Deux commentaires, publiés dans le quotidien koweïtien Al-Watan, affirment qu’il est temps pour Yasser Arafat de se retirer de ses fonctions. Voici quelques extraits de ces articles:
Arafat a le choix entre le suicide et la démission
Le chroniqueur Zayd Ben Ghayam écrit: « Les Palestiniens vaincus subissent des mauvais traitements et des violences en tous genres, qui de physiques deviennent mentales, engendrant douleur et souffrance. [Mais] le président palestinien se porte bien et joue le rôle qui lui incombe dans la pièce que les sionistes dirigent depuis 34 ans, depuis le jour où Arafat s’est retrouvé au sommet de la pyramide du Fatah.
Je ne vais pas… agir comme mes collèguesqui ont démasqué cette figure légendaire… Voici ma question: pourquoi Arafat n’annonce-t-il pas en public, face aux caméras du monde entier, sa démission? S’il tient vraiment à mettre les Juifs dans l’embarras et à obtenir la solidarité croissante du monde, ainsi qu’à éloigner son peuple du malheur de la destruction engendré par ses accords et concessions…, pourquoi ne réalise-t-il pas son souhait [déclaré]… de mourir en martyr?! Il a souvent exprimé ce souhait pour prouver au monde qu’il est un combattant de la résistance au sens fort du terme. Alors pourquoi n’agit-il pas en fonction, plutôt que de clamer des slogans révolutionnaires qui sèment la mort autour de lui, qui en fait poussent ceux qui l’entourent à aller chercher [la mort]?
Pourquoi ne tire-t-il pas des leçons de l’histoire? Il apprendrait qu’un grand chef indien d’Amérique, n’ayant pas réussi à enrayer l’invasion des ‘Américains’ blancs, s’est empoisonné pour mourir dignement et protéger son peuple de la destruction totale. Il [Arafat] trouverait de nombreux exemples de vrais chefs ayant fini de façon tragique par refus de l’humiliation et aussi parce qu’ils se sentaient coupables des tragédies endurées par leurs peuples.
Arafat n’a d’autre option que le suicide ou la démission. Sinon, la pièce ne s’arrêtera jamais. En effet, les Israéliens ne le liquideront pas, vu qu’il est nécessaire à leur stratégie – qui est de le laisser présider la destruction du peuple palestinien.
Martyr, martyr, martyr
Des scènes stupides dans une pièce
La destruction d’un peuple, à petit feu
Jusqu’au dernier enfant, jusqu’à la dernière femme
Tandis que le sergent demeure résolument au sein de la saraya [immeuble officiel]
Distribuant la mort à son peuple comme bon lui semble. » [1]
Editorial: Arafat est un traître
« Depuis que les forces israéliennes, avec leurs chars et leurs soldats, assiègent les camps de réfugiés dans le but de liquider les activistes palestiniens, et plus particulièrement le Hamas, le Djihad islamique et Izz Al-Din Al-Qassam, elles encerclent Arafat pour faire croire au monde qu’il est en danger et qu’il doit être neutralisé, tout en le laissant donner l’image d’un dirigeant déterminé affrontant l’occupation israélienne.
C’est l’une des nombreuses scènes du spectacle. Nous ne pouvons cesser de rire à la deuxième scène, celle où Arafat fait son apparition en son mais non en images, répétant sur les radios et télévisions du monde entier: ‘Ils veulent faire de moi un prisonnier ou un homme mort, et je dis NON! [Je ne serai qu’un] martyr, un martyr, un martyr.’
Et le sang des justes de son peuple coule à Jénine, à Naplouse, à Ramallah, et dans bien d’autres endroitsencore !
Le spectacle se termine par la levée du bouclage, tandis qu’Arafat apparaît sur scène, élevant son fameux insigne qu’il présente sur un plateau d’or, à la fin de chacun de ses complots de traître, aux Israéliens d’abord, puis au père des trahisons, le destructeur de l’unité de la nation, celui qui ne cesse de lutter pour sa division: le dictateur Saddam Hussein. » [2]