagne à cet âge prématuré. Mais il refusait disant qu’il sentait qu’il était fait pour une autre vie et qu’il avait une autre mission à accomplir. Le 25 novembre 2000, Sayed dit à son père: “Prends soin de ma mère”. Ensuite, il quitta la maison et n’y revint plus jamais. Il connaissait, semble-t-il, la mission qui l’attendait. Il est allé vers ses frères de l’arabisme et de l’islam en Palestine. Le destin lui a facilité la traversée des frontières infranchissables jusqu’à atteindre Rafah en Palestine (…) Il a décidé de transmettre le message du peuple d’Egypte à ses frères en Palestine. Il s’est alors dirigé avec un groupe de camarades égyptiens – au nombre de 10 – vers les frontières et ils sont parvenus à les traverser. En Palestine, la Brigade de Jérusalem, l’aile militaire du mouvement du Djihad islamique en Palestine, a choisi six d’entre eux et en a rapatrié trois à cause de leur âge avancé et un à cause de sa jeunesse (…)

Le soir du 9 novembre, Sayed avait passé quelques mois avec ses camarades palestiniens à Gaza. Le jeune égyptien de 21 ans s’est infiltré au point de passage de Beit Hanoun que les Israéliens appellent Erez, au Nord du secteur de Gaza. Le communiqué de la Brigade de Jérusalem a déclaré que le martyr s’est fait exploser à proximité d’une position militaire israélienne après avoir dépassé les remparts fortifiés et s’être glissé jusqu’à la place des gardes. Le jeune Egyptien Sayed Hassanein avait mis autour de sa taille une ceinture d’explosifs de 7 kg environ à base de TNT extrêmement puissant, faisant de nombreux morts et blessés parmi les soldats israéliens.

Les autorités israéliennes ont imposé un black out sur l’opération de Sayed Hassanein pendant quelques jours. La raison en est que l’opération visait des sites militaires. D’habitude, pourtant, ils publient les nouvelles des opérations qui ont pour objectif les civils. Voire, les journalistes et les correspondants étrangers sont invités à visiter le site de l’opération et prendre des photos des victimes baignant dans leur sang dans une tentative de confirmer que les opérations suicides visent essentiellement les civils, ce qui permet de les qualifier facilement de terroristes devant le monde et de nier qu’elles sont dirigées contre les forces de l’occupation. Raison pour laquelle la partie israélienne a entouré de mutisme les nouvelles de cette opération pendant quelques jours jusqu’à ce que le cadavre du martyr égyptien soit livré. Une source médicale à l’hôpital Al-Chifae à Gaza a annoncé que le corps de Sayed Hassanein était arrivé en état de décomposition complète. Et il était difficile de reconnaître l’identité à cause de la décomposition totale du cadavre qui était en lambeaux vu l’intensité de l’explosion. Mais les camarades palestiniens de Sayed le connaissaient très bien et savaient également que c’était lui et personne d’autre qui s’était fait exploser à cet emplacement militaire de Gaza. C’est pourquoi ils ont revendiqué son opération audacieuse et noble et ont déclaré dans leur communiqué que ” le martyr était de nationalité égyptienne, palestinien de cœur et de peines”. Selon le communiqué, ” il aspirait fortement à mourir en martyr. Il se considérait comme porteur, avec ses camarades égyptiens, d’un message transmis par le peuple égyptien à ses frères palestiniens.”

Nous, Egyptiens, tes compatriotes, nous te remercions pour avoir choisi de transmettre notre message au peuple palestinien. Nous te devons beaucoup de reconnaissance, nous hommes, femmes, enfants et vieux. Toi, jeune homme de 21 ans, qui as choisi d’exprimer le courage de tout le peuple égyptien. Si nous avons été privés de te rendre tes derniers hommages, dans ta patrie l’Egypte, tu n’as pas été privé de tes funérailles de martyr en Palestine, ta seconde patrie. Que Dieu te bénisse, toi et ta famille de Qalioubiya.


[1] numéro du 27 nov.- 3 déc. 2002

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